Inceste : menace sur la définition de la famille par Mélina Douchy-Oudot

07 mars 2012
De Mélina Douchy-Oudot, Professeur à l’Université du Sud Toulon-Var
La notion de famille est aujourd’hui controversée. Si, de façon traditionnelle,la famille se définit en rapport avec la potentialité de la faculté d’engendrement, dans le cadre d’une union stable, le mariage d’un homme et d’une femme qui se sont engagés « à fonder » une famille, le droit lui tend à reconnaître une pluralité de modèles de couples – mariage, concubinage, pacte civil de solidarité – sans préciser pour autant s’il s’agit de pluralité de modèles familiaux. Que faut-il entendre par famille ?
Opérant un premier glissement par la voie procédurale, la loi n° 2009-526 du 12 mai 2009 dite d’allégement des procédures et de simplification du droit ainsi que le décret n° 2009-1591 17 décembre 2009 ont donné pour nouvelles compétences juridictionnelles à celui que le droit désigne comme « juge aux affaires familiales » la liquidation des indivisions entre partenaires d’un pacte civil de solidarité ou entre concubins.
Deux décisions récentes sur « QPC » du Conseil constitutionnel alimentent le débat portant sur le point de savoir ce qu’est une famille, qui est membre d’une famille et qu’est-ce qui faut entendre par lien familial. Rappelons que la « QPC » ou question prioritaire de constitutionnalité est un mode de saisine nouveau du Conseil constitutionnel, en vigueur depuis 2010, laissé aux citoyens qui prétendent qu’une règle de droit porte atteinte à leurs droits ou libertés fondamentaux. La voie d’accès à la notion de famille est, dans ces décisions, non plus procédurale mais pénale.
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L’inceste échappe à la sévérité du nouveau Code Pénal hongrois

1 mars 2012
extraits traduits d’Index.hu par Vincent Baumgartner
Viktor Orbán avait prévenu dès le soir du premier tour de son élection : (Unité) Ordre et Sécurité ! L’élaboration du nouveau Code Pénal ratisse large et prévoit un durcissement radical des sanctions contre tous les crimes et petits délits, à l’exception de l’inceste, qui fera l’objet d’un allégement des peines d’emprisonnement.
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Si ce nouveau code est accepté, il sera possible entre autre d’abattre tout cambrioleur tentant d’entrer par effraction en pleine nuit et de garder les malades mentaux criminels en prison jusqu’à la fin de leur vie, entre autres mesures phares… En revanche, chose surprenante après le durcissement moral actuel, les peines pour relations incestueuses seront allégées.
Le code pénal actuellement en vigueur puni de 1 à 5 ans d’emprisonnement les relations directes entre parents et enfants ayant atteint la majorité sexuelle. Avec ce nouveau projet, cette peine plafonnera au maximum à 3 ans. Pourquoi une telle décision dans le climat que l’on connaît ? Voici la justification : « 5 ans semblent trop par rapport aux autres crimes et aux peines en vigueur à l’étranger ». La peine maximale de 2 ans de prison pour les relations entre frères et sœurs restera toutefois la même.
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