En tant que parents, on se fait du souci pour nos enfants même quand ils sont grands et qu’ils/qu’elles ont pris leur indépendance. Évidement on peut se faire du souci pour d’autres événements.
Je souhaitais faire naître une production sur le fait que parfois, on se fait du sang d’encre ! en gardant le mouvement de la transformation.
J’aime bien connaître l’origine et le sens des expressions que j’emploie et que j’illustre.
J’ai donc fait quelques recherches pour avoir des explications :
L’origine de ces fameuses expressions : « Se faire un sang d’encre »
« L’explication trouve ses racines au Moyen Âge. À cette époque, les médecins considéraient que l’état général du corps et de l’esprit avait un lien avec le sang.
Le sang constituait l’une des humeurs dont l’équilibre assurait une bonne santé.
Différent maux étaient réputés pour déséquilibrer ces rumeurs et il fallait agir pour travailler cet équilibre. Jusqu’au début du XIXe siècle, c’était la technique de la saignée qui était utilisée afin de purifier le corps et le rééquilibrer.
L’excès de sang était une cause de déséquilibre des humeurs un tel déséquilibre qui aurait donné, selon la médecine d’alors, ce sentiment d’angoisse et d’inquiétude. Et, toujours suivant les observateurs de l’époque, L’excès de sang dans le corps était censé lui donner une couleur plus foncée. . D’où notre expression « se faire un sang d’encre ».
Ces croyances médiévales ont largement influencé nos références en matière d’humeurs, de là sont nées de nombreuses expressions telles que « avoir le sang chaud » « garder son sang-froid » « mon sang n’a fait qu’un tour », « se ronger les sangs » , « suer sang et eau » ou encore « se faire un sang d’encre ».
Si cette dernière est inspirée des croyances médicales du Moyen Âge, ce n’est cependant qu’au XVIIIe siècle qu’elle a fait son apparition dans le dictionnaire de l’Académie française. Elle fut ensuite reprise dans une œuvre d’Eugène Sue, au siècle suivant. D’autres expressions permettent de mieux comprendre cette expression : Se faire de la bile ; se faire du mouron ; s’inquiéter ; se faire du souci ; être extrêmement préoccupé ; se faire de la mousse ; se faire du mauvais sang ! »
Comment avez-vous procédé pour la concrétisation de votre esquisse ?
Pour concrétiser mon esquisse, je me suis arrêtée sur les mots : sang et encre, y compris pour y déposer le manteau de couleur.
Quand je me fais du souci, mon cœur réagit et bat fort, ce qui m’a donné l’idée d’incorporer la forme du cœur dans mon ébauche. L’encre, elle me fait penser à la plume que l’on trempe dans l’encrier, alors elle aussi sera dans mon esquisse. La plume nous permet d’écrire aussi les mots sur des maux. J’appréciais ce méli-mélo de mélanges.
J’ai donc tout ce dont j’ai besoin pour faire naître mon esquisse. Il me fallait juste tout rassembler en une seule forme.
Je commence donc par faire naître le flacon, puis je continue en faisant apparaître la forme de l’organe et je termine par la main qui tient la forme du stylo plume.
Je continue sur ma lancée en déposant le manteau de couleur. Pour cela, je sors de mes tiroirs les encres liquides ; noires et rouges avec lesquelles je recouvre la forme du cœur et aussi ce qui va servir de liquide autour de lui. Puis j’utilise de la peinture aquarelle pour le flacon, la main et le bas de ma production. Concernant les finitions, ça sera au crayon papier et au feutre noir.
Quels matériaux avez-vous utilisés ?
Cette production a été conçue sur une feuille blanche de format 36 à 46 cm. Comme médiums : de la peinture aquarelle, de l’encre rouge et noire. Un crayon HB pour donner naissance à mon esquisse. Pour les finitions, un feutre à pointe fine.
Que ressentez-vous en regardant votre production ?
Je regarde ma production de loin, dans ma tête, je sens comme un allègement. Mon cœur bat naturellement sans speed. La sensation qu’il sorte de mon corps n’est pas là. Une légèreté parle dans ma tête ! Une envie de rire arrive, allez savoir pourquoi ? en fait non ! Délire délire .. : P