Répétition ou résilience chez les victimes de violence par Joanna Smith & Joanna Gourlan

Trauma-et-résiliencePage 32

La théorie de la dissociation structurelle (Van der Hart, Nijenhuis 
et Steele, 2006) peut nous aider à appréhender la répétition sous un autre angle. 
Dans cette théorie, l’effet du trauma est conçu comme une dissociation du 
fonctionnement psychique sous forme, d’une part, d’une partie émotionnelle 
(PE) au sein de laquelle sont conservés le trauma et les émotions associées 
et, d’autre part, une Partie Apparemment Normale (PAN) de la personnalité, 
qui tente de faire face aux exigences de la vie quotidienne en maintenant la 
PE à l’écart afin de ne pas être débordée. L’intensité émotionnelle associée 
au trauma et donc à la PE est telle qu’il se met parfois en place une véritable 
phobie de cette PE par la PAN. De son côté, la PE tente parfois de « prendre 
les commandes » (reviviscences…), générant potentiellement des mécanismes 
de répétition.
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