« Définir la dissociation traumatique : peut-on réaliser un Acte de Triomphe ? » par Onno van der Hart

3 décembre 2011

L’un des thèmes les plus importants pour l’étude et le traitement des troubles complexes liés au trauma est le rôle de la dissociation.
Pour certains cliniciens et chercheurs, particulièrement aux États-Unis, les symptômes dissociatifs sont des phénomènes marginaux en ce qui concerne le trauma, se résumant surtout à la phobie des souvenirs traumatiques. Dans la recherche, les explications concernant ces tendances à l’évitement sont souvent vagues ou contradictoires. D’autres proposent au contraire que la dissociation soit le noyau même du trauma, en accord avec la conception des expériences traumatiques comme « points de rupture ».
Selon ces vues, la dissociation réalise la division de la personnalité du sujet, c’est-à-dire de ses systèmes dynamiques, biopsychosociaux envisagés comme un tout déterminant ses actions mentales et comportementales caractéristiques, en deux ou plusieurs parties de sa personnalité. De ce fait, les symptômes dissociatifs sont des manifestations de la coexistence de ces parties dissociées et de leur alternance. 
Ces perspectives sur la dissociation sont plus européennes que les précédentes, et prennent leurs racines dans les travaux pionniers de Pierre Janet. Cet exposé se propose de critiquer la conception marginale de la dissociation comme évitement et de détailler les arguments en faveur de la dissociation comme cœur du trauma ainsi que sa pertinence pour la pratique clinique.

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Imaginaire et écriture par Martine Burger

Jeudi 13 septembre 2012
Martine Burger

Mon désir d’écrire m’a amené à l’animation d’ateliers d’écriture. Recherche de liberté, l’écriture me semble être un outil privilégié de conquête de soi, de la capacité d’être toujours en devenir. Exploration d’univers sensibles oubliés par une culture de l’extériorité. L’expérience de l’infirmière puis celle de la psychothérapeute se déroule sur un même fil, celui de l’accompagnement : d’abord la maladie, la souffrance et la mort, l’incompréhension d’une vie subie puis le temps des questions et de la recherche favorisant l’élargissement du potentiel humain, le choix et l’engagement.

 

Ce que nous entendons par « image », n’est pas semblable à la copie d’un objet pris dans le monde extérieur. Elle est plutôt le fruit d’une activité imaginaire inconsciente qui affleure à la conscience. Elle est repérable par les affects qui l’accompagnent, sorte de remugle intérieur qui bouleverse le corps d’une manière ou d’une autre.
Notre culture nous a sensibilisé à attendre essentiellement de l’image une expression surtout visuelle, cependant les autres sens sont également sollicités à chaque production imaginaire mais nous n’en tenons pas toujours compte. Chacun peut se souvenir de telles expériences : ce jour, cette luminosité particulière, marchant sur un trottoir, une odeur vient flatter mes narines et soudain m’emmène ailleurs, dans un souvenir, ou dans un paysage parfaitement étranger… Mais cet ailleurs dans lequel nous plongeons par le biais d’un sens prend soudain corps associé à d’autres sensations, à des sentiments voire à des pensées qui appartiennent maintenant à cet ailleurs. La « réalité physique objective » dans laquelle nous étions tout à l’heure laisse place à une autre dimension, celle de la « réalité psychique ».
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