Les agressions sexuelles laissent des traces biologiques dans l’ADN

Explications d’Yvan Eli et Chantal Palatine
Centre médical universitaire de Genève – L’Unige
Dans l’ADN les chercheurs isolent un gène, celui qui répond à un stress très fort résultant d’un traumatisme.
Proportionnellement à ce qu’ils avaient subi, on trouve des modifications chimiques dans l’ADN.
Elle se transmet jusqu’à trois générations au moins.
Cicatrices dans l’ADN.

From: Emmanuelle
Sent: lundi 30 janvier 2012 13:42
To: Ariane.Giacobino@unige.ch
Subject: Merci ! ADN agressions sexuelles

Merci pour ce travail tellement émouvant.
Je me permets de le reprendre sur mes blogs
http://resilience-autofiction.over-blog.fr/article-la-maltraitance-dans-l-enfance-modifie-la-regulation-des-genes-impliques-dans-la-gestion-du-stress-98238687.html
Je suis en Master d’Art-Thérapie à Paris Cité Press Sorbonne.
Mon sujet est “Viols par inceste”
Un traumatisme sidérant que l’Art-Thérapie remet en mouvement
Et je comptais faire ma conclusion sur le transgénérationnel.
Je vais chercher l’article initial.
Merci encore,

De : Ariane Giacobino
Date : Mon, 30 Jan 2012 13:52:31 +0100
À : emmanuelle
Objet : RE: Merci ! ADN agressions sexuelles
Tant mieux si ça fait bouger les choses, avancer, penser.…
meilleurs messages
Ariane Giacobino

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Autres billets concernant les traces biologiques des agressions sexuelles
• La maltraitance dans l’enfance modifie la régulation des gènes impliqués dans la gestion du stress

• Increased methylation of glucocorticoid receptor gene (NR3C1) in adults with a history of childhood maltreatment: a link with the severity and type of trauma

Recherche sur l’ADN : L’inceste révélé par des tests

13 février 2011

Londres (AP)
Des scientifiques qui mènent des essais sur l’ADN d’enfants handicapés peuvent involontairement révéler des cas d’inceste qui suscitent une série de problèmes éthiques nécessitant des recommandations, selon des médecins américains.

Dans une lettre adressée au journal « The Lancet » et publiée vendredi, Arthur Beaudet, du « Baylor College of Medicine », à Houston, et ses collègues signalent quelques points épineux que les spécialistes qui travaillent sur l’ADN d’enfants handicapés physiquement ou intellectuellement pourraient rencontrer.

Il arrive aux scientifiques d’analyser l’ADN de ces enfants, à la recherche d’éléments qui leur permettraient de comprendre les troubles sous-jacents. Des essais qui pourraient conduire à identifier de façon chromosomique les enfants nés de deux personnes ayant un lien de parenté proche. Pour les auteurs, les scientifiques pourraient dès lors être légalement contraints à en référer aux autorités, notamment dans le cas d’une mère mineure.

« De nombreux cas d’inceste non répertoriés jusqu’à présent pourraient bien l’être concernant des patients aux nombreux handicaps », ont souligné Arthur Beaudet et trois de ses collègues.

« Les cliniciens qui découvrent une relation incestueuse probable pourraient être contraints d’en informer les services de protection de l’enfance et éventuellement la police », ont-ils ajouté, expliquant que la grossesse pouvait être le résultat de sévices sexuels. Mais en cas de mère majeure, leur responsabilité est moins claire.

Dans une affaire d’abus sexuel, les tests ADN sont souvent utilisés pour apporter la preuve d’un inceste. Dans l’affaire européenne la plus abominable, l’Autrichien Josef Fritzl a été jugé coupable en 2009 d’avoir enfermé sa fille dans un cachot pendant 24 ans et de lui avoir fait sept enfants. Il est emprisonné à vie.

Beaudet et ses collègues n’ont cité aucune étude concernant la fréquence de ce problème. Mais ils suggèrent aux institutions de mettre en place des comités chargés de discuter des problèmes juridiques et éthiques concernant les tests ADN. Ils proposent que des recommandations soient faites par des organisations américaine et européenne s’occupant des questions liées à la génétique.

« Je suis absolument certain que ça va devenir un problème important », a déclaré Ross Upshur, directeur du Centre de bioéthique à l’Université de Toronto. Ross Upshur n’est pas signataire de la lettre. « La science avance tellement vite qu’on découvre souvent des informations que nous n’imaginions pas devenir un jour aussi sensibles. »

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