Commentaires sur le texte de Béatrice sur les limites – II

IV La question des limites.

J’ai besoin de limites fermes je le reconnais. J’ai besoin qu’on me reprenne sur le moindre de mes gestes j’ai besoin d’être re-cadrée car je pars dans tous les sens et j’en souffre.

Encore faut-il savoir ce qu’est une limite ferme. Vous reprendre pour le moindre de vos gestes ? Vous n’êtes plus une petite fille. Et pourquoi seraient-ils tous mauvais ces gestes ?

Mais parfois je veux éviter de faire face et de reconnaître que mon état est en plus de la fatigue mais une détresse totale immense.


Bien sûr que ce n’est pas que de la fatigue. Il y a de l’épuisement et l’épuisement fait souvent le lit de la dépression, de cette dépression où tout est noir, où il n’y a plus de soleil et où chaque geste est une épreuve. Alors oui, vous avez raison de parler de détresse. Ceci dit, cela ne vous empêche pas de prendre du magnésium, du calcium, des vitamines, pour aider la machine corps à mieux fonctionner. Cela c’est vous qui pouvez le faire, les psychiatres n’y penseront jamais…

J’ai besoin de cela, quitte à me mettre en rogne après ces limites mais je crois qu’il y a une façon de le faire et je ne sais pas laquelle, mais je demande, je supplie les personnes qui m’aident de ne pas céder à mes pulsions destructives qui m’empêchent d’avancer, mais de m’aider sans écouter mes rejets, à chaque fois, de ne pas vouloir faire, je vous l’écris car pour moi c’est plus facile de le reconnaître mais je veux me sentir comprise.

Je crois que vous expliquez ce que j’ai essayé de dire plus haut. Vos réactions sont des cris d’appel et c’est comme cela qu’il faut les entendre, sans pour autant vous laisser continuer à employer un certain vocabulaire.

Oui j’ai besoin d’être calmée je ne sais pas comment si c’est par médicament ou alors par les limites plus dures et je serais prête à m’y confronter pour aller mieux mais je ne peux pas rester dans cet état là, à être ronger de l’intérieur, à tourner en rond ou alors me mettre en boule dans mon lit et de m’isoler de peur d’envahir ou de faire du mal, à moi et aux autres, mais voilà il faut trouver une solution pour que je puisse me ressaisir me relever et c’est un grand appel au secours que je fais là, pas un jeu. Je dois retrouver une stabilité pour le bien de mes enfants et pour moi.

« Etre calmée » (on dirait une phrase des mères : on va te calmer…) est la solution ?
Ce serait mieux d’apprendre à vous calmer vous-même, et pour cela, même si c’est si difficile de vous obliger à faire 3 minutes de cohérence cardiaque à heures fixes chaque jour, parce que cela vous permettra de sentir votre corps autrement. Ce serait mieux de vous tourner vers une source de calme (on pourrait dire de paix), pas en vous relaxant parce que pour le moment ce n’est pas possible, mais juste en trouvant une image qui évoque la paix. Mais ne la laissé pas dans l’ordinateur, parce que là, personne ne sait ce qui se passe. Peut-être justement en faire une peinture, un dessin, que sais-je. Et l’afficher dans votre chambre.

V Comment accepter cette crise ou en sortir ?

Je suis en larme je ne dors plus la nuit car ce mal il faut que je l’exprime mais tellement angoissée et une colère monstre envers moi qui me fait disjoncter et me pousse à faire n’importe quoi alors à l’aide ! Voilà maintenant je veux retourner dans mon lit en boule, jusqu’à ignorer ceux que j’aime car peur de…. voilà pourquoi cet appel car je suis perdue dans les limites qui me mettent en rogne et dont j’ai besoin j’en ai ras le bol… ma claque.

J’ai cru comprendre que vous vous en voulez beaucoup de ne pas avoir réussi à vous lever un matin avant les enfants pour préparer tout ce qu’il faut comme une maman « modèle ». Est-ce si grave ? Pourquoi ne pas écouter ce corps qui dit « calme-toi, prends ton temps, ne cours pas… » Peut-être que ce qui se vit en ce moment c’est aussi cela : écouter le corps autrement.

Voilà pour ce long billet…

– Mais surtout, les limites ne doivent être une camisole de force, or j’ai l’impression que vous ne connaissez que cela.
— Peut-être faut-il apprendre à toutes ces personnalités qui sont en vous, qu’elles ont à accepter les limites (capacités) des unes et des autres, à les respecter et finalement à s’aimer sans que l’une ou l’autre ne veuille détruire les autres.

7 réflexions au sujet de « Commentaires sur le texte de Béatrice sur les limites – II »

  1. Bonjour Emmanuelle,
    oui un groupe, je vais me reprendre, sortire m’angoisse aussi il me faut du temps un peu mais je vais m’y acrocher promis. Oui moi aussi j’ai confiance en votre travail emmanuelle il m’apporte beaucoup et je vous en remercie à tous 🙂
    merci, à bientôt.

  2. « Pour les mots vulgaires sur ma page c’est pour moi une façon de ne pas m’en prendre à une personne en général une façon pour moi sur le moment de faire sortir car c’est trop fort et de ne faire du mal à personne ce qui me fait le plus peur je sais de quoi je suis capable ausssi quand je ne sais pas m’arrêter donc le mot peur est bien adapté. »
    Non Béatrice, justement, le mot peur est mal adapté. Vous n’avez pas peur de quelque chose ou de quelqu’un vous avez une angoisse contre une « pulsion » trop forte des émotions qui vous submergent. Ou alors vous avez peur de vous-même.
    Si vous arrivez à nommer les émotions comme il faut, il sera plus simple de les cerner et de les maîtriser.
    Quant à l’angoisse elle est plus difficilement cernable, elle est liée à la mort et c’est un autre travail.

    1. bonsoir Emmanuelle,
      j’ai peur des personnes ou d’une situation et oui j’ai peur de tout ce qui ressort de moi de mes paroles, mes gestes, mes réactions, mon attitude, et oui j’ai peur de toutes mes pulsions aussi, et je n’arrive pas à les cerner mes émotions, à les reconnaître. Ça part, ça éclate mais je ne sais pas, c’est ce que je disais ce matin au psychiatre donc je préfère m’isoler.
      Je me dégoute voilà je suis dégoutée de ma personne de ma personnalité, au point de…

      la mort :(((((( la vouloir et ceux des autres leur mort à eux me fait peure aussi merci de votre commentaire.

      1. Le suicide c’est très à la mode en ce moment et surtout en public pour être sûre de traumatiser plein de gens. D’accord c’est la détresse, mais c’est surtout l’individualisme. Ne pas faire attention aux autres. On est tout un groupe à travailler avec vous, on vous aime, on vous apprécie, on a confiance en notre boulot. Vous avez trois enfants et bravo pour les laisser en plan.
        Bon enfin j’espère que ce n’est qu’une petite crise d’égoïsme dont vous êtes la cible en ce moment pas seulement sur le suicide, mais aussi sur la permission que vous vous donnez de ne pas honorer vos rendez-vous de ne pas travailler sur ce que vous avez commencé et autres.

  3. Bonjour Catherine,
    Je vais essayer de vous répondre au mieux après si vous voulez plus d’explication je ferais mon possible pour vous répondre alors j’y vais :
    Pourquoi mes gestes mauvais et bien on n’arrête pas de me le dire que je ne suis pas capable. Je suis capable pour les autres de bien faire mais pas pour moi, je sais que les automutilations ne sont pas loin de revenir cette envie de mourir aussi de jouer avec les médicaments aussi. Et les personnes qui me connaissent bien comme le docteur L. qui ont connu cela avec moi savent que je peux aller très loin et en ce moment c’est déjà arriver où j’ai frôlé la mort, c’est le cas dans ma tête cela ne me quitte pas, et en général cela se fait sous l’impulsion très forte.
    Oui ce n’est pas de la fatigue mais une détresse que je ne peux gérer en ce moment convenablement tellement je suis encrée dans la souffrance depuis ce jeudi.
    Concernant les vitamines etc…j’ai 🙂
    Pour les mots vulgaires sur ma page c’est pour moi une façon de ne pas m’en prendre à une personne en général une façon pour moi sur le moment de faire sortir car c’est trop fort et de ne faire du mal à personne ce qui me fait le plus peur je sais de quoi je suis capable ausssi quand je ne sais pas m’arrêter donc le mot peur est bien adapté, mais vous avez raison Catherine trouver une autre façon de faire sortir.
    Pour la cohérence cardiaque, oui mais je n’y pense pas et mes absences y sont pour beaucoup, même si je le marque après c’est l’énervement qui prend la place mais je n’écarte pas de le faire, quand je ne suis pas trop perdue dans le temps je le fais mais pas asez, mais le problème de ne pas bouger est important. J’ai essayé L’EFT impossible non plus on était obligé d’arrêter. Gros problème de concentration, on a essayé les massages mais rester allongée ça ne passe pas non plus. J’ai essayé la piscine mais j’ai arrêté depuis ma prise de poids, de courir mais je fessais des malaises et avec mes troubles pas facile maintenant. Je ne sais pas non plus imaginer cette fonction est morte chez moi, imaginer une situation qui n’existe pas me fait souffrir pour moi c’est comme si vouloir obtenir quelque chose d’irréalisable, imaginer une chose que je ne peux toucher c’est pareil, écouter de la musique me fait pleurer mon milieu sécurisent ne marche pas non plus en ce moment et je ne vous dis pas le nombre de douches et de bains, mais dès que je commence à m’apaiser se sont les angoisses qui font irruption et je perds le contrôle ou les flashs ou les absences l’angoisse de ne pas me retrouver dans le temps tout cela me déstabilise énormément ! Faire la sièste je ne compte plus les fois où me laisser aller, m’angoisse c’est comme la nuit ou rester seule dans le silence, pour l’instant je n’ai pas trouvé de solution mais je cherche encore.
    Oui je m’en suis voulu d’être rester au lit à m’énerver, pour moi cela ressemblait à un abandon total envers ma famille qui eux n’ont pas besoin de subir cela mon mal être, j’en ai énormément souffert j’ai failli finir dans ma salle de bains, ce problème de ne pas pouvoir faire me rend malade… le lâcher prise! Pourquoi ne pas écouter mon corps ? et bien je n’en sens pas le besoin aucune sensation, rien, et le faire de force pour moi c’est une punition car je ne sais pas comment faire pour le ressentir et j’en souffre.
    Faire un dessin cela aussi j’ai du mal de ne pas retrouver ma sensation de vouloir en mettre je bloque au point de en vomir quand s’essaye et j’aimais m’amuser à en faire cela m’aider à me calmer à me canaliser cela aussi j’aimerais le retrouver. Catherine ce jour de bord de Loire a du réveiller inconsciemment des blessures et je ne sais pas lesquelles, mais pouvoir sortir maintenant devient plus que de la souffrance que avant une corvée j’en suis malade à en vomir mes boyaux. Plus aucune sécurité comme si j’avais une absence à chaque fois une perte totale des sens comme ce matin.
    Voilà Catherine, merci de votre commentaire je vous l’avoue hier je ne l’ai pas bien pris je me suis sentie incomprise et jugée et rabaisser et surtout cette sensation de ne pas être crue et d’être prise pour une gamine qui veux faire encore et encore son cirque et cela fait mal.
    Je sais je suis compliquée à comprendre, et à apprivoiser, beaucoup de choses sont mortes en moi depuis longtemps ou enfouies, il faut juste retouver le déclic pour les faire revivre, ou alors renaitre, et ce jeudi n’a rien arrangé et je pense que là beaucoup de personnes ne le comprennent pas. Le premier mon ami qui a l’habitude que je gère tout sauf qu’hier je n’ai pas pu. Concernant mon garçon, lui il m’a répondu : je ne peux pas et je ne sais pas faire… toujours la même réponse ! c’est si facile.… voilà pourquoi aussi je m’en suis voulue de ne pas avoir pu me lever. Pour moi ce sont des détails importants, pour la stabilité de notre famille alors oui beaucoup de choses doivent revivre en moi. Sinon je ne vois pas ce que je peux apporter…
    Mais je sais, venant de vous, que ce texte était loin de me faire du mal, alors je m’excuse de mon attitude que j’ai eu envers vous.
    Je vous embrasse.

    1. Un grand merci. Je savais très bien que ce texte allait ou pouvait être difficile à passer, mais mon travail à moi, ce sont les mots, parce que souvent les mots cela permet aux maux d’être compris autrement,

      Mais à aucun moment j’ai imaginé que vous pourriez prendre cela comme un jugement et j’en suis désolée.

      Encore un grand merci, parce que avec les absences cela a dû être un sacré travail. Bravo.

      1. Bonsoir Catherine,
        ne soyez pas désolée, vous n’avez rien fait de mal je vous asssure, c’est moi qui dérape je dois me ressaisir mais je souffre tellement mais je dois. j’ai fait de mon mieux pour vous répondre oui beaucoup de grr est autre. Je voulais respecter. Vos écrits sont importants et vous respecter vous aussi merci d’avoir pris ce temps.
        Je vous embrasse.

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