1/ Outreau – Je suis debout par Chérif Delay

Je suis debout – L’aîné des enfants d’Outreau sort du silence
Chérif Delay
Serge Garde
Broché
Paru le :12/05/2011
Editeur : Cherche-Midi (Le)
Collection : Documents
ISBN : 978-2-7491-2123-9
EAN : 9782749121239
Nb. de pages : 188 pages
Poids : 247 g
Dimensions : 14,2 cm x 22,1 cm x 1,7 cm

4e de couv :

Novembre 2005.
À la barre des témoins de la cour d’assises de 
Paris, Chérif Delay, 15 ans, subit les foudres des avocats de la 
défense. Traité de menteur, tétanisé, il ne peut que chuchoter : 
« Je sais pas, je sais plus… »

Le procès bascule…
Le « fiasco » d’Outreau, c’est, pour toute la France, le drame 
d’adultes accusés par des enfants menteurs, avant d’être 
acquittés. Invités par les plus hautes instances de l’État et sur 
tous les plateaux de télévision, les acquittés ont raconté leur 
calvaire et rencontré l’empathie du public. Ce qui leur est 
arrivé pourrait arriver à n’importe qui… Quant aux enfants 
violés ? Oubliés, escamotés…
Humilié, traumatisé, Chérif Delay est devenu SDF le jour de ses18 ans. Sa souffrance et sa colère ont fait de lui une menace 
pour l’ordre public. Il est passé par la case prison avant de se 
retrouver en Afrique.
Chérif Delay, un mythomane ? S’il souffre aujourd’hui, c’est 
bien de s’être tu : « J’aurais pu sauver mes frères et les autres 
enfants si j’avais parlé plus tôt, mais j’étais menacé de mort. 
J’ai été lâche… »
Cet ouvrage ne refait pas le procès et ne conteste pas la chose 
jugée. Il révèle une seconde vérité judiciaire occultée : douze 
enfants, dont Chérif, ont été officiellement reconnus victimes 
de violences sexuelles et de viols.
Devenu adulte, Chérif a désormais le droit de parler. Malgré 
les pressions et les menaces, il témoigne. Un document sans 
complaisance, qui bouleverse par sa force et sa pudeur.
Un livre choc qui nous place devant deux vérités judiciaires 
difficilement conciliables. Celle des acquittés et celle, inédite 
à ce jour, de l’aîné des enfants victimes.

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Autres billets sur le livre Je suis debout de Chérif Delay
2/ Autofiction, dans « Je suis debout » de Chérif Delay
3/ La responsabilité du suicide de l’un des acquittés d’Outreau
4/ La suite, je l’ai vécue comme pendant les viols. Dissocié. J’étais à la barre, mais totalement absent
6/ J’adressais des messages confus que j’imaginais 
suffisamment clairs par Chérif Delay dans Je suis debout

3/ La responsabilité du suicide de l’un des acquittés d’Outreau par Cherif Delay

Page 16
Je ne vous demande pas de remettre en question le 
jugement rendu en décembre 2005. La loi l’interdit.
Au total, sur les dix-sept adultes mis en examen 
dans le dossier, dix ont été condamnés en première 
instance. Six ont été acquittés à Paris, en appel.
L’un 
de ces adultes, François Mourmand, est mort en prison 1, victime, selon l’administration pénitentiaire, 
d’une surdose de médicaments. Certains ont inter
prété ce drame, suggérant qu’il se serait suicidé, ne 
supportant plus les accusations qui pesaient contre 
lui.
Autrement dit, nous, les enfants, accusés d’être 
responsables de l’incarcération des acquittés, nous 
aurions en plus à supporter la responsabilité morale de 
la mort d’un homme.
Dans des phases de souffrances 
aiguës, j’ai tenté plusieurs fois de me suicider. Parfois, 
on m’a rattrapé de justesse. Si j’étais passé de l’autre 
côté, comment aurait-on interprété mon geste ?
Il se 
sentait coupable, auraient dit certains. Il ne supportait 
plus de ne pas être cru, auraient dit les autres.
En réalité, 
quand j’ai voulu en finir, c’était simplement parce que 
je voulais ne plus souffrir. Interpréter son geste, si le 
suicidé n’a pas laissé de lettre, c’est indigne !
1. La cour d’appel de Douai a confirmé le 4 mars 2011le non-lieu rendu 
à l’issue de l’enquête.

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Autres billets sur le livre Je suis debout de Chérif Delay
1/ Outreau – Je suis debout par Chérif Delay
2/ Autofiction, dans « Je suis debout » de Chérif Delay
4/ La suite, je l’ai vécue comme pendant les viols. Dissosié. J’étais à la barre, mais totalement absent
6/ J’adressais des messages confus que j’imaginais 
suffisamment clairs