Twitter – Une survivante des attentats de Paris piratée et menacée par la fachosphère

TwitterUne survivante des attentats de Paris piratée et menacée par la fachosphère
Par Pierre Plottu et Maxime Macé

Twitter – Aurélia Gilbert, survivante de l’attentat du Bataclan en 2015, a été prise pour cible lundi sur Twitter par des internautes d’extrême droite pour avoir pris position en faveur du rapatriement des enfants français de jihadistes. Menacée du pire, elle a également vu sa boîte mail piratée et ses informations personnelles révélées.

Aux environs de 15 heures, lundi 17 août, en quelques minutes la vaguelette devient une déferlante. Un simple tweet qui date de plus d’un mois, une prise de position personnelle comme il y en a tant sur Twitter, devient un prétexte pour une armée d’anonymes qui se mettent à vomir leur haine après que le message en question a été repris, dénoncé plutôt, par un utilisateur très suivi de la fachosphère.

Anne-Marie Dussault s’entretient avec Aurélia Gilbert, membre de l’association 13 novembre : fraternité et vérité.


C’est une rescapée du Bataclan. Le soir du 13 novembre, Aurélia Gilbert, Parisienne de 43 ans responsable du développement numérique dans le privé, est restée cachée pendant deux heures dans la salle de concert avant d’être libérée par la brigade de recherche et d’intervention, quelques minutes avant l’assaut.
Aurélia Gilbert, 43 ans, manager informatique, a rangé son billet dans un classeur le lendemain du massacre: «J’étais devant la machine à laver et j’ai contrôlé les poches de mon pantalon. Il y avait du sang partout, sauf sur le billet.»
Elle a témoigné devant la commission d’enquête parlementaires sur les attentats du 13 novembre. « La première question que les familles se posent, c’est de savoir exactement ce qui est arrivé » à leurs proches décédés. « Ça concerne les rapports médicaux-légaux qui n’ont pas tous été versés au dossier », a indiqué Aurélia Gilbert.
Aurélia Gilbert souhaite un procès juste mais « complet, de l’ensemble du réseau » terroriste. Elle attend donc des déclarations futures de Salah Abdeslam des informations précises sur « l’ensemble des soutiens logistiques ou des décisionnaires encore en Syrie ».

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Un urgentiste des attentats de Bruxelles témoigne de son SSPT

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Un urgentiste  intervenu lors des attentats de Bruxelles témoigne de son stress post-traumatique

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Un urgentiste  intervenu lors des attentats de Bruxelles témoigne de son stress post-traumatique : une étude sur le sujet enfin réalisée.

Gaëtan Meuleman est un infirmier urgentiste de formation. Il est intervenu le jour des attentats de Bruxelles à la station Maelbeek. Il témoigne pour la première fois aujourd’hui de son SSPT.
Un phénomène qui touche ceux qui ont vécu de près ou de loin un événement particulièrement violent. Il s’agit d’un état complexe, composé de plusieurs symptômes variables en fonction des individus, comme l’intrusion fréquente de souvenirs, d’odeurs, d’images associés au traumatisme. Une chercheuse de l’ULB a participé à une étude sur le sujet, pour aider les victimes à contrôler ces états de stress.

■ Reportage d’Alexis Gonzalez et Ana Lawan


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Des chercheurs ont étudié les réseaux cérébraux impliqués dans le trouble de stress post-traumatique, chez les victimes des attentats du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis. Leur étude vient de sortir dans la revue Science.

Pourquoi certaines personnes qui ont vécu un traumatisme soufrent-elles de stress post-traumatique alors que d’autres ne développent jamais ce trouble ? Existe-t-il un lien entre les mécanismes de contrôle de notre mémoire et la capacité de résilience des individus ? Des chercheurs de l’INSERM – dont Alison Mary, aujourd’hui de retour à l’ULB – ont travaillé avec des survivants des attaques de 2015 à Paris et apportent des premières réponses, dans un article publié dans la revue Science.

La résurgence intempestive des images et pensées intrusives chez les patients atteints de stress post-traumatique (TSPT) a longtemps été attribuée à une défaillance de la mémoire : un peu à la manière d’un vinyle rayé qui rejouerait en boucle les mêmes fragments de nos souvenirs.

L’étude d’imagerie cérébrale publiée dans Science émet une nouvelle hypothèse : la résurgence de ces images et pensées serait également liée à un dysfonctionnement des réseaux cérébraux impliqués dans le contrôle de la mémoire. Ou pour reprendre la métaphore du disque, le bras de la platine vinyle serait en cause.

Ces résultats permettent d’identifier de nouvelles pistes de traitement afin de stimuler les mécanismes de suppression et de faciliter ainsi le traitement du souvenir traumatique dans les thérapies classiques.

Cette publication est issue du post-doctorat qu’Alison Mary (première auteure de l’article) a mené à l’INSERM, après sa thèse de doctorat à l’ULB. Aujourd’hui Alison Mary est chargée de recherche FNRS dans le laboratoire de Philippe Peigneux – Center for Research in Cognition and Neurosciences (CRCN), ULB Neurosciences Institute (UNI).