Film – MAN DOWN de Dito Montiel avec Shia LaBeouf

MAN DOWN de Dito Montiel avec Shia LaBeouf


Nous travaillons sur les conséquences du stress post-traumatique et il est incroyable que l’on ne puisse trouver quoique ce soit sur le synopsis qui émane du réalisateur.
L’SSPT, ancien ESPT dure quelques mois. S’il est soigné, on en reste là. Or dans ce film, le psychiatre laisse son patient partir alors qu’il a répété qu’il n’y avait pas d’issue.
C’est pourtant clair, quand il revient chez lui il parle seul devant sa porte avant d’entrer retrouver sa femme et son fils. Puis il n’est plus seul : son ami tué en Afghanistan est là et ils conversent ensemble.
Le psychisme de notre soldat a donc créé une personnalité de substitution qui est certainement due à la culpabilité sur la mort de son ami, qu’il a entretenue et dont le psy ne l’a pas débarrassé.
Nous le voyons ensuite déambuler dans une ville fantôme avec un deuxième acolyte. C’est encore une personnalité que le psychisme de notre soldat a créée.
Il n’y a pas d’Amérique apocalyptique, c’est la vision de notre soldat et on le voit lorsqu’il décompense en bas de chez lui, dans le petit passage entre les deux maisons, alors que sa femme le regarde par la fenêtre et qu’elle ne comprend pas, personne ne lui ayant rien expliqué.
Ce soldat est atteint de dissociation tertiaire après un SSPT non soigné. Et la fin du film est semblable à celle de Rambo I : il revit l’Afghanistan. Aurait-on régressé durant toutes ces années d’études pour ne pas, comme dans Rambo, aller chercher son chef d’unité pour l’arrêter et ensuite le soigner au lieu de le tuer parce qu’il fait peur et qu’on a rien compris ?

Téléfilm : Lanester, avec Richard Berry à la poursuite d’un tueur en série

Réalisé pob_6e3d09_alvalm-nouvelle-couv-petitar Franck Mancuso. Scénario de Franck Mancuso, Franz-Olivier Giesbert, Valérie Toranian et Barbara Grinberg. D’après À la vue, à la mort, de Françoise Guérin.
Avec : Richard Berry (Eric Lanester), Emma de Caunes (Gabrielle Stahl), Hippolyte Girardot (Vincent Gerhardt), Bruno Salomone (Xavier Lanester), Nicky Marbot (Charles Kaminski), Isabelle Candelier (Jacynthe Bergeret), Agnès Blanchot (Max Fabrega) et Maher Kamoun (Kamel Halfi).
Dans l’ouest parisien, deux et bientôt trois crimes sont commis selon un énigmatique scénario. Chaque fois, la victime énucléée est l’objet d’une mise en scène macabre. En découvrant l’une d’elles, le commandant de police Éric Lanester perd la vue et la direction de l’enquête. Néanmoins, grâce à l’aide providentielle d’une jeune femme chauffeur de taxi, il décide de poursuivre la traque. Mais ses investigations vont bientôt le renvoyer à ses démons qu’il croyait à jamais enfouis. Quoi de plus probant qu’une cécité brutale pour se rendre compte de son propre aveuglement ? Lanester a l’intuition qu’il lui faut pénétrer au plus profond de lui-même pour venir à bout de la folie meurtrière. Aux prises avec son symptôme, il entreprend une démarche courageuse : regarder sa peur en face. Passant de l’action à l’introspection, le commandant Lanester mène son enquête à l’aveugle et pourtant, il n’a jamais été aussi clairvoyant…

Richard Berry : « Ce qui est très intéressant dans ce scénario, c’est la cécité temporaire de Lanester. On sort des sentiers battus. Nous ne sommes plus dans la démarche d’une enquête classique, comme c’est souvent le cas, que ce soit à la télévision ou au cinéma. Comment poursuivre un tueur en série quand on est littéralement plongé dans le noir ? C’est une situation inédite. Lanester est obligé d’exacerber tous ses sens pour avancer, pour résoudre l’énigme… Et il n’est pas seulement à la poursuite d’un tueur en série, il est également à la recherche de lui-même, de son passé. Il trimballe des casseroles depuis pas mal de temps. Son enfance a été chahutée, difficile. Tous ses traumatismes enfouis remontent à la surface de manière inattendue, sur une scène de crime, sous la forme d’une cécité psychogène. Pour comprendre pourquoi il en est victime et espérer recouvrer la vue, il est obligé d’entamer un travail sur lui-même. »

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