Une témoin du Bataclan : « le dernier terroriste s’est fait abattre juste à côté de nous »

Ajoutée le 14 nov. 2015

Une témoin était dans la salle de spectacle, où elle dit être restée bloquée « au moins trois heures et demi ». Encore en état de choc, cette femme affirme avoir entendu « tous les échanges de coups de feu ». « Ce qui nous a fait le plus peur c’est que le dernier terroriste s’est fait abattre juste à côté de nous », ajoute-t-elle. Et de poursuivre : « C’est tellement surréaliste un truc comme ça, on va à un concert pour se marrer, (voir) un groupe qui n’est absolument pas politisé ».

« Ils ont arrosé, arrosé de balles, toute la fosse » : en tentant de « sauver sa peau » du « charnier » du Bataclan, Marielle Timme s’est terrée silencieusement près de trois heures avec sept autres personnes dans la salle de bains d’une loge, avant d’être secourue par le Raid. Installée au balcon, « j’ai tourné la tête, et j’ai vu les types armés, avec des armes automatiques. On reste incrédules cinq secondes, en se disant ‘mais qu’est ce qui se passe, c’est pas possible’ et là un gars nous a dit ‘tous à terre!' ». « Ce qui nous a fait le plus peur, c’est que le dernier terroriste s’est fait abattre juste à côté de nous, donc on a entendu tous les échanges de coups de feu. Des bombes aussi. Du coup on n’osait pas ouvrir au Raid, parce qu’on ne savait pas si c’était le Raid ou des terroristes. »

Témoignage de Marielle Timme, lensoise rescapée du Bataclan

Marielle Timme, conseillère municipale à Lens était venue assister au concert de ses idoles au Bataclan quand la fête à viré au cauchemar. La jeune femme a réussi à survivre en restant cachée dans une loge de 5 m2 avec 8 autres personnes

logo-france-bleu-seoPour une fois, Marielle n’était pas dans la fosse pour aller voir les Eagles of Death Metal son groupe préféré, mais au balcon, ce qui l’a certainement sauvé.
Au début, quand elle entend les coups de feu au milieu du concert, elle pense comme tout le monde que ce sont des pétards pour le show. Puis elle se rend compte de ce qu’il se passe. Elle voit les quatre terroristes tirer sur la foule, les spectateurs qui tombent les uns après les autres.

Elle réussit à se faufiler dans une loge de 5 mètres carré où elle s’entasse avec sept autres personnes dont trois dans la douche, dans le noir et le silence. « Il faisait une chaleur à crever, je faisais des exercices de respiration pour pas tomber malade, on avait tous envie de vomir » raconte la jeune femme, qui a encore du mal à réaliser ce qu’elle a vécu : « j’ai cru que j’allais y passer ».

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