Suisse : légaliser l’inceste entre adultes

Emission du 02 février 2012
Un frère et une sœur, adultes et consentants peuvent-ils entretenir librement une relation amoureuse, sexuelle, voire se marier ? La question suscite la polémique en Suisse, où il est question de légaliser l’inceste. Choquant ? Pourtant, des experts prétendent qu’il existe bien un phénomène « d’attraction sexuelle génétique », qui explique que des proches parents puissent tomber en passion amoureuse l’un pour l’autre. Un document dérangeant et émouvant.
Patrick et Susan, un frère et une sœur allemands, sont allés si loin dans leur relation qu’ils ont eu ensemble quatre enfants. Tous deux ont été séparés pendant leur enfance, et ils ne se sont retrouvés qu’à l’âge adulte, à la mort de leur mère. Leur amour a été instantané. Mais leurs enfants ont été placés de force par la justice allemande, et ils se battent pour conserver leur dernier-né.
Ron a vécu la même expérience, lorsqu’il a retrouvé sa sœur Doris, dont il a vécu séparé durant 60 ans. Lorsqu’ils se sont retrouvés, leur attraction mutuelle a été immédiate. Un autre couple, Rachel et Sean, vivent désormais ouvertement en couple.
Le plus troublant, selon les experts, c’est que la moitié des frères et sœurs ayant vécu de longues séparations, comme enfants, et qui se retrouvent adultes éprouve cette attraction irrésistible, qui les fait transgresser les barrières de la morale et du droit.
En Suisse, à peine deux à trois cas d’incestes, entre adultes consentants, sont jugés chaque année au titre de l’article 315 du Code pénal, qui réprime l’inceste. L’idée de l’abroger, et donc de légaliser l’inceste entre adultes, a suscité une vague de réprobation. Mais si cela était plus complexe que ça en a l’air ?

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2/ " Pas de quartier ? ": Pierre Joxe défend dans un livre la justice des mineurs

11 janvier 2012
© 2012 AFP
M. Joxe fut député, plusieurs fois ministre (Industrie, Intérieur et Défense), premier président de la Cour des Comptes et membre du Conseil constitutionnel, de 2001 à 2010.
« J’ai découvert la justice des mineurs (régie par l’ordonnance de 1945 ndlr) à l’occasion de la loi +Perben I+ de 2002, déjà d’inspiration sarkozyste, qui commençait à démolir le système », a-t-il expliqué à l’AFP.
« Puis, la loi dite +Perben II+ de 2004 a introduit une mesure unique dans l’Europe démocratique, la possibilité de mettre un enfant en garde à vue pendant quatre jours dans certaines circonstances. C’est là que je me suis dit : quand je sortirai du Conseil constitutionnel, je vais me consacrer au droit des mineurs ».
En mars 2010, Pierre Joxe s’est donc inscrit au barreau de Paris et après une « période d’observation » dans des tribunaux en France et à l’étranger, a commencé à plaider.
Aujourd’hui, à 77 ans, il exerce « à temps partiel » son activité d’avocat, se consacrant « uniquement aux mineurs et aux commissions d’office » (la défense des enfants dont les familles n’ont pas de ressources).
« Je refuse toute clientèle privée », dit-il. « Premièrement, je n’ai pas besoin de ça pour vivre. Deuxièmement, je fais ça pour des raisons patriotiques et civiques, parce que la démolition du système français de 1945 est un grand danger pour la démocratie ».
Pas de quartier ? Délinquance juvénile et justice des mineurs, Ed. Fayard, 316 pages, 19 euros
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