J’ai bientôt RDV, je ferais tout pour aller mieux, mais il n’empêche que je suis angoissée pour l’instant. Je n’arrive pas à y mettre des mots. Trop de pensées me viennent et j’en suis effrayée.
Donc voici un premier dessin il y en aura peut-être d’autre.
Ce tableau concerne l’hypnose, je voulais malgré ma frayeur en faire ressortir une certaine douceur. Je ne sait pas si l’esthétique y est, mais je me dis que c’est comme cela que je peux affronter ces consultations plus sereinement et dans le positif.
Alors la figurine en haut du dessin représente toutes ces questions que je me pose qui sont lourdes à porter. Je dois essayer d’en faire un texte, d’où le point interrogation.
Avec le visage je voulais réaliser une tête ouverte avec un haut tordu. J’aime quand c’est tordu. Un haut de tête fermé ne me ressemble pas, disons que je ne me vois pas comme cela non plus.
Pour le corps, au début je n’avais pas dessiner de main, je pense que c’est à cause du mot violant qui ressort là aussi, mais finalement j’en ai fait une au dernier moment car j’ai du mal à imaginer un corps sans mains. Ce coté-là m’effraie énormément, donc voilà pourquoi j’en ai dessiné une au dernier moment, mais une partie de moi aussi trouvait cette forme de corps jolie, sans membres. Je ne sais pas qui pense cela ?
Cette main est fermée, la dessiner les doigts ouverts ne sort pas dans ma tête.
Je n’aipas dessiner de points d’exclamation car il n’y a pas de colère juste de la frayeur et je voulais l’écrire.
Pour réaliser ce tableau voici les couleurs employées.
Vert foncé, jaune mais jamais pur je n’y arrive pas, jaune ocre, noir d’ivoire, gris de payne, terre d’ombre brûlée, terre de sienne nature, rouge carmin, bleu outremer, rouge Windsor, gris de dany, blanc de chine..j’ai fait des mélanges mais c’est difficile de retenir dans ma tête.
4 réflexions au sujet de « BD – Hypnose »
Vous avez dessiné un poing fermé. Pourquoi pas une main ouverte ?
Il y a une constante au sujet du cerveau chez vous. Celui-ci est toujours représenté en morceaux et ouvert. Vous avez une raison particulière Béatrice ?
Le corps de la femme est très beau en mouvement, un joli profile. Il y a aussi toujours de grosses têtes représentées pourquoi ?
sissi
Il est en morceaux mon cerveau Sissi je le vois comme cela, je me dis aussi qu’il n’est pas fini.
Beatrice
La main est un outil préhensile, tourné vers l’extérieur : elle sert à prendre, se saisir, avec la charge d’agressivité que cela peut impliquer, mais aussi d’engagement dans le monde. La main, c’est aussi ce qu’on tend pour demander de l’aide, toujours à l’extérieur.
L’ambivalence de ces fonctions d’un même organe rend difficile l’interprétation qu’une personne peut faire de cet organe : est-ce la main dont on a le contrôle, la main dont on perd le contrôle, ou la main de l’autre introjectée qui prend contrôle de vous et vous agresse ?
Un corps sans main c’est un corps replié sur lui-même, recroquevillé sur lui-même pour n’offrir aucune prise, sans défense apparemment, mais avec potentiellement une enveloppe-rempart qui ne donne aucune prise à l’assaillant. Ce peut-être aussi la prison du moi souffrant qui ne peut pas tendre la main, qui n’a aucune prise sur le monde extérieur et qui se tord sur ses propres souffrances, qui s’y collent parce que c’est tout ce qui reste pour pouvoir s’identifier à quelque chose.
Se réapproprier la main est une tâche en soi : la main comme objet de perception et de proprio-perception, mais aussi comme organe propre de saisie, assumer la responsabilité de ses choix en saisissant les choses avec fermeté et conviction.
Ce sont des pensées personnelles qui invitent à repenser cette main.
Quelle est ta propre perception de la main ?
Pourquoi pose-t-elle question ?
Est-ce qu’elle pose problème ?
Et si oui, quel problème ?
Est-ce la Main-Moi ou la Main-Autre ?
Où est la limite entre Moi et l’Autre ?
La question de la limite du Moi est cruciale dans l’impression de folie. Pour moi, repousser les confins du Moi à une zone de flou qui semble tellement éloignée de tout est une façon cachée de rétrécir en fait ces limites du Moi en un recroquevillement sur moi-même pour ne plus rien toucher du monde extérieur. Se donner à croire en des distances infinies alors qu’on est dans un monde de lilliputiens et qu’on tourne dans son bocal de verre aux parois qui déforment le monde extérieur.
Philippe
@ Philippe.
Je suis d’accord avec cette phrase, elle représente toutes ces situations. Le mot agresse a tout de suite attiré mon attention, je pense aussi que c’est pour cela que les mains pour moi c’est important tout comme les yeux.
Pour moi aussi la main exprime, parle, je regarde souvent les mains de autres. En ce qui me concerne, une poignée de main est importante, quand je vois les ongles rongés aussi, ou habillés je parle de vernis couleurs se sont des indices qui peuvent nous exprimer des choses sur la personne et ça peut aider à ne pas blesser etc.
Quand je ne dessine pas de main sur un dessin c’est que sur le moment elle m’effraie, j’ai toujours ce mot « violent » qui ressort.
Quand je vois mes mains, j’ai du mal à apercevoir la douceur qu’elles peuvent avoir, c’est elles qui me font mal, qui comme cette fois aussi ont tout cassé dans ce bureau. Elles m’angoissent mes mains.
Quand je lis cette phrase, c’est là que je me referme, car je me dis que Béatrice doit assumer cette crise de violence justement qu’elle a eu avec ses mains, alors qu’elle n’est pas comme cela mais une, parmi ses personnalités.
Je n’arrive pas à le savoir ! Je pense que ma frayeur l’empêche.
Je me demande si celles si sont connectés à notre cerveau ? Comment on peut les gérer si le cerveau suis pas..
Oui
Elle représente, la violence, la saleté, le viol, la violence, l’agressivité, la confiance je parle d’avoir confiance etc.
Les deux m’effraient, je me force à rechercher le positif en regardant les mains des autres, sinon je peux aussi en arriver à garder le silence envers la personne.
Quand les miennes ou celles des autres ne respectent pas un corps, c’est terminé avec la personne, je me ferme dans ma coquille. Je fais la morte. Quand j’étouffe etc cela peut m’emmener, me pousser aux idées noires…
Ah aussi mes mains je les tiens ou alors je les cache, j’ai trop la frayeur de l’imprévu, et de mes réactions.
Pour les limites, j’ai toujours du mal, ça me renvoie à la camisole de force, au silence de la mort, à l’enferment. Une partie de moi veut tout exploser… ce mot limite reste très compliqué pour moi et je pense aussi pour mes personnalités. Je dois travailler encore dessus.
J’espère vous avoir répondu au mieux, si vous avez des questions hésitez pas.
Beatrice