Bayro-Corrochano Fernando
Psychanalyste-sculpteur, Chargé d’enseignement et coresponsable pédagogique du D.U. Art et Médiations Thérapeutiques de l’Université Paris VII
Ce film propose un regard sur la qualité propre à l’Argile : la plasticité. Cela dans différents modes d’expression, tout d’abord en tant que médiateur thérapeutique dans l’art thérapie et dans la psychothérapie des enfants, ensuite en tant que support plastique de la création d’un sculpteur contemporain et des modelages des Coroplathes de la Grèce antique.
Dans l’entre deux de la rencontre du sujet et du psychothérapeute, nous plaçons les arts plastiques là où la parole fait défaut, là où le sujet bute sur l’impossible à dire. L’auteur dans le present texte interroge l’Interaction de la Psychanalyse et des Arts Plastiques et montre la pertinence de l’utilisation des ces derniers en thérapie, dès lors qu’elle permet la circulation du réel, du corps pulsionnel, du plus intime dans le discours du sujet, qui créé une œuvre plastique dans un lien transférentiel. Cet univers de l’intime est lié au fantasme inconscient. Le travail thérapeutique, avec le support des arts plastiques, consistera à une réappropriation de cet intime. L’art plastique rend possible une double inscription : l’énigme de création et l’énigme du symptôme. La création, par sa valeur de substitution, permettra un destin autre que pathologique à la pulsion et au fantasme. Elle permettra aussi une mise au « travail signifiant ». L’acte spécifique du thérapeute qui propose l’art plastique en thérapie sera noué à la réception sensible de l’objet-créé, à sa mise en signification et à son traitement plastique et éthique.