Imre Kertész – Prix Nobel de littérature hongrois

Je souffre beaucoup, c’est vrai, pourtant, j’ai une raison précise de supporter ces souffrances,
de ne pas en finir plus rapidement. Pensez aux suicides de Primo Levi, de Tadeuz Borowski ou de Jean Améry, à tous ces survivants des camps qui se sont donné la mort.
Je ne veux pas ajouter mon nom à cette liste.
Je ne veux pas qu’on puisse dire que j’aurais exécuté moi-même la sentence.
C’est pourquoi je tiendrai jusqu’au bout.

8 réflexions au sujet de « Imre Kertész – Prix Nobel de littérature hongrois »

  1. A mon sens, il n’y a pas d échelle de la douleur, dans le sens, j’ai plus souffert que toi ou non.
    Les atrocités des camps et celles de viols n’ont rien en commun, si ce n’est le pouvoir de détruire la personne…
    Rester en vie, pour dire, ils ne m’ont pas eu, je ne leur ferais pas ce plaisir de mourir, c’est un avis…
    En même temps, si c’est pour vivre une vie de souffrances « sans un jour de paix », on peut se poser la question de savoir si ça en vaut la peine…
    C’est une fierté mal placée que de résister pour prouver à quelqu’un, tu vois tu ne m’as pas eu, en ne faisant que survivre !
    C’est un grand courage de vivre, sans avoir l’idée de penser à se suicider, pour quelqu’un qui a connu les camps, ou quelqu’un qui a été violé.

  2. « C’était des tentatives de suicide, des appels au secours. Quel est le sens de votre vie ? C’est quoi exister ? »
    Non je suis désolée, pas d’appels au secours je voulais vraiment, un jour on ne m’avait pas crue mais voilà, cela s’explique pas.
    exister = vivre heureuse, donner et surtout est crue etc. Alors en ce moment ce n’est pas le cas alors ce mot pour moi est minime vraiment.
    Exister c’est ne pas souffrir dans une journée que rien ne remonte en moi, je ne demande qu’une journée rien qu’une car parfois le regard des enfants, des sourires, une musique etc. ne suffisent pas.

  3. « alors pourquoi ne vous êtes vous encore pas suicidée après toutes ces années de tortures ? »
    La dernière fois c’était à l’extrémiste demander au docteur L.
    Sur le coup quand cette envie est là on ne pense à plus rien même pas à nos enfants, une pulsion et une angoisse ingérable suite à des évènements cumulés… je ne suis plus aussi forte plus comme avant.

  4. Bonsoir Emmanuelle,
    Imre Kertész à une très belle façon de voir bravo !
    Pas encore… je n’ai rien avoir avec eux, ces personnes se respectent, respectent leur personne, leurs corps etc. et elles sont cette envie de vivre aussi.
    On leur doit un respect énorme comme vous l’avez écrit comme parmi d’autres 🙂
    C’est pertubant quand même ce morceau de texte.

  5. Bonjour Emmanuelle Cesari,
    Effectivement cela donne à réfléchir 🙂 des forces de caractère énorme, un exemple qu’on devrait garder dans un coin de notre tête 🙂 mais tout le monde n’a pas cette force… mais eux s’ils ont vu les horreurs et les ont vécues, et ils ont tous survécu (vous êtes pas des hommes mais des choses, des bêtes) terrible d’entendre cela d’être traité ainsi mais ils ont gagné cette grande bataille.
    Primo Levi « Si c’est un homme – Se questo è un uomo » à lire. Dur, mais à lire. Un journal et oui ils étaient des hommes il n’y a plus rien à dire.
    merci.

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