Le responsable de la sécurité du Bataclan est reçu place Beauvau pour la nationalité française

static1.squarespace.comParis, le 16 juin 2016

Aujourd’hui, le responsable de la sécurité du Bataclan est reçu place Beauvau, au ministère de l’Intérieur, pour obtenir officiellement la nationalité française.

Nous sommes heureux pour Didi.
Au nom de Life for Paris, nous l’accompagnons par la pensée et par la présence dans cette journée toute particulière au cours de laquelle Bernard Cazeneuve I’accueille officiellement aujourd’hui comme citoyen français. Mais cette nationalité n’est qu’une formalité pour cet homme dont la famille est naturalisée depuis de nombreuses années.
Didi porte les valeurs de la République dans son cœur et l’a démontré notamment le 13 Novembre. Le vrai symbole serait aujourd’hui de décorer ces gens qui, comme Didi, ont réalisé des actions héroïques et solidaires ce soir-là, afin d’encourager les gens à continuer d’être dans l’entraide et la solidarité.
Aujourd’hui, les aidants et les primo intervenants ne bénéficient d’aucune prise en charge, les personnes qui ont risqué leurs vies pour sauver celles des autres ne sont pas reconnues pour leurs actes de bravoure. Si l’on veut que les citoyens continuent de faire vivre cette fraternité si chère à notre pays, si l’on veut que le peuple continue de se montrer solidaire dans I’adversité, il faut les distinguer par une véritable reconnaissance, un remerciement symbolique. Ce serait un acte d’engagement fort de la part de I’Etat vis-a-vis de ces héros ordinaires. C’est ainsi que nous lutterons au quotidien contre le terrorisme. C’est grâce à cela que de nombreuses vies ont été sauvées ce soir-là.

France Culture – Écouter « Ma vie après le 13-Novembre »

Ma vie après le 13-Novembre

13.05.2016

Comment essayer de reprendre une vie normale quand on a été touché par les attentats de novembre 2015. Est-ce seulement possible ?

C’était une douce soirée de novembre, une de celles où l’on s’attarde aux terrasses, où l’automne semble ne pas vouloir laisser la rigueur de l’hiver s’installer, un vendredi soir ordinaire pourrait-on dire dans les cafés et restaurants du XIe arrondissement de Paris, bondés comme chaque semaine. On se retrouve à « la Belle équipe » fêter un anniversaire, on partage un verre ou un dîner entre amis, avec son amoureux, à « la Bonne Bière » ou au « Carillon », on se presse au Bataclan, au stade de France. Une soirée d’insouciance.

Six mois après

Une nuit horreur qui bouleverse, fracasse des milliers de vies. Il y a ces morts, 130, qui ne rentreront pas à la maison, ces centaines d’autres dont la vie a basculé, marqués dans leur chair ou dans leur âme. Et tous leurs proches affolés. Six mois après, une date symbolique – mais que signifient six mois quand le temps lui-même ne s’écoule plus de la même façon ? Six mois après nous avons donc souhaité donner la paroles à ces victimes, ces rescapés.

Quelque chose s’est-il irrémédiablement brisé ? Comment avancer après une telle catastrophe ? Chacune, chacun réagit bien sûr avec sa personnalité, ses forces et ses faiblesses. Ces quatre témoignages que nous vous proposons d’entendre reflètent une histoire singulière mais y résonnent aussi des accents universels sur la douleur, la solidarité, la solitude, l’apprivoisement du bonheur.

« Ma vie après le 13 novembre », c’est un reportage de Sarah Petitbon, réalisé par Annie Brault.

Avec les témoignages de Maureen Roussel, Caroline Langlade, Claude-Emmanuel Triomphe et Fanny Lacoste.

Le 20 novembre dernier, un autre Magazine de la rédaction évoquait les jours d’après
Et 4 mois après les attentats, un Choix de la rédaction se penchait sur la difficile réparation des victimes.

Intervenants

  • Boris Cyrulnik : psychiatre et psychanalyste
  • Françoise Rudetzki : Fondatrice de SOS Attentats. Membre du Conseil d’administration du FGTI (Fonds de garantie des victimes des actes de terrorisme et d’autres infractions)