17 mai 2011
Est-on vraiment si sûr qu’en France l’accusation et la défense luttent à armes égales ?
Ignore-t-on comment les délinquants – ou présumés délinquants – ordinaires sont traités en garde à vue dans nos commissariats, avec fouille au corps et exploration rectale ?
Sont-ils si bien défendus, les centaines de prévenus qui comparaissent tous les jours en saisine directe, menottés et pas rasés, pour des délits souvent mineurs ? Veut-on que l’on rappelle ici les innombrables affaires où le secret de l’instruction a été allègrement bafoué et la présomption d’innocence piétinée ?
A-t-on oublié que le pays des Droits de l’homme est un des champions en matière de détention préventive et que nous sommes régulièrement condamnés par la Cour européenne des droits de l’homme pour « abus de détention » et durée excessive de nos procédures criminelles ? Veut-on que l’on cite les cas avérés d’instructions menées totalement à charge, par des juges incompétents ou partiaux ? A-t-on oublié Outreau ?
On voudrait être sûr que nos politiques, si prompts à s’indigner – à juste titre – du traitement infligé à un de leurs pairs, feront preuve demain de la même vigilance pour défendre la dignité humaine de simples « quidams ». Puissants ou misérables.
Pour lire le début de l’édito, cliquez sur le logo du Nouvel observateur
Est-on vraiment si sûr qu’en France l’accusation et la défense luttent à armes égales ?
Ignore-t-on comment les délinquants – ou présumés délinquants – ordinaires sont traités en garde à vue dans nos commissariats, avec fouille au corps et exploration rectale ?
Sont-ils si bien défendus, les centaines de prévenus qui comparaissent tous les jours en saisine directe, menottés et pas rasés, pour des délits souvent mineurs ? Veut-on que l’on rappelle ici les innombrables affaires où le secret de l’instruction a été allègrement bafoué et la présomption d’innocence piétinée ?
A-t-on oublié que le pays des Droits de l’homme est un des champions en matière de détention préventive et que nous sommes régulièrement condamnés par la Cour européenne des droits de l’homme pour « abus de détention » et durée excessive de nos procédures criminelles ? Veut-on que l’on cite les cas avérés d’instructions menées totalement à charge, par des juges incompétents ou partiaux ? A-t-on oublié Outreau ?
On voudrait être sûr que nos politiques, si prompts à s’indigner – à juste titre – du traitement infligé à un de leurs pairs, feront preuve demain de la même vigilance pour défendre la dignité humaine de simples « quidams ». Puissants ou misérables.
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