Arthur Dénouveaux – « L’art c’est vraiment une thérapie »

Dénouveaux – « L’art c’est vraiment une thérapie »

Je crois vraiment qu’un jour on peut être victime à la retraite. Que ce soit vraiment une partie de votre vie que vous laisser derrière vous. C’est sûr que ça vous aura profondément changé, en revanche, vous n’aurez plus envie de vous associer à ce qualificatif.
Etre victime, moi, c’est allez à un concert un jour, sortir de là en  ne sachant plus qui je suis, en voyant que mes proches ne savent plus qui je suis,  que mes copains ne savent plus qui je suis…


Date de parution 07/11/2019
Editeur Gallimard
Collection Tracts/Gallimard
ISBN 978-2-07-288720-8
EAN 9782072887208
Format Grand Format
Présentation Broché
Nb. de pages 43 pages
Poids 0.06 Kg
Dimensions 15,1 cm × 21,2 cm × 0,4 cm

Résumé

Dénouveaux – « L’art c’est vraiment une thérapie »
Alors que la seule relation à la victime est l’indignation ou la compassion, voici que cette dernière nous donne une leçon de vie. La discipline du bonheur est une leçon universelle qui s’adresse à tous. C’est un défi, l’exigence d’un art de vivre que la victime vit de manière intensifiée, mais qui est au programme de toutes les existences. La condition de victime ne peut se réduire au traumatisme et à la souffrance.
Sa violence symbolique engendre également une diminution d’être. L’exil aux autres et à soi-même contraint les victimes à une traversée ici esquissée. Leur quête vitale du bonheur, non pas malgré mais à partir de leur malheur, résonne de manière universelle avec la condition humaine.

À propos des auteurs

Arthur Dénouveaux, né en 1986 et diplômé de l’Ecole Polytechnique, est entrepreneur, survivant de l’attentat du Bataclan ; Il préside l’association de victimes « Life For Paris : 13 Novembre 2015 ».
Antoine Garapon, né en 1952, est magistrat, secrétaire général de l’institut des Hautes études sur la justice.

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Bataclan : « J’ai dessiné pour survivre » – Je me suis administré ma propre art-thérapie

Bataclan : « J’ai dessiné pour survivre »
Mathieu Blard
Catherine était au Bataclan, le soir des attentats. Elle a survécu à l’attaque terroriste. Deux ans après, elle tente de gérer les nombreux symptômes du stress post-traumatique dont elle est encore victime et a écrit une bande dessinée où elle raconte ce combat quotidien pour continuer à vivre. Un témoignage thérapeutique entre angoisses et résilience.
« Un mois après l’attentat, j’ai commencé à faire de petits croquis de manière compulsive que je publiais ensuite sur mon blog. J’ai ressenti un irrépressible besoin de dessiner très rapidement ce que je vivais, c’était vraiment une question de survie. Le dessin m’a toujours aidée à exprimer mes émotions. C’est un acte très personnel, unique, qui me soulage beaucoup. Grâce à cette BD, j’ai vraiment exorcisé mon stress post-traumatique.
En tant que victime psychique, je n’ai aucune cicatrice physique. Les autres ne voient pas ma douleur. Mes proches n’ont pas su comment se comporter avec moi car les symptômes psychologiques ne sont pas visibles. C’est normal, la situation était exceptionnelle. Je ne peux pas leur en vouloir, mais j’étais tellement à vif qu’une simple maladresse me faisait beaucoup de mal. Je me sentais isolée, ils me donnaient des conseils hors sujet. Quand votre grand-mère vous dit : « Je sais ce que tu ressens, quand j’étais jeune, j’ai eu un accident de voiture », c’est très difficile à encaisser. Ce n’est pas du tout le même type de traumatisme. Je me sentais complètement incomprise, en décalage. On m’a aussi expliqué que j’avais de la chance, que ça aurait pu être pire. Désormais, j’ai pris du recul. Je découvrais moi-même les symptômes, comment auraient-ils pu m’aider ? Mais j’avais tellement besoin d’eux que je me suis sentie vraiment démunie. Les médecins, les psychologues, les psychiatres, me demandaient mes symptômes, je n’arrivais pas bien à les expliquer. Le dessin me permettait de le faire. Je me suis administré ma propre art-thérapie.


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