Pédophiles abstinents

Le_journal_de_montreal_2013_(logo)[1]Florence Meney
Journal de Montréal,
dimanche 09 février 2014,

«  J’ai 19 ans. Je suis étudiant. Il y a approximati­vement un an et demi, je suis tombé par hasard sur une photo d’une petite fille… j’ai l’impression d’être un monstre.  »

L’auteur de ces lignes, que nous appellerons Geoffrey, est un Québécois. Il compte parmi le nombre croissant d’hommes aux prises avec des pulsions pédophiles qui lancent un appel à l’aide parce qu’ils détestent ce qu’ils sont.

Souvent désespérés du manque de ressources au pays, ces Québécois s’adressent à un organisme français fondé par une victime de viol qui pense que la société a tout intérêt à aider ceux qui visent réellement l’abstinence.

Un autre homme du Québec, appelons-le Jacques, raconte ainsi ses premières expériences : « J’avais découvert la pornographie pédophile par hasard en cherchant une solution sur internet. Malheureusement, c’est en allant sur les forums de discussions entre pédophiles que ma curiosité m’a poussé à aller sur les sites pédophiles et c’est le plongeon dans la spirale de la dépendance. »

Une porte ouverte

La découverte de l’existence d’un organisme d’aide l’a empêché de se suicider et lui a donné une porte où frapper, dit-il.

L’initiatrice de L’Ange bleu, Latifa Bennari, confirme qu’elle compte plusieurs Canadiens et Québécois parmi les hommes qui la contactent. Sa ligne d’écoute est unique en son genre et vise à tendre la main aux pédophiles qui veulent à tout prix éviter de faire du mal aux enfants. Mme Bennari a elle-même été victime de viol entre l’âge de 7 et 14 ans. Elle n’éprouve aucune complaisance pour les pédophiles, mais elle explique : « J’ai découvert une grande souffrance, une grande soli­tude. Les pédophiles n’ont nulle part pour chercher de l’aide. »

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Les risques de récidive des sortants de prison par Annie Kensey, Abdelmalik Benaouda1 (DAP/PMJ5)

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Les risques de récidive des sortants de prison. Une nouvelle
Direction de l’administration pénitentiaire
Cahiers d’études pénitentiaires et criminologiques
mai 2011 – no 36
Les risques de récidive des sortants de prison.
Une nouvelle évaluation
Annie Kensey, Abdelmalik Benaouda1 (DAP/PMJ5)
Ce cahier présente les premiers résultats d’une nouvelle recherche sur la récidive menée sur un échantillon national en 2011 des sortants de prison entre le 1er juin et le 31 décembre 20022. Les différences de risque de récidive les plus significatives sont liées au sexe, les femmes ayant une probabilité deux fois plus faible que les hommes d’avoir une nouvelle condamnation dans les cinq ans après la sortie de prison ; à l’âge, les mineurs ayant un risque nettement plus élevé et les personnes âgés de plus de 50 ans plus faible de récidiver que les jeunes majeurs de 18 à 30 ans. Par définition, ces risques de récidive sont liés aux antécédents pénaux : on constate que là où il y a plusieurs condamnations antérieures la probabilité du prononcé d’une nouvelle condamnation est quatre fois plus élevée que dans le cas d’une condamnation unique.