Bataclan : le père de l’un des assaillants face au père d’une victime

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Bataclan : le père de l’un des assaillants face au père d’une victime, les pères témoignent

Bataclan : le père de l’un des assaillants face au père d’une victime, les pères témoignent
VIDÉO. Lola est morte sous les balles de Samy et de ses complices, le 13 novembre 2015, au Bataclan. Dans un dialogue saisissant, leurs pères témoignent.
Par Nicolas Bastuck et Mégane Chiecchi, à la vidéo
Modifié le 06/01/2020 à 09:34 – Publié le 05/01/2020 à 09:08 | Le Point.fr

Ils ont perdu un enfant au Bataclan, c’est a priori leur seul point commun. Pour le reste, tout les sépare – c’est en tout cas ce que l’on se disait. La fille de Georges Salines, Lola, éditrice de livres pour enfants, est morte . Le fils d’Azdyne Amimour,  l’un des trois membres du commando, a été abattu sur place par un commissaire de police. Tous les deux avaient 28 ans.
Bataclan : les pères témoignent
Azdyne a pris contact avec Georges, et l’impensable s’est produit : ils se sont rencontrés, se sont revus, ont engagé un dialogue.
Bataclan : les pères témoignent
Deux hommes, deux peines, mais un même combat : vaincre le terrorisme. Plus de quatre ans après le drame et alors que le procès des attentats doit s’ouvrir cette année, ces deux pères publient un livre, ensemble.
Un dialogue saisissant et bouleversant entre deux hommes que tout semblait opposer. Pourtant, lorsque Le Point interroge Georges Saline, le père de Lola répond  :

« Il n’y a pas de hiérarchie dans le chagrin. Je ne suis pas certain que la souffrance des familles de victimes soit par nature plus grande que la souffrance des familles de terroristes. Nous portons tous les deux un deuil. »
Qu’avez-vous compris grâce à votre rencontre ?
On ne comprend pas. J’ai soif d’informations et puis je cherche toujours une réponse définitive.
Au bout du compte, j’avoue que le mystère reste entier.

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Vivre avec le terrorisme (1/4) – Les mots des survivants

Les mots des survivants

Deux personnes rendent hommage aux victimes des attentats, près du Bataclan le 14 novembre 2015
Deux personnes rendent hommage aux victimes des attentats, près du Bataclan le 14 novembre 2015• Crédits : FRANCK FIFE – AFP
06/01/2020
Vivre avec le terrorisme (1/4) Les mots des survivants

Je m’appelle Nicolas j’ai 39 ans je suis fonctionnaire et fan de rock depuis tout gamin. J’ai tenu le choc pendant deux ans et depuis c’est très compliqué puisque j’enchaîne des périodes fréquentes d’arrêt dues à une condition psychologique compliquée. Nicolas

13 novembre 2015. Paris est attaqué par plusieurs commandos de terroristes islamistes. Plusieurs terrasses de café et de restaurants du Xème et XIème arrondissement de la capitale sont mitraillées tandis que la salle de concert du Bataclan, pleine à craquer de fans de rock et des « Eagles of Death Metal », est prise d’assaut par trois assaillants qui y provoquent un vrai carnage au nom de L’État Islamique.

Ce soir là on s’est rendu compte de ce qu’il y avait de pire et de meilleur dans l’humanité. Fred Dewild

Guillaume Valette, la 131ème victime du Bataclan s’est suicidé (pendu) le 19 novembre 2017, dans sa chambre de la clinique psychiatrique du Val-de-Marne où il avait été admis un mois et demi plus tôt. Il avait 31 ans.
Pour les rescapés, les survivants, les proches et les familles des victimes, la vie a continué. Mais il a fallu apprendre à vivre avec le vide, à revivre et à survivre avec des démons et des tourments que rien ne peut encore chasser. Certains ont accepté de nous en parler.

Je ne supporte plus le contact avec mon fils ou ma fille qui me demandent des câlins, c’est une corvée. Emilie

Aujourd’hui ma tête va bien mais mon corps est encore dépositaire de tout ça. Je vous parle mais mon ventre est une boule toute dure. Isabelle

Avec :
Emilie et Nicolas
Fred Dewild et Catherine Bertrand
Isabelle
Une série documentaire de Alain Lewkowicz, réalisée par Séverine Cassar

Liens

Les attentats… et après ? Un dossier de la revue Perspectives Psy, n°4, 2016.

Attentats : réparer les vivants. Récit et témoignages diffusés dans Envoyé spécial le 7 janvier 2016.

Chroniques d’une survivante de Catherine Bertrand. Interview à lire dans Elle, 13 novembre 2018.

13-Novembre est un programme de recherche transdisciplinaire qui se déroulera sur 12 ans. Son objectif est d’étudier la construction et l’évolution de la mémoire après les attentats du 13 novembre 2015, et en particulier l’articulation entre mémoire individuelle et mémoire collective.

– Deux témoignages inédits

A écouter ci-dessous et disponibles aussi en podcast
Premier témoignage : Christophe Molmy et Fabienne
Christophe Molmy est le patron de la BRI, la Brigade de Recherche et d’Intervention connue sous le nom Brigade de l’antigang. Le 13 novembre 2015, il prend la tête des opérations au Bataclan afin de libérer les otages des terroristes. Les survivants lui en seront éternellement reconnaissants, la patrie aussi, comme pour tous les grands Hommes.
Fabienne y était, au Bataclan ce soir-là. La BRI lui a sauvé la vie.

Deuxième témoignage : Sophie Le Maire
Sophie Le Maire buvait un verre au Grand Café Bataclan qui jouxte la salle de concert lorsque les terroristes ont mitraillé la terrasse. Elle en sort indemne. Enfin presque. Car pour elle comme pour bon nombre de survivants, les blessures et les plaies invisibles restent encore béantes.

Pour joindre l’émission, cliquez sur l’image