Magali Bodon-Bruzel (dans, Coutanceau, Smith et Lemitre, 2012, p. 404) explique la culpabilité du point de vue des auteurs :
Les aspects de stress post-traumatique sont évidents cliniquement si l’on se réfère à l’ensemble du cortège symptomatique. Leur expression symptomatique est classique mais une marque spécifique est retrouvée. Le psychotraumatisé est à l’origine de ce qui s’est passé : il a lui-même réalisé cet acte qu’il repère maintenant dans sa conscience comme étant une métaphore de l’horreur. Contrairement à l’impact traumatique des faits sur la victime, ici l’impact du trauma psychique est doublé d’un ressenti de culpabilité extrêmement
important. Il est vrai qu’on peut retrouver des problématiques de culpabilité quelquefois pour les victimes (« comment ai-je pu me retrouver dans cette
situation ? c’est ma faute… »), mais dans le cas où il s’agit bien de l’auteur, la culpabilité ne s’est pas supposée ou imaginaire : il ne s’agit plus de reproches mais de remords, ce qui donne une coloration sombre et très particulière à la clinique.
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