Formation manuelle du 27 novembre 2017 Noël
Tout d’abord merci pour ce bon moment de convivialité passé avec vous lundi.
Convivialité ? Mais pas que…
Vous allez voir sur les photos : que de sérieux quand vous bricolez ?
Quant aux tutoriels, ce sont ceux de vos réalisations de la journée, plus quelques autres que nous n’avons pas eu le temps de faire.
A user et abuser…
Pour celles que nous n’aurons pas l’occasion de croiser d’ici là, bonnes fêtes de fin d’année.
En attendant, à vos crayons, ciseaux et bâtons de colle, et peut-être à bientôt au cours d’une prochaine formation.
L’équipe de formation manuelle
Sylvie et Françoise
Les BR au travail
Fiche technique des réalisations
file:///C:/Users/Utilisateur/Downloads/2017%2011%2027%20%20Tutoriels%20No%C3%ABl%202.pdf
J’avais une grande angoisse de me présenter. Ma main droite très gonflée, et de ce fait ma motricité est très réduite.
Et cette « idée » de me retrouver la dernière et de mettre en retard les autres personnes présentes dans cette formation me met très mal à l’aise. Cela me renvoie au passé quand je ne faisais pas bien, ou quand je ne comprenais pas les ordres des mères nourricières ! Et du coup, il fallait que je recommence encore et encore jusqu’à la perfection.
J’ai remarqué aussi que la douleur augmente mes dissociations. Cela je ne l’avais pas remarqué jusqu’à maintenant.
Et puis quand j’ai trop mal, je me mets en boule pour me faire oublier. Alors ça et en plus les dissociations ça ne fait pas bon ménage ! Et quand je me mets en boule ça énerve Emmanuelle, et là ce matin là je l’ai bien énervée. Je n’étais pas bien, dissociée pas mal la nuit, le manque de sommeil.
Mais malgré ce côté de moi qui veut se mettre en boule, je suis allée aux « Blouses roses ». J’y ai emmené ma douleur, ma main droite gonflée et ma frayeur ! il y a aussi que je ne dois pas décevoir les personnes qui m’entoure tous les jours. J’y suis allée, et je me suis servie pas mal de ma main gauche et un peu de ma main droite. Les finitions de mes réalisations ne sont pas top certes, mais de participer c’est cool je le reconnais, Emmanuelle avait raison, mais ça je le perçois avec du recul pas dans mes moments de me mettre en boule…
Nous étions pas mal de personnes. À chaque fois que je vais dans cet endroit pour y faire des activités, je me met toujours à la même place. Un point de repère pour moi, ça me rassure et puis ce n’est pas loin de la porte. Cette porte aussi me rassure.
Nous avons donc commencé par fabriquer un renne, on avait le choix entre le renne et un père noël.
Je dirais que, à part le découpage et mon petit souci de motricité, faire naître ce renne m’a amusé, même si j’avais cette impression d’être loin.
Il faut un peu de temps pour fabriquer ce renne ; ensuite il y a le choix de couleurs. Et en moi-même je me disais que sortir des limites, ce qui peut permettre de rentrer dans un côté magique et laisser libre cours à l’imagination il ne fallait pas hésiter.
Après nous avons appris à fabriquer une carte avec un sapin dessus. Je trouvais que c’était facile et rapide. Se servir de papier déchiré c’est original et cela me plait. C’est une petite activité que l’on peut faire dans tous les services si le temps nous manque. C’est rapide.
Nous sommes passés ensuite à la confection d’une autre carte, faite avec des cotons tiges et de la peinture gouache. Cela n’a pas représenté de difficulté pour moi, et voir un peu de peinture sur la table m’a fait du bien.
Puis nous avons terminé par la création de petits lutins. Là par contre, cela a été beaucoup plus difficile pour moi, car j’ai eu du mal à comprendre les étapes de la fabrication.
J’ai bien ressenti aussi des moments de vide, mais malgré tout je voulais absolument y arriver.
Là c’est vraiment un problème de motricité qui est présent, mais en même temps, faire fonctionner, faire bouger mes doigts certes difficilement, mais les faire bouger, cela me rassurait. Le verbe “bouger » était là et me réchauffait. Il faisait un peu partir le mot mort qui lui aussi était présent dans ma tête. Et je voulais que ce sale mot disparaisse. Je voulais juste rester avec le mouvement, le bouger.
Je voulais aussi créer un petit lutin fille et que celle-ci soit gai
Qu’avez-vous ressenti ?
• Réaliser un Père Noël m’effrayait. Il me fait tellement penser aux fêtes qui approchent.
• Par moment j’avais cette impression d’étouffer, et la douleur me provoquait des moments de chaleur.
• J’avais cette impression que les animatrices étaient très loin de moi, je dirais que leurs voix résonnaient très loin dans ma tête.
• Par moment je n’arrivais pas à suivre le mouvement de ma main gauche, car j’essayais de me servir le plus possible de celle-ci, pour reposer ma main droite.
• J’avais des souvenirs qui remontaient dans ma tête de l’époque où j’avais été animatrice, mais juste des morceaux.
• Je me rappelle que parfois on devait me montrer pour le collage, je me sentais perdue en moi.
• Je ne suis pas capable de vous dire si j’ai ressenti de l’angoisse lors de mes découpage et de mes collages. Par contre que je sais que la couleur blanche de la colle m’a renvoyée à une certaine frayeur, cela me faisait penser à du sperme !
• J’avais trop de salive dans ma bouche par moments, limite à me faire vomir, un écœurement était présent.
• J’avais en moi cette envie de faire comme je le voulais. Je n’ai pas vraiment suivi à la lettre les exemples de création, je voulais y mettre ma patte, ce qui a beaucoup plu aux animatrices. Elles se sont souvenues de moi lors de ma dernière formation avec elles. Et mon côté créatif, elles l’aiment.
• Par moment ma concentration partait se promener, je tirais donc sur le bracelet que j’avais sur mon poignet gauche…
• Je me suis amusée, mais il y avait malgré tout cette inquiétude de ne pas y arriver, même si cette inquiétude était un peu moins forte en moi.
• Je voulais absolument que ma concentration soit présente, mais c’était difficile. Le fait d’avoir dit aux animatrices que j’avais des soucis avec mes doigts m’a rassurée un peu: si je devais être la dernière pour terminer une activité, elles pouvaient en comprendre la raison.
• J’ai aimé aussi ce partage qu’il y avait entre nous : des petites réflexions joueuses, bon enfant ; le partage était là et ça j’aime, ne pas rester dans son coin. J’ai eu aussi de l’aide de la part de ma voisine.
• Par contre j’ai toujours du mal à parler la première, et me déplacer dans la salle. L’espace m’effraie, mais ça va venir. Tout comme demander quand je ne comprends pas, j’ai cette angoisse d’être la seule.
C’est difficile de travailler avec la main gauche 🙂 mais bon…. il faut se montrer débrouillarde parfois !
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