Florence Meney
Journal de Montréal,
dimanche 09 février 2014,
« J’ai 19 ans. Je suis étudiant. Il y a approximativement un an et demi, je suis tombé par hasard sur une photo d’une petite fille… j’ai l’impression d’être un monstre. »
L’auteur de ces lignes, que nous appellerons Geoffrey, est un Québécois. Il compte parmi le nombre croissant d’hommes aux prises avec des pulsions pédophiles qui lancent un appel à l’aide parce qu’ils détestent ce qu’ils sont.
Souvent désespérés du manque de ressources au pays, ces Québécois s’adressent à un organisme français fondé par une victime de viol qui pense que la société a tout intérêt à aider ceux qui visent réellement l’abstinence.
Un autre homme du Québec, appelons-le Jacques, raconte ainsi ses premières expériences : « J’avais découvert la pornographie pédophile par hasard en cherchant une solution sur internet. Malheureusement, c’est en allant sur les forums de discussions entre pédophiles que ma curiosité m’a poussé à aller sur les sites pédophiles et c’est le plongeon dans la spirale de la dépendance. »
Une porte ouverte
La découverte de l’existence d’un organisme d’aide l’a empêché de se suicider et lui a donné une porte où frapper, dit-il.
L’initiatrice de L’Ange bleu, Latifa Bennari, confirme qu’elle compte plusieurs Canadiens et Québécois parmi les hommes qui la contactent. Sa ligne d’écoute est unique en son genre et vise à tendre la main aux pédophiles qui veulent à tout prix éviter de faire du mal aux enfants. Mme Bennari a elle-même été victime de viol entre l’âge de 7 et 14 ans. Elle n’éprouve aucune complaisance pour les pédophiles, mais elle explique : « J’ai découvert une grande souffrance, une grande solitude. Les pédophiles n’ont nulle part pour chercher de l’aide. »
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