6/ Les défenses du moi et la théorie du portillon par John Bradshaw

Page 124

L’expression de la première souffrance est fondée sur l’hypothèse voulant que l’ancienne douleur affective demeure paralysée et inhibée. Nous la transposons dans l’acting out parce qu’elle n’a jamais été résolue. Et nous ne pouvons pas la résoudre parce qu’un mécanisme inhibiteur (les défenses du moi) nous empêche de savoir que cette souffrance émotionnelle existe.
…/…
Les travaux de Ronald Melzack sur l’encéphale peuvent également contribuer à expliquer le fonctionnement des défenses du moi. Melzack a découvert un mécanisme neural d’adaptation biologique qui agit comme un portillon et sert à inhiber la douleur. Ce chercheur soutient que les trois systèmes cérébraux de l’encéphale possèdent des fibres d’interconnexion qui assument une double fonction : faciliter et inhiber ; quant au portillon il contrôle l’information circulant entre les trois cerveaux. Ce qu’on appelle le « refoulement » pourrait à l’origine s’opérer au niveau du portil
lon entre le cerveau qui pense et celui qui ressent.

_________________
Autres billets sur le livre Retrouver l’enfant en soi par John Bradshaw
1/ Retrouver l’enfant en soi
2/ Les dysfonctions dans les relations d’intimité
3/ Le sentiment de vide

4/ Les croyances magiques
5/ Les émotions refoulées
7/ Le remords
8/ Les comportements agressifs
9/ Le témoignage

10/ Groupe de parole : comprendre qu’on est là pour soutenir les autres

7/ Le remords par John Bradshaw

Page 132

Souvent, le remords suit la peine et la tristesse. Nous nous disons : « Si seulement les choses avaient été différentes, peut-être que j’aurais pu agir autrement. Si j’avais plus aimé mon père et si je lui avais dit à quel point j’avais besoin de lui, peut-être ne m’aurait-il pas abandonné. » En consultation, lorsque je rencontrais des victimes d’inceste ou d’abus sexuel, il m’était difficile de croire qu’elles éprouvaient de la culpabilité et du remords par suite de tels viols, comme si elles en étaient responsables de quelque manière. Lorsque nous pleurons une personne décédée, le remords semble quelquefois plus pertinent ; nous aurions souhaité, par exemple, passer plus de temps avec cette personne. Mais quand nous pleurons un abandon survenu au cours de notre enfance, nous devons aider notre enfant blessé à comprendre que, de tout ce qu’il a fait, rien n’aurait pu être fait différemment. Sa douleur met en cause ce qui lui est arrivé à lui, et non ce qu’il est en soi.
_________________
Autres billets sur le livre Retrouver l’enfant en soi par John Bradshaw
1/ Retrouver l’enfant en soi
2/ Les dysfonctions dans les relations d’intimité
3/ Le sentiment de vide
4/ Les croyances magiques
5/ Les émotions refoulées
6/ Les défenses du moi et la théorie du portillon
8/ Les comportements agressifs
9/ Le témoignage

10/ Groupe de parole : comprendre qu’on est là pour soutenir les autres