18.03.2011, 12h16
AFP
Dix ans de prison ont été requis vendredi devant la cour d’assises de Loire-Atlantique à l’encontre d’un psychiatre de 68 ans, aujourd’hui retraité, pour le viol, commis par « personne ayant autorité », de trois de ses anciennes patientes.
Un mandat de dépôt a également été requis par l’avocat général contre cet ancien praticien radié en 2007, qui comparaissait libre. Dans ce procès, outre les victimes, le conseil départemental de l’ordre des médecins s’est constitué partie civile.
La première de ses victimes, âgée de 20 ans à l’époque des faits, avait porté plainte en mai 1998. Un premier non-lieu avait été délivré dans ce dossier en 2000 mais l’enquête avait été rouverte en 2007 après une nouvelle plainte.
Souffrant d’anorexie, la jeune femme, aujourd’hui âgée de 33 ans, avait suivi une thérapie à partir de 1997 avec ce psychiatre. Après plusieurs entretiens « verbaux », le médecin lui avait prodigué des massages, d’abord sur le haut du corps, puis des attouchements qui avaient pris une tournure clairement sexuelle.
Selon le médecin, il s’agissait de « touchers-massages du Hara », une technique japonaise.
En juillet 2006, une infirmière, aujourd’hui âgée de 56 ans, avait elle aussi porté plainte pour viol. Suivie en thérapie entre 1995 à 2000, elle avait, dans un premier temps, bénéficié d’entretiens classiques avant que le psychiatre ne lui propose de pratiquer « la méditation de l’étreinte ».
Le médecin et la patiente devaient se serrer l’un contre l’autre tandis que le praticien récitait des chapelets. Ensuite, sans vêtements, le médecin avait imposé des fellations à sa victime. Cette patiente avait mis fin à la thérapie en 2000, et avait porté plainte sur les conseils de son entourage et d’un autre psychiatre.
Enfin, en juin 2009, une troisième ancienne patiente, longtemps retenue par la honte, déposait plainte pour des faits ayant eu lieu en 1998 et 1999. A elle, le médecin avait parlé de traiter l’énergie de ses « chakras » pour justifier des massages puis des gestes à caractère clairement sexuel.
Les victimes, qui ont à plusieurs reprises exprimé leur sentiment d’avoir été « salies », attendaient que l’accusé reconnaisse les faits. Celui-ci a reconnu « des erreurs » mais conteste avoir commis la moindre « faute ». Des « dérapages », oui, mais aucun viol.
Le verdict est attendu vendredi après-midi.
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Autre billets sur le procès du psychiatre Charles Caillé
18/03/2011 – Huit ans de prison pour un psychiatre accusé de viols près de Nantes
16/03/2011 – Un psychiatre jugé à Nantes pour les viols de trois patientes
AFP
Dix ans de prison ont été requis vendredi devant la cour d’assises de Loire-Atlantique à l’encontre d’un psychiatre de 68 ans, aujourd’hui retraité, pour le viol, commis par « personne ayant autorité », de trois de ses anciennes patientes.
Un mandat de dépôt a également été requis par l’avocat général contre cet ancien praticien radié en 2007, qui comparaissait libre. Dans ce procès, outre les victimes, le conseil départemental de l’ordre des médecins s’est constitué partie civile.
La première de ses victimes, âgée de 20 ans à l’époque des faits, avait porté plainte en mai 1998. Un premier non-lieu avait été délivré dans ce dossier en 2000 mais l’enquête avait été rouverte en 2007 après une nouvelle plainte.
Souffrant d’anorexie, la jeune femme, aujourd’hui âgée de 33 ans, avait suivi une thérapie à partir de 1997 avec ce psychiatre. Après plusieurs entretiens « verbaux », le médecin lui avait prodigué des massages, d’abord sur le haut du corps, puis des attouchements qui avaient pris une tournure clairement sexuelle.
Selon le médecin, il s’agissait de « touchers-massages du Hara », une technique japonaise.
En juillet 2006, une infirmière, aujourd’hui âgée de 56 ans, avait elle aussi porté plainte pour viol. Suivie en thérapie entre 1995 à 2000, elle avait, dans un premier temps, bénéficié d’entretiens classiques avant que le psychiatre ne lui propose de pratiquer « la méditation de l’étreinte ».
Le médecin et la patiente devaient se serrer l’un contre l’autre tandis que le praticien récitait des chapelets. Ensuite, sans vêtements, le médecin avait imposé des fellations à sa victime. Cette patiente avait mis fin à la thérapie en 2000, et avait porté plainte sur les conseils de son entourage et d’un autre psychiatre.
Enfin, en juin 2009, une troisième ancienne patiente, longtemps retenue par la honte, déposait plainte pour des faits ayant eu lieu en 1998 et 1999. A elle, le médecin avait parlé de traiter l’énergie de ses « chakras » pour justifier des massages puis des gestes à caractère clairement sexuel.
Les victimes, qui ont à plusieurs reprises exprimé leur sentiment d’avoir été « salies », attendaient que l’accusé reconnaisse les faits. Celui-ci a reconnu « des erreurs » mais conteste avoir commis la moindre « faute ». Des « dérapages », oui, mais aucun viol.
Le verdict est attendu vendredi après-midi.
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18/03/2011 – Huit ans de prison pour un psychiatre accusé de viols près de Nantes
16/03/2011 – Un psychiatre jugé à Nantes pour les viols de trois patientes
Les dires du psychiatre Charles Caillé jugé à Nantes le 18 mars 2011