BMP – Le mouvement en harmonie entre l’être humain et le cheval

BMP – Le mouvement en harmonie entre l'être humain et le cheval
En plein centre de Tours, on voit des policiers à cheval, qui surveillent. Je trouve cela très bien. J’en ai revu lors d’une dernière manifestation ou un grand nombre de personnes étaient réunies pour une grande soirée de musique.
J’étais là et j’observais. C’est de là qu’a surgi cette idée de production, mettre en harmonie un même mouvement, mais avec deux formes différentes. Rien à voir avec mes autres œuvres ! Je vais détendre mon cerveau et ma tête, si si si !

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

L’idée était de faire apparaître le haut de la forme d’un cheval qui grâce à la position de sa patte, évoquerait un cheval en plein galop.
Et j’intégrerai dans cela, une autre forme, celle d’une femme, qui aura, elle aussi, cet élan de course et donc de galop. Cela sera indiqué par la position de sa jambe, qui sera pliée. Cette jambe pouvant remplacer la deuxième patte du cheval et vice-versa.
L’harmonie est alors bien visible, et elle ressortira encore plus avec la couleur que je vais rajouter. Et pour cela, je me suis baladée dans le monde du gris, du jaune orangé, du marron, dans un léger orangé, du rose blanc et enfin du violet.
Plus j’avançais avec mon médium aquarelle et plus je percevais ce mouvement qui est apparu grâce à ce que j’ai pu observer lors de cette soirée de musique.
Je trouvais que le duo des deux formes rassemblées allait bien ensemble. Je sentais dans ma tête la force de ce cheval au galop et celui de la jambe de la femme. Rien ne pouvait les arrêter dans leur course, c’était dans un grand élan mais aussi du mouvement. Toutes les finitions ont été faites avec un feutre gris.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Création conçue sur une feuille de format 36 x 46 cm. Comme médium : crayon HB pour mon esquisse, de la peinture aquarelle. Un feutre gris à pointe fine.

Que ressentez-vous face à votre création ?

J’observe ma production, dans ma tête, je me sens comme un pouls qui bat dans tout le corps. Mon cœur bat trop fort, mais je suis dans le présent.

BMP – Le cri de la mort sous la forme d’un animal

BMP – Le cri de la mort sous la forme d'un animal
Je pense que, même si je n’en parle pas franchement, mon état de santé s’est bien dégradé ! C’est comme ça. La vie n’empêche pas qu’il faille continuer à faire de son mieux pour malgré tout sourire à la vie et en profiter.
Mais il y a un point que j’aimerais aborder : ce petit sujet que j’aimerais aborder à travers une création. À chaque fois que l’on annonce une mauvaise nouvelle sur mon état, mon côté anxiogène augmente, et l’épée de Damoclès qui pèse sur moi, devient plus lourde et beaucoup plus présente. Cette épée crie en moi, elle n’a pas besoin d’un haut-parleur pour se faire entendre. De fait, pour moi, elle représente la mort.
Après en avoir parlé à mon psy et avec un peu de recul, j’ai eu besoin de traduire ce cri qui se fait entendre et qui envahit mon cerveau et l’empêche de vivre sa vie de cerveau et qui bien sûr touche mes émotions par une représentation scripturale, une production.

Comment avez-vous concrétisé votre esquisse ?

Pour concrétiser mon ébauche, j’avais besoin d’y intégrer un animal. En effet je trouve que leur cri, comme ceux du loup ou du lion peuvent-être vraiment effrayant, nous rendre fou de peur et nous retourner le cerveau.
J’ai donc choisi de dessiner une nouvelle espèce d’animal, qui serait pour moitié loup sauvage, avec de grandes dents et une langue bien rouge donnant l’impression qu’il a dévoré une proie, pour exprimer le cri qui se fait entendre. Cette moitié-loup représente aussi l’épée de Damoclès.
Puis j’ai continué mon esquisse en faisant apparaître une tête-de-mort rattachée avec un cœur. Le cœur pour faire comprendre que ce que je vis là, bouscule mes émotions. Je me sens touchée, tourmentée.
Une fois mon esquisse terminée, je la regarde de loin, je trouvais que ces trois formes allaient bien ensemble. Mais je sentais que la force du cri de mort n’était pas assez mise en avant, n’était pas assez forte. Mais je me disais que je devais attendre de voir ce que cela deviendrait, une fois les couleurs déposées.
J’ai choisi des tons qui allaient dans l’univers du rouge, du rose, du rouge violet en passant par le noir et le gris noir. Même si en moi, je ressens cette violence qui me fait mal, je souhaite déposer des couleurs sur le cœur, car je me disais à ce moment précis, tandis que je tenais mon pinceau, que les couleurs allaient entrer en lui, ne pas rester à la surface de la feuille, et qu’ainsi, ce cœur, cet organe restera fort même devant l’annonce de mauvais résultats.
Avoir eu cette pensée positive, faisait que je me sentais mieux. Je pouvais sourire, car une fois de plus, prendre mon crayon et mon pinceau, pouvait me rendre mieux. J’ai alors fini de déposer le reste de mes couleurs, tout en gardant cette positivité. Il n’était pas question que celle-ci s’envole une fois ma composition terminée. Toutes les finitions ont été faites avec mon pinceau et par moment au feutre.

Quels matériaux avez-vous utilisés ?

Création conçue sur une feuille de format 36 x 46 cm. Comme médium : crayon HB pour mon esquisse, de la peinture aquarelle et des feutres.

Que ressentez-vous face à votre création ?

Je regarde ma création, en moi le cri est moins fort, mais il est toujours là. Je me demande si ce cri, que j’ai voulu déposer sur ma feuille, est suffisamment représenté. Mais je ne sais pas. Ce que je sais, c’est que le fait de faire rentrer des couleurs dans ce cœur est une force. Mais à l’heure actuelle, maintenant que ma composition est finie, je me sens moi angoissée et moins effrayée.