Le film « Présumé coupable » version unilatérale de l’un des acquittés, l’huissier, utilise de nouveau les images traumatiques qui ont été des pièges à conviction lors des deux procès téléréalité-médiatiquement inéquitables pour les enfants interdits d’écran pour cause de minorité. L’émotion de sidération par l’effraction des images y est ici de nouveau réactualisée et elle crée de nouveau l’anesthésie du rationnel qui a dévoyé la justice dans cette terrible affaire d’Outreau.
L’argument de l’absence de contradictoire prend pour prétexte qu’il ne s’agit pas de l’affaire dans son aspect judiciaire, mais de l’histoire d’un homme broyé par une justice prétendument injuste. C’est pour cette raison que le producteur Christophe Rossignon m’a réexpédié mon ouvrage « Outreau la vérité abusée » en précisant qu’il ne le lirait pas…. on peut juger du manque de curiosité et de sens de l’objectivité que cela peut dénoter !
Comme il n’est donc question dans le film que de l’histoire d’un homme… le film peut alors en toute tranquillité, renouveler et réactiver l’opprobre à l’égard des magistrats, des policiers, des travailleurs sociaux, et des experts d’Outreau, sans que toutes ces personnes n’aient pu se positionner et faire entendre leur version, qui est, bien entendu, diamétralement opposée.
De plus le film utilise encore et encore la pression-intimidation, comme lors des deux procès, qui imposaient une injonction d’identification aux images des larmes des accusés et la prise en compte de leurs arguments d’innocence, par l’emprise de la culpabilisation sordide de toute la population.
Aujourd’hui on ose aller plus loin, on se permet de culpabiliser les politiques qui ont osé choisir un autre spectacle que « Présumé coupable » le soir de l’avant première, comme ce fut le cas de Martine Aubry, qui est allé voir le spectacle de Djamel Debouzze, comme si la participation à cette séance devait être le passeport incontournable d’un démarrage d’une campagne respectable.
Faudra-t-il que chaque candidat à la candidature à la présidentielle, soit adoubé par l’un des acquittés pour recevoir le passeport de l’humain alors que l’on continue d’humilier et de bafouer la vérité judiciaire des enfants d’Outreau ?
Le discrédit de la parole de l’enfant est forcément renouvelé par ce film et leur vérité judiciaire (12 enfants reconnus victimes de viols, agressions sexuelles, corruption de mineurs et proxénétisme) qui pourrait l’infléchir, subit l’habituelle OMERTA mise en place lors des deux verdicts. Les conséquences sont catastrophiques pour ce qui concerne la protection des enfants (qu’on ne croit plus à cause d’Outreau) en matière de pédo-criminalité.
L’aîné des enfants d’Outreau qui vient de publier « Je suis debout » pour faire connaître cette vérité judiciaire, a subi les foudres médiatiques des puissants avocats de la défense qui ont de nouveau piétiné cette parole en évoquant des contre-vérités que le grand public ne peut déceler.
Le citoyen doit absolument être informé de l’existence de travaux qui apportent contradictoire et objectivité dans cette affaire. Il faut s’indigner des méthodes de propagande utilisée à propos de la diffusion de ce film et refuser une nouvelle manipulation de l’opinion qui met en scène le chantage aux présidentielles, comme nouveau support pervers d’une vérité abusée.
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1-Le rapport de la Commission d’enquête de l’Inspection Générale des Services judiciaires sur l’affaire d’Outreau
2-L’ouvrage de l’expert MCGD « Outreau la vérité abusée » chez Hugo et cie
3-L’ouvrage de l’aîné des enfants d’Outreau Chérif Delay « Je suis debout » écrit avec serge Garde aux éditions du Cherche midi