Procès Dominique Cottrez – Mercredi 1er juillet 2015 – 5e jour – Néonaticides – Tweets de la salle d’audience

– « Dans quel état vous êtes ? », interroge la présidente.
– « Je ne suis pas moi-même ».

Elle étrangle le nourrisson. À ce moment-là, « je ne suis pas moi-même. Dans la panique, je ne pleure pas. Je ne le regarde pas. »

Dominique étrangle le bébé à travers le sac.
« Je ne suis pas moi-même. Mais dans la panique, non, je ne pleure pas »

…/…

– « Ce qui est fondamental dans votre façon d’agir, comme l’a dit Coutanceau, c’est ce que vous supposez être le regard de l’autre ? »
– « Oui »

– « Vous vous rendez compte que ça a commandé toute votre façon de vivre ? »
– « Oui »

– « Comment vous ressentez le regard de l’autre ? », demande la présidente.
– « Il n’y a pas de regard », répond

…/…

Il y a une constance dans les déclarations de Dominique , elle dit ne pas avoir transféré les deux corps du grenier au jardin

– « Qui a enterré les corps des bébés ? Ou c’est votre mari, ou c’est votre père. Vous sauriez répondre ?
– Non, c’est l’un ou l’autre. »

– Me Carlier l’interroge sur qui, selon elle, les a enterrés.
– « C’est mon mari ou mon père », répond Dominique

Les sacs dans le grenier, « c’est pas moi c’est certain ». Alors Dominique le dit, « c’est l’un ou l’autre ». Son père… Ou son mari.

« Aujourd’hui vous êtes jugée toute seule mais il aurait peut-être fallu quelqu’un à vos côtés », assène l’avocate.

– « Je ne saurai jamais la vérité », conclut Dominique en pleurs.
Personne ne saura jamais qui a enterré les corps dans le jardin.

– « Je saurais jamais la vérité.
– Si c’est votre mari il a été lâche. Si c’est votre père il a voulu…
– Il a voulu me protéger ! »

…/…

La présidente lit désormais le rapport de la psychologue Annie Sanctorum qui ne pouvait pas être là.

La présidente se lance dans la lecture du rapport d’Annie Sanctorum, une psychologue qui n’a pas pu venir.

audouin ‏@cocale
Lecture du rapport de la 1ère psychologue qui a expertisé Domnique . Elle explique qu’elle ne voit pas ces bébés comme ses enfants.

La psychologue, explique comme Coutanceau, que Dominique ne voit pas ses bébés comme des bébés. « L’enfant est perçu comme un mal »

« Elle ne sait jamais vue comme enceinte, mais comme parasitée ».

audouin ‏@cocale
« L’enfant n’est pas perçu comme un être humain mais comme un mal. Depuis l’arrestation elle ressent une culpabilité aigüe ».

La grossesse est une problématique pour Dominique « Elle n’a jamais investi ses grossesses (…) elle est pourtant une bonne mère »

La psychologue semble dire que ce n’est pas le fait d’être mère qui pose problème chez Dominique mais le fait d’être enceinte

Me Berton, qui réagit au rapport, interroge sa cliente sur sa sexualité avec son mari :
« Pour moi, c’était pas un besoin, pour lui, si »

« Pour moi c’était pas vraiment un besoin. Pour lui il fallait », dit Dominique à propos des rapports sexuels avec son mari

Elle faisait, « pour lui faire plaisir »


Dominique vivait mal ses rapports » avec son mari. Elle voulait qu’il la « laisse tranquille ». Mais non, pour lui, »il fallait » 1/2

Les rapports sont fréquents, 3-4 fois par semaine. Quand Dominique dit non, son mari la tient par les épaules, il continue. 2/2

– « Je me sens coupable, s’il faut retourner en prison… c’est normal. On pourra peut-être me pardonner, me comprendre »

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5/ Livre – Gérer la dissociation – A l’attention des patients

Gérer-la-dissociationpage 27
Autrefois, j’avais l’impression que j’étais perpétuellement en train de pousser une brouette pleine de grenouilles sur un sentier cahoteux et sinueux. Les grenouilles ne voulaient pas rester en place ; elles coassaient au moindre mouvement, et faisaient en sorte que la brouette penchait épouvantablement chaque fois que je rencontrais une bosse ou un trou sur mon chemin. Il me fallait souvent plus de force que je n »en avais pour maintenir la brouette droite et poursuivre mon chemin sur ce sentier.

page 28
La confiance est le fil conducteur de ce livre. Maintes et maintes fois, vous lirez que vous et vos parties devez apprendre à bâtir les uns avec les autres, qu’il est important de nouer des liens avec des personnes sur lesquelles vous pouvez compter, et que vous pouvez vous fier au soutien de votre thérapeute. Ce n’est évidemment pas facile du tout d’avoir cette confiance ni de la sentir. Mais peut-être est-ce la plus importante leçon (et la plus belle) que vous pouvez tirer de ce livre : il y a des gens en qui vous pouvez avoir confiance et vous méritez de vous montrer à ces personnes.
Jolanda Treffers