Communiqué déposé à l’AFP en début de semaine :
Marie-Christine Gryson-Dejehansart, Psychologue Clinicienne DE, Expert près les tribunaux de la Cour d’Appel de Douai 1 auteure de l’ouvrage « Outreau, la vérité abusée » 2communique :
Dans le contexte du procès aux assises des mineurs de Rennes au cours duquel Daniel Legrand, acquitté dans l’affaire d’Outreau, doit répondre des faits reprochés durant sa minorité, je suis citée à comparaître pour mes travaux d’expertises réalisés auprès de la fratrie Delay.
Je tiens à préciser que lors des deux premiers procès relatifs à cette affaire, aux assises de Saint Omer et en appel à Paris, les experts ont fait l’objet d’un discrédit stratégique de la défense organisé sur la base de contre-vérités et de caricatures insensées ( voir Village de la Justice3 ) non repérées comme telles et souvent relayées par les médias. Il est donc indispensable de rétablir la réalité des faits afin d’anticiper la publication d’éventuelles inexactitudes.
Contrairement à ce qui a été rapporté dans la presse et écrit et dans le rapport de la Commission Parlementaire ( Philippe Houillon a reconnu son erreur 4) je n’ai été ni récusée ni disqualifiée par le Président des assises de Saint Omer. Je ne me suis pas présentée au 3ème jour de ma comparution ne pouvant plus déposer sereinement (bronca orchestrée, dénigrements odieux et injures intolérables pour ce qu’elles représentaient d’atteinte à l’honneur et à l’intégrité) et ce, avec l’accord du Président Monier qui devait lire mes conclusions.
En mon absence, Me Franck Berton, réitérant sa tentative de neutralisation des travaux d’expertise, a demandé ma récusation pour conflit d’intérêt, arguant du fait que j’aurais suivi en thérapie les enfants d’Outreau que j’avais expertisé (dans un cadre professionnel associatif non militant) ce qui était faux. Ne pouvant le vérifier sur l’heure, le Président a nommé 5 autres experts qui sont arrivés aux mêmes conclusions que les miennes, 12 enfants ont donc pu être reconnus victimes de viols, agressions sexuelles, corruption de mineurs et proxénétisme.
Les motivations de cette demande de récusation – que les médias ont à tort retenue comme étant acquise – ont été infirmées par la lettre du Directeur de l’Aide à l’Enfance5 et par la commission d’enquête de l’Inspection Générale des Services Judiciaires.6
Par ailleurs, les magistrats de la Cour d’Appel de Rouen réunis en formation disciplinaire ont reconnu que les expertises concernant la fratrie Delay de Jean-Luc Viaux en dualité avec son co-expert (M.C.Gryson-Dejehansart) « étaient particulièrement fouillées et individualisées, ne laissant aucun doute sur les recherches approfondies des experts ».Les minutes du jugement sont en ligne7 ainsi que divers documents relatifs à l’expertise psychologique.8
Pour lire l’article, cliquez sur le logo de Médiapart