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Dans la troisième édition du Diagnostic and Statistical Manual of
Mental Disorders (1980), l’American Psychiatrie Association (APA)
crée une catégorie à part entière de troubles dissociatifs.
Cette catégorie
est nmaintenue, avec certaines modifications dans la quatrième édition du
DSM et comprend alors :
• l’amnésie dissociative : qui consiste en « un ou plusieurs épisodes durant lesquels le sujet présente une incapacité à évoquer des souvenirs personnels importants, habituellement traumatiques ou stressant » (APA, 1994). Il s’agit donc de l’amnésie « lacunaire » ou « hystérique » des classifications traditionnelles. C’est une perte de mémoire
de tous les événements d’une période circonscrite (allant de quelques heures à quelques années) ;
• la fugue dissociative : il s’agit d’une fugue du domicile ou du lieu
de travail, accompagnée d’une perte de la connaissance de sa propre identité, cette dernière étant souvent remplacée par une nouvelle. Une
fois la fugue terminée, le sujet présente une amnésie la concernant ;
• le trouble dissociatif de l’identité : il était autrefois appelé « trouble de la personnalité multiple », mais la définition actuelle comporte quelques modifications, notamment la disparition du critère d’ignorance d’au moins une personnalité par une autre. Dans la définition
actuelle, le sujet présente deux personnalités ou plus, chacune ayant
sa mémoire, ses capacités et son caractère propres ;
• le trouble de dépersonnalisation : est une « expérience prolongée ou
récurrente d’un sentiment de détachement et d’une impression d’être devenu un observateur extérieur de son propre fonctionnement mental
ou de son propre corps (par exemple, sentiment d’être dans un rêve) »
(APA, 1994) ;
• les troubles dissociatifs non spécifiés : ce sont les états dans lesquels les symptômes de dissociation sont présents et dominants, le tableau
clinique ne remplissant pas tous les critères spécifiques d’un trouble
dissociatif particulier (c’est le cas par exemple des états de transe).