Synopsis
Travailler autant qu’un homme et ne pas recevoir le même salaire, voilà ce qui met le feu aux poudres lors de ce printemps 1968. Sensibilisées à cet épineux problème par le syndicaliste Albert Passingham, les 187 couturières de l’usine Ford de Dagenham, dans la banlieue de Londres, se mettent en grève afin d’obtenir l’égalité salariale. Menées par Rita O’Grady, toutes ces femmes aux personnalités hautes en couleur montent des piquets de grève, sortent leurs banderoles et argumentent afin de modifier leurs conditions de travail et des habitudes bien ancrées dans la société d’alors. Soutenues par une partie de la gent masculine de l’usine, elles persévèrent, malgré les tentatives de la maison mère américaine de mettre un terme à toute cette agitation…
En 1968, la Britannique Rita O’Grady galvanise les ouvrières de son atelier de couture de l’usine Ford et conduit une grève pour l’égalité des salaires entre hommes et femmes, qui aboutira à l’Equal Pay Act de 1970. Le réalisateur force un peu sur le glamour, assumant pleinement le feel good movie. Autour de l’héroïne, il y a le mari dont la virilité pâtit de l’émancipation de sa moitié. Il y aussi la très élégante et trop intelligente épouse du patron, et enfin la ministre du Travail à l’origine de la loi, Barbara Castle, que le film réhabilite.
Dans la veine euphorisante de The Full Monty, cette comédie sociale a-t-elle les mêmes effets sur la cause des femmes que sur le moral des spectateurs ? Aujourd’hui encore, en Grande-Bretagne comme dans la plupart des pays européens, le salaire d’une femme est en moyenne inférieur de 20 % à celui d’un homme. — Jérémie Couston