Et bien je confirme, on ne peut pas oublier tous ces drames, d’ailleurs de mon côté je ne cherche plus à essayer. J’ai essayé de faire, mais c’est impossible et ça aussi il faut le comprendre sinon on ne pourra pas avancer. On tournera dans notre tête, comme un lion en cage.
Mais on peut essayer de travailler avec une professionnelle comme une art-thérapeute comme je l’ai fait, pour essayer de DIGERER,
Quand j’écris « digérer » je veux écrire : afin que toutes les images, les cris, le sang, les sons etc. ne viennent pas constamment nous malmener, nous torturer le cerveau et nous empêchent de faire ce qu’on aime etc. Digérer c’est se donner le droit de pouvoir travailler avec toutes les matières et de toutes les autres façons, comme par exemple :
• le modelage,
• la peinture,
• le collage,
• la mosaïque,
• le dessin ,
• l’écriture
• le théâtre,
• le chant,
• la respiration etc.
Pouvoir digérer et pouvoir rester dans le temps présent, c’est aussi faire des exercices régulièrement dans la journée, comme ceux qui se trouvent dans le livre « gérer la dissociation d’origine traumatique » :
C’est essayer de profiter du moment présent, sans se sentir coupable et j’en passe. C’est essayer d’observer ce qui se passe autour de nous. C’est essayer ne pas se refermer sur nous même. C’est essayer de se faire fureur pour pouvoir avancer. C’est essayer de sortir de sa ligne de confort. C’est essayer d’affronter nos peurs, nos angoisses, les voix du passé et les images qui nous parlent dans notre tête.
La liste est longue.
C’est essayer aussi ne plus se regarder et se considérer comme une victime, mais comme une ancienne victime. C’est essayer de se dire que l’on a le droit de respirer et de vivre et non de survivre, c’est essayer de ce répéter que l’on fait des choses bien, c’est se montrer plus fort de ce contraire qui vient nous torturer.
C’est tout un ensemble, j’écris essayer, car rien n’est simple, par moment c’est très dur, mais si on n’essaie pas, on ne saura pas si on peut digérer tous nos drames.
Il faut toujours essayer et même attraper les perches que l’on peut nous tendre.
En ce qui me concerne, ma première perche a été d’accepter une psy avec un psychiatre le docteur Louboff. Pour moi je devais affronter cet image d’homme qu’il était pour moi , ‘l’agresseur » et puis à suivi ce travail sur le blogue avec Emmanuelle, qui par moment faisait parler l’image de la femme également agresseuse, ‘les mères nourricières et autre.
Je parle d’image car j’ai grandi auprès de personnes dans une constante extrême violence, que cela soit physiquement ou psychologiquement. Ça aussi il faut que cela soit travaillé pour pouvoir avancer et pour pouvoir accepter un suivi psy et être suivi par un art-thérapeute.
Oui cela nous demande beaucoup de travail, mais il faut toujours essayer, toujours.
C’est dingue comme cet article peut provoquer chez moi des réactions… mais aussi une espèce d’épuisement dans ma tête ce matin, intriguant… ! Pourtant je trouve important d’aborder ce regard 🙂
Bon ce n’est pas bien dans l’ordre cet écrit, mais ce matin l’ordre dans ma tête est un peu perturbé… c’est comme ça des fois 🙂 !
Une réflexion au sujet de « BD – A propos du livre de Arthur Denouveaux : Victimes & après ? »
Un écrit très pertinent. J’apprécie beaucoup.
maxwars