Le scandale caché des enfants d’Outreau par Jacques Cuvillier

15 septembre 2012

Il est des gens que l’exposition publique accable, d’autres que le silence protège, d’autres enfin que le silence enfonce en un exil forcé, et qui se fait atroce quand une administration française, en l’occurrence, le Conseil Général du Pas de Calais, bannit ceux qu’elle est censée protéger ! Fallait-il un scandale de plus au compte de cette terrible affaire d’Outreau ?
Pour les enfants d’Outreau – les vraies victimes – le silence est compagnon de malheur qui s’est incrusté dans leur vie dès la petite enfance, et qui les poursuit à leur majorité. Je savais une part de leur histoire, je viens de découvrir la suite, il faut que je vous la dise.
C’est une histoire de deux décennies : pendant plusieurs années, le silence s’est manifesté sournoisement par de petites lâchetés qui ont empêché que soient de révélés les premiers tourments que les enfants subissaient de la part de leurs parents et d’autres personnes. Puis lors du premier procès, et par la suite, il prit la forme d’une omerta avec l’ignorance d’un public dont les fantasmes à l’encontre des notables de la justice étaient stimulés par une presse lobotomisée par les avocats de la défense. Elle a permis de faire exister la légende de l’affaire d’Outreau :
les enfants carencés inventent des viols et des agressions sexuelles.
Aussi fallacieuse que tenace, elle est toujours entretenue et réactivée périodiquement dans les médias. Ce fut aussi pour les enfants le silence d’un exil organisé hors de France et enfin on découvre avec stupeur la non-existence de ces enfants en tant que citoyens du fait de l’attitude abjecte du Conseil Général du Pas-de-Calais.
Conscient que quelque chose n’allait pas dans la représentation simpliste et manichéenne de cette affaire, j’ai étudié ce dossier et écrit plusieurs articles et commentaires sur le sujet.
C’est sans doute la raison pour laquelle je me suis trouvé récemment destinataire d’un courrier qui m’était adressé un peu comme une bouteille à la mer. Il y a des jours comme cela où la conscience vous impose ses choix. Je prends donc la plume.
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Loïc Liber, a été choqué d’entendre Me Eric Dupond-Moretti envisager de demander la mise en liberté d’Abdelkader Merah

11 septembre 2012

L’un des survivants des tueries de Mohamed Merah, le parachutiste Loïc Liber, a été profondément choqué d’entendre Me Eric Dupond-Moretti envisager de demander la mise en liberté du frère du tueur, faute d’indice contre lui, a dit mardi le conseil du soldat, Me Laure Bergès-Kuntz.

D’autres avocats de partie civile ont tourné en dérision les « effets de manche » de Me Dupond-Moretti au lendemain de l’audition d’Abdelkader Merah par les juges d’instruction à Paris

« Ce n’est pas possible », a dit Loïc Liber au téléphone à son avocate après avoir entendu les paroles de Me Dupond-Moretti, « ça a été très violent pour lui, les propos de Moretti. Il l’a reçu comme une agression », a rapporté Me Bergès-Kuntz.
« Il a l’impression qu’on malmène encore plus ses camarades, qu’ils sont morts pour rien, (qu’on) va tourner la page, (qu’il) n’y a plus de procès (…) Il ne peut pas envisager un instant que ce dossier se ferme comme ça et que les morts soient enterrés, et la vérité avec eux », a dit Me Bergès-Kuntz à l’AFP.
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