Violée à 5 ans, elle s’en souvient à 37 : avec la terreur, le cerveau peut disjoncter

Logo Le nouvel obs le plusPublié le 19-12-2013
Par 
Psychiatre
LE PLUS. La Cour de cassation s’est prononcée mercredi sur le cas d’une femme qui, après une amnésie traumatique, a déposé plainte en 2011 pour des viols qu’elle dit avoir subis en 1977. L’allongement du délai de prescription lui a été refusé. Qu’est-ce qu’une amnésie traumatique ? Pourquoi peut-elle durer si longtemps ? Explications de Muriel Salmona, psychiatre spécialiste des violences sexuelles.
Édité par Hélène Decommer  Auteur parrainé par Elsa Vigoureux
La cour de cassation vient de rejeter le pourvoi de Cécile B. pour repousser le délai de prescription des violences sexuelles qu’elle a subies dans l’enfance.
Cécile B. avait déposé ce pourvoi pour contester la validité du délai de prescription en ce qui la concernait, puisqu’une amnésie traumatique de 32 ans l’avait empêchée d’avoir connaissance des faits de viols subis à l’âge de 5 ans et qui ont duré pendant 10 ans, et que par conséquent elle n’avait jamais été en mesure de les dénoncer avant leur remémoration.

Elle a vécu la prescription comme une « profonde injustice »

Quand en 2009, lors d’une première séance d’hypnothérapie, après avoir revécu très brutalement et de façon précise – comme un film – une scène de violences sexuelles commise par un proche de sa famille alors qu’elle avait 5 ans, Cécile B. a voulu porter plainte, elle a appris que les faits étaient prescrits. Elle avait alors 37 ans.
Si la loi Peben II du 9 mars 2004 avait repoussé de 10 à 20 ans après la majorité la prescription des crimes sexuels et des délits sexuels avec circonstances aggravantes commis sur des mineurs (jusqu’aux 38 ans de la victime), cette nouvelle loi ne pouvait pas s’appliquer à cette jeune femme en raison du principe de non-rétroactivité, puisqu’au moment où la loi est passée le 9 mars 2004 les faits étaient déjà prescrits pour elle [1].
Cette prescription de son agression, alors que son agresseur avait confirmé de nombreux détails qu’elle avait revécu lors de la remémoration, Cécile B. l’a vécu alors comme une « profonde injustice ».
Malgré le rejet de son pourvoi Cécile B. ne veut pas arrêter son combat, elle voudrait avoir un procès pour que la justice fasse son travail, et elle souhaite porter son dossier auprès de la cour européenne.

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Plus belle ma vie en ligne par Claire Ulrich

Le Monde, 17 novembre 2007

Bloguer, Mailer, chatter : tout ça est possible sur le web. Et bien plus encore : nouer de fortes amitiés, faire partie d’une communauté qui vous ressemble, partager ses joies et ses peines. Les rencontres et les plaisirs de la toile n’ont rien à envier à ceux de la vraie vie.
Claire Ulrich – Photos Reynald Drouhin
Les plus grands bonheurs de la vie en ligne, ce sont les rencontres, les 
conversations passionnantes et les amitiés tissées autour des blogs, avec des 
êtres humains enfin débarrassés de la quincaillerie des conventions, de l’âge, 
du physique et des hormones, du décalage horaire et de la distance. Ce n’est 
pas rien. Personne ne prend les amitiés virtuelles au sérieux mais je sais, avec une confiance qui n’a encore jamais été trahie, qu’en cas de besoin elles 
traversent le rideau des pixels et que sans jamais nous être vus nous nous 
reconnaissons. On peut en rire. Mais les profondes douleurs, comme les 
grandes joies, coulent aujourd’hui tout naturellement vers le Net !
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