Formation : Accompagnateur de victimes d’actes à caractère sexuel

Formation sur deux ans
Demande de certification en cours
Responsable de la formation :
• Illel Kieser ‘l Baz –diplômé de l’Institut de Formation des Psychologues Cliniciens – Anthropologue

Avec Martine Burger, infirmière DE, Imagothérapeute
• Celia Moutier, psychologue clinicienne en formation (Nantes)
Intervenants extérieurs à définit selon les matières abordées

Public concerné : Professionnels, psychologue, médecins, psychiatre, infirmiers, éducateurs, avocats, etc. concerné par l’accompagnement des victimes d’actes à caractère sexuel et de leur parent protecteur.
Sont également bienvenues les personnes non professionnelles concernées par ces problématiques et souhaitant s’engager dans une pratique rigoureuse.

Déroulement : La formation se déroule sur 2 ans à raison de 5 sessions/an en WE, hors vacances scolaires et un stage de 5 jours en Juillet. Soit 80h en WE, 50h lors du stage d’été. Soit un total de 260h sur deux ans ;
S’ajouteront les heures d’élaboration de documents fournis par le/la stagiaire
Un mémoire de fin d’études est demandé pour l’obtention de la certification ;
Plusieurs accompagnements sous contrôle du formateur.

Coût annuel : Particuliers 900€
Professionnels 1 200€
Institutions 1 500€
Les supports de cours sont fournis et compris dans le prix global.
Nombreux documents en anglais.
– prendre contact avec notre secrétariat pour toute demande spécifique

Accompagnateur de victimes d’actes à caractère sexuel
Soutien au parent protecteur quand il s’agit d’enfant


État des lieux

Dans les affaires de violence intrafamiliale qui concernent notamment les enfants et principalement les violences sexuelles, adultes protecteur et enfant se retrouvent seuls face à un dédale de procédures, de la plainte au procès, qui génèrent souvent angoisses inquiétudes et questions sans réponse. Le moins que l’on puisse dire est que l’accueil fait au signalement manque d’humanité et d’empathie.
Accompagner les jeunes victimes est de la toute première importance, manière de donner à l’enfant un point de repère incarné par une personne neutre mais bienveillante. Cette présence est également de toute première importance pour les adultes protecteurs.

Cette fonction dont l’exercice est peu connu en France, sinon par des éducateurs référents au sein d’institutions d’accueil des victimes. Elle demeure toutefois morcelée car elle se heurte à la fragmentation des organismes de tutelle.

Or, en France, les enfants et les adolescents maltraités sexuellement, n’ont pas toujours l’écoute et l’attention de ceux censés les protéger. Ils se trouvent parfois maintenus dans des environnements violents et sacrifiés sur la scène des dysfonctionnements à l’œuvre : diabolisés, traités de menteurs, de fabulateurs, d’enfants manipulés ou manipulateurs.
Les adultes protecteurs qui sont à l’origine du signalement, risquent souvent d’être confrontés eux-mêmes à un a priori de suspicion, si ce n’est l’objet de plainte pour diffamation ou dénonciation calomnieuse.

Quant aux adultes, des femmes le plus souvent, qui portent plainte après un viol, malgré toutes les déclarations des institutions, c’est un véritable dédale de doutes, d’indifférence parfois, qu’elles devront parcourir.

Rien n’est prévu par les autorités pour informer les victimes ou les parents protecteurs des épreuves qui les attendent, de l’instruction au procès si l’on y parvient. Le parcours judiciaire est parfois un calvaire auquel la victime ou son protecteur ne sont nullement préparés.

Manque de formation des personnels instructeurs, gendarmes ou policiers ; recueil de témoignage en forme d’interrogatoire, souvent dans des open space, absence de rigueur dans le recueil de ces témoignages, caméras en panne, enfant interrogé sans préparation, seul, etc. Le code de procédure pénale semble ignoré par beaucoup d’instructeurs (même s’ils sont de bonne foi).

Des avocats plutôt préparés à défendre des délinquants que des victimes, peu réceptifs voire opposés à toute forme de collaboration avec des intervenants extérieurs à leur spécialité. Des avocats prêts à accepter des arrangements de correctionalisation de viol « pour désengorger les tribunaux »…

Côté suivi psychologique, la victime est confrontée à la lenteur de lieux d’accueil saturés.
La prise en charge thérapeutique d’un enfant ou d’un adolescent attendra donc, le temps que les centres médico-psychologiques qui dépendent des hôpitaux de tutelle libèrent une place, six mois au minimum. Si bien que le recours à des praticiens en libéral devient une pratique évidemment onéreuse pour la victime.
S’agissant du suivi psychologique, il est très difficile de recueillir des informations cohérentes sur les séquelles possibles de traumas sexuels ou physiques.
Le plus grand flou existe quant aux différentes thérapies possibles. Au mieux on se contentera d’un suivi fondé sur la verbalisation, ignorant en cela que dans ces circonstances, les émotions, les sentiments qui accompagnent les traumas ne peuvent se formuler par la parole ; qu’il existe des moments et des cycles dans la réparation d’un traumatisme. Une abondante documentation, malheureusement en anglais, circule à ce sujet en Amérique du Nord, États-Unis et Canada, quasiment ignorée en France.
Enfin, si l’utilité des groupes de parole pour les victimes n’est plus à démontrer, très peu sont organisés en France. Et, la plupart du temps ce sont des associations de victimes qui s’en chargent avec l’aide de bénévoles et sans aide extérieure, quelle vienne des pouvoirs public ou de soutiens privés. Ce qui rend difficile l’accès à des professionnels qualifiés tant du point de vue juridique que psychologique. La demande est énorme et peu de professionnels consentent à consacrer bénévolement une partie de leur temps. Les bonnes volontés, d’où qu’elles viennent ne suffisent pas.

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