La pensée psychiatrique francophone face au concept américain d’état de stress post-traumatique
C’est d’outre-Atlantique que sont venues les initiatives, avec la constitution du système nosographique américain DSM, en 1952, et ses laborieuses réflexions en 1968 (DSM-II), 1980 (DSM-III), 1987 (DSM-III R) et 1994 (DSM-IV). concernant le traumatisme psychique, c’est le vocable de Gross Stress Reaction qui fut d’abord proposé, dans le DSM-1, pour désigner la réaction psycho-traumatique aiguë. Mais, lors de la révision DSM-II en 1968, le diagnostic de Gross Stress Reaction fut supprimé, sans remplacement, initiative malencontreuse alors même qu’en pleine offensive du Têt, les GI envoyés au Vietnam subissait les pires affres du stress de combat.
Ces Post-Vietnam Syndromes étaient en fait des névroses de guerre, mais le DSM qui se veut athéorique récuse le concept de névrose, entaché à ses yeux de connotation freudienne ; et il y substitue celui de stress, sans se rendre compte que ce n’est pas la peine de s’affranchir d’une théorie (psychanalytique) pour se subordonner à une autre (bio-physiologique).
Concernant son champ clinique, le concept de PTSD s’appliquait non seulement aux anciennes névroses de guerre, mais aussi aux séquelles psycho-traumatiques des agressions, des accidents et des catastrophes du temps de paix.
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