Journée spéciale « Chaque témoin compte » avec L’Institut d’Histoire du Temps Présent (CNRS/Université Paris 8)

Journée spéciale « Chaque témoin compte » avec L’Institut d’Histoire du Temps Présent (CNRS/Université Paris 8)

13 avril à 7 heuresLogo France Inter
Le 13 novembre 2015, trois attentats frappaient Paris et Saint-Denis et tuaient 130 personnes. La violence des attaques, les cibles choisies, la jeunesse de la plupart des victimes déclenchaient alors une émotion immense et fraternelle dans le pays. Aujourd’hui, l’événement semble relégué dans l’arrière-cour d’une actualité toujours plus intense et oublieuse.

L’onde de choc

Pourtant, de très nombreuses personnes ont été touchées en France par ces attentats et l’onde de choc n’est pas éteinte pour celles et ceux qui ont perdu des proches ou ont été témoins de ces événements. Le 13 avril, 5 mois plus tard exactement, France Inter et l’Institut d’Histoire du Temps Présent reviennent sur ces moments décisifs. Chaque témoin compte.
A suivre tout au long de la journée dans les programmes de France Inter :

7h-9h – Le 7/9 de Patrick Cohen
Le travail de l’IHTP, du recueil des témoignages des Rescapés de la Shoah à celles des attentats du 13 novembre
Christian Delage, historien et réalisateur, directeur de l’Institut d’histoire du temps présent.
Antoine Lefébure, historien des médias et expert des technologies de la communication.

10h-11h – Un jour en France de Bruno Duvic
Vivre au temps des attentats
Les récits des témoins de la soirée du 13 novembre avec de longs extraits de témoignages.
Le psychanalyste Serge Hefez répondra aux questions et interventions des auditeurs.

Après-Midi

13h30-14h – La marche de l’histoire de Jean Lebrun
Chaque témoin compte : le 11ème arrondissement entre le 11 janvier et le 13 novembre 2015

21h-23h – Soirée exceptionnelle Chaque témoin compte avec Jean Lebrun
Depuis le 13 novembre, l’historien Christian Delage, directeur de l’Institut d’Histoire du Temps Présent, recueille avec le concours de jeunes doctorants, les récits des témoins de cette soirée, clients des cafés, spectateurs du Bataclan, mais aussi forces de police et équipes de secours. Parmi les heures de témoignages déjà collectées, nous avons choisi pour cette émission exceptionnelle, d’écouter des extraits de ces témoignages ainsi que les paroles des habitants de l’immeuble voisin du Bataclan recueillies par Antoine Lefébure, avec une unité de lieu et une unité de temps pour restituer au plus près, la réalité de cette nuit.

* L’Institut d’histoire du temps présent, un laboratoire qui associe des chercheurs du CNRS et des enseignants de l’université Paris 8, s’est attaché depuis sa création à rendre intelligible un nouveau rapport social à l’histoire qui se manifeste, notamment, par l’importance du thème de la mémoire, de l’enquête orale, et la prise en compte de la demande publique (musées-mémoriaux, écriture et réalisation de films documentaires, transfert de la recherche vers l’enseignement secondaire). D’où l’importance d’enregistrer au plus tôt la parole des témoins, afin d’éviter sa distorsion au fil du temps, ou son évanescence.

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Le Bataclan deux mois après…

Le Bataclan deux mois après…
Ajoutée le 8 févr. 2016

Logo L'Obs le plusMon esprit est resté au Bataclan.
Amaury Baudoin est un jeune mannequin français, et le 13 novembre, il était au Bataclan.

« Au mauvais endroit, au mauvais moment »

Dans une vidéo postée sur YouTube, il raconte sa soirée :

“ Ce soir-là, ma copine et moi étions au mauvais endroit au mauvais moment. (…) Au Bataclan, j’ai croisé Caroline, une fille de mon âge qui m’a servi au bar et Gilles qui était à côté de moi dans la salle et que j’avais remarqué pour l’élégance de sa barbe et de ses lunettes rondes. Tous les deux sont morts. Je ne les connaissais pas et pourtant je pense fort à eux. ”

Amaury Baudoin nous montre quelques images du début du concert des Eagles of Death Metal, avant le chaos.

“Le 13 novembre, j’ai cru que j’allais mourir. (…) J’éprouve encore des scrupules à avoir eu autant de chance de m’en être sorti avec un simple éclat dans la cuisse et dans le dos.”

« Confronter mes valeurs, remettre en question mes idées »

Amaury Baudoin compte se battre

“Je refuse de perdre mes yeux d’enfant. (…) Je vais utiliser ma caméra comme ils utilisent leurs fusils. Je vais la tourner vers le réel pour y confronter mes valeurs et remettre en question mes idées.”

Si cette vidéo est notre vidéo du soir, c’est qu’elle nous a émus.
On souhaite beaucoup de courage à Amaury Baudoin, et à tous ceux qui ont été touchés de près ou de loin par ces événements.

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