Livre – Le traumatisme psychique chez l’adulte

Psycho du traumaLe traumatisme psychique chez l’adulte
Evelyne Josse
Louis Crocq (Préfacier), Erik De Soir (Postfacier)
Date de parution : 16/05/2014
Editeur : De Boeck
Collection : Ouvertures Psychologiques
ISBN : 978-2-8041-6939-8
EAN : 9782804169398
Présentation : Broché
Nb. de pages : 304 pages
Poids : 0.474 Kg
Dimensions : 14,5 cm × 19,0 cm × 1,5 cm


Les victimes de la criminalité, d’accidents et de catastrophes naturelles ont vu le jour dès l’origine de l’humanité. Les premiers témoignages relatifs aux réactions psychotraumatiques datent de deux mille ans avant Jésus-Christ. Cependant, ce n’est qu’au début du 19ème siècle que les souffrances des victimes commencent à susciter l’intérêt du monde scientifique. Tout au long du 20ème siècle, cet intérêt connaîtra un essor progressif et continu.
Les traumatismes, surtout s’ils sont extrêmes, répétés ou prolongés, peuvent avoir de profondes répercussions, sur le fonctionnement psychique et la personnalité des adultes. Quels sont les événements susceptibles de générer des conséquences traumatiques ? Quelles sont les réactions à court et à long termes ? Quelles les séquelles possibles au niveau émotionnel, cognitif, somatique, comportemental et relationnel ? Cet ouvrage apportera de nombreuses réponses à ceux qui s’interrogent sur le vécu et le devenir des victimes de la criminalité, d’accidents et de catastrophes naturelles.

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Les traumatismes se transmettent de génération en génération

23/04/2014
Les traumatismes vécus par les parents ou les grands parents peuvent-ils laisser une empreinte biologique transmise de génération en génération ? Certains scientifiques commencent à travailler sérieusement sur cette hypothèse. Parmi eux : Isabelle Mansuy, de l’école polytechnique fédérale de Zurich, en Suisse.
Dans une étude publiée la semaine dernière dans la revue Nature Neuroscience, la chercheuse et son équipe ont montré, chez des souris mâles, qu’un stress intense dans les premiers jours de la vie modifie la composition cellulaires de leurs spermatozoïdes de façon durable. Ces altérations se retrouvent même chez les générations suivantes. Résultat : leurs descendants, qui n’ont subi aucun stress important, développent néanmoins des troubles du comportement comparables à ceux de leurs géniteurs.

Les recherches

Le protocole expérimental des chercheurs est le suivant : des jeunes souriceaux ont été séparés de leurs mères, de manière précoce. En grandissant, ils ont développé des troubles assez comparables à la dépression : troubles de la mémoire, comportement d’évitement social, apathie, mais aussi parfois, un goût pour la prise de risque inconsidérée. Les animaux s’exposent à des dangers plus grands que leurs congénères sans montrer de peur, ce qui évoque les troubles de la personnalité.
En observant les deux générations suivantes, enfants et petits-enfants issus de ces mâles, les chercheurs ont constaté qu’ils souffraient des mêmes troubles du comportement, et parfois même de manière plus prononcée encore, alors que ces souris n’avaient, elles, jamais subi de séparation précoce d’avec leur mère.

La transmission

Dans le cerveau, dans le sang et dans les spermatozoïdes, les chercheurs ont découvert des modifications bien précises sur des molécules, les micro-ARN, qui interagissent avec l’ADN.
Cette transmission des expériences traumatisantes et ses conséquences sur le comportement n’est pas directement génétique (il n’y a pas de gènes spécifiques pour ces troubles du comportement), et le support de l’hérédité serait, ici, une famille de molécules qui influencent la façon dont les gènes sont utilisés par l’organisme.
La deuxième génération semble touchée par des troubles du comportement plus sévères, car, selon Isabelle Mansuy, les altérations des micro-ARN sont présentes dès la conception, à la différence des premières souris traumatisées, chez qui elles n’apparaissent qu’après la séparation d’avec leur mère.
Pour la deuxième génération, l’action des altérations se fait déjà sentir au cours du développement fœtal et les troubles du comportement seraient donc plus marqués encore chez les descendants d’animaux traumatisés.

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