15/ Un éclairage sur les rétractations et les contaminations par Marie-Christine Gryson-Dejehansart

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Il existe au moins cinq cas de rétractations :
– le premier cas est une rétractation induite par la pression, l’intimidation et donc la peur. Elle intervient 
à différents moments après une révélation. Elle concerne essentiellement l’enfant et le pré-adolescent.
– le deuxième cas concerne la rétractation par amnésie de protection. Il concerne le jeune enfant.
Le temps métabolise la mémoire parce que le psychisme continue de se construire, le cerveau de l’enfant n’est pas terminé comme celui de l’adulte. Et l’on constate que l’amnésie de protection est nécessaire pour que l’enfant puisse s’épanouir le mieux possible.
J’ai récemment interrompu une thérapie d’enfant, victime à l’âge de quatre ans qui, deux ans plus tard, m’a dit qu’il ne s’était rien passé. Le cas était avéré : 
l’agresseur avait reconnu les faits et les traces physiques et psychologiques étaient incontournables.
Lorsque la révélation et la thérapie interviennent, on observe parfois une période de latence traumatique qui dure jusqu’à la puberté où le souvenir se réveillera sous d’autres formes. 
La victime peut alors prendre conscience du détournement de la relation sexuelle de partage amoureux.
Si la victime a bénéficié d’une prise en charge précoce, elle aura d’autant plus de chances de s’en sortir. Dans le cas contraire, certains adolescents non traités peuvent devenir ce que les éducateurs appellent des « bombes ambulantes » pour eux-mêmes ou pour les autres. A fortiori si leur statut de victime n’a pas été reconnu par la justice ;

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Autres billets sur l’affaire d’Outreau
1/ Outreau – La vérité abusée
2/ Outreau, la vérité abusée. 12 enfants reconnus victimes par Marie-Christine Gryson-Dejehansart
3/ Outreau : Les lettres de Kevin Delay au juge Burgaud
4/ 24 février 2011 – La parole de l’enfant après la mystification d’Outreau
5/ Outreau : la télédépendance de l’opinion – « télécratie 4 » – « procès- téléréalité »
6/ Des troubles du comportement par Marie-Christine Gryson-Dejehansart
7/ Saint-Omer – juin 2004 : Les enfants présumés victimes sont placés dans le box des accusés !
8/ Saint-Omer – Selon M. Monier, une telle configuration des lieux a eu un effet négatif sur le procès, personne n’étant à sa place
9/ Saint-Omer – Mercredi 2 juin 2004 – Le procès bascule le jour des rétractations provisoires 
de Myriam Badaoui
10/ La victime envahie par le souvenir traumatique ne marque aucune pause « pour réfléchir » par M.-Ch. Gryson-Dejehansart
11/ le test du Rorschach expliqué par Marie-Christine Gryson-Dezjehansart
12/ Militantisme association par Marie-Christine Gryson-Dejehansart
14/ Florence Aubenas : le danger de la victime résiliente mêlée à toutes les causes
16/ Outreau : presse & justice – Florence Aubenas : je consulte le dossier d’instruction
17/ À propos des aveux de l’un des accusés acquittés d’Outreau
18/ Il s’avère que c’est l’ingestion d’un médicament – l’amobarbital –, qui peut induire sous hypnose la construction des faux 
souvenirs, et non pas l’hypnose seule

13/ Les points de défaillance au procès de Saint-Omer par Marie-Christine Gryson-Dejehansart

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1. la configuration perverse de la salle d’audience aux assises de Saint-Omer ;
2. les stratégies de la défense : inversion des culpabilités, des statuts, des compétences et des valeurs ; discrédit des experts, leur procès dans le procès ;
3. l’absence de huis clos total et l’influence de la bronca permanente des deux cents personnes dans la salle d’audience sur les témoignages et les dépositions ; pression majeure sur 
les intervenants fragilisés ;
4. le revirement pour six jours de Myriam Badaoui, censée être la seule accusatrice ;
5. l’instillation du doute chez le ministère public et certains avocats de la partie civile; déclarations du procureur sur la « folie » des enfants ;
6. disparition du contradictoire et martèlement de l’exclamation « l’accusation s’effondre » à tout propos ;
7. déni des acquis en victimologie infantile avec l’interrogatoire aberrant des enfants. Les spécificités du récit traumatique et de la mémoire chez les enfants n’ont pas été reconnues. Seule la référence adulte a été jugée pertinente par les médias. Le récit du meurtre de la petite fille, décrété imaginaire, a conforté la preuve des mensonges ou de la folie des enfants ;
8. l’imposture liée au discours sur la virginité d’Aurélie – or les fellations et les sodomies sont aussi des viols. Une réalité qui disparaît de la nomenclature des médias : donc « elle ment » ;
9. la diffusion des thèses « régressives » de psys zélés qui n’ont jamais examiné les enfants ;
10. l’asymétrie des forces et des puissances de parole : deux avocats pour les seize enfants, sept en comptant ceux des associations de défense des enfants intervenant de manière généraliste, contre dix-neuf avocats pour les dix-sept accusés; l’asymétrie des capacités rhétoriques entre les avocats de la défense et les enfants ;
11. la non-représentation médiatique: pas de caméra victimaire pour les enfants ;
12. la surreprésentation des accusés en souffrance ;
13. le parti pris médiatique pour treize accusés et la reprise des caricatures des avocats pour illustrer les interventions des experts ;
14. le brouillage du verdict des condamnations ;
15. le verdict manipulé par omission : le nombre d’enfants reconnus victimes (quinze) n’est pas relayé par les médias ;
16. l’absence de communication du représentant légal des enfants d’Outreau, le président du conseil général du Pas-de-Calais, sur la reconnaissance de leur statut de victimes.

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1/ Outreau – La vérité abusée
2/ Outreau, la vérité abusée. 12 enfants reconnus victimes
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6/ Des troubles du comportement
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8/ Saint-Omer – Selon M. Monier, une telle configuration des lieux a eu un effet négatif sur le procès, personne n’étant à sa place
9/ Saint-Omer – Mercredi 2 juin 2004 – Le procès bascule le jour des rétractations provisoires 
de Myriam Badaoui
10/ La victime envahie par le souvenir traumatique ne marque aucune pause « pour réfléchir »
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17/ À propos des aveux de l’un des accusés acquittés d’Outreau
18/ Il s’avère que c’est l’ingestion d’un médicament – l’amobarbital –, qui peut induire sous hypnose la construction des faux 
souvenirs, et non pas l’hypnose seule