19 octobre 2011
La définition imprécise du viol dans le Code pénal mais aussi la prégnance des préjugés sexistes des professionnels de la justice et de la police renforcent la difficulté des victimes à parler et à se faire entendre.
Aujourd’hui encore, moins de 10 % d’entre elles, au mieux, osent porter plainte.
Depuis le 15 mai dernier et l’arrestation de DSK à New York, la question des violences sexuelles a inondé l’actualité. Sans pour autant changer radicalement un état de fait : l’immense difficulté de la justice à appréhender le viol.
À cela il existe, bien sûr, d’apparentes raisons objectives : les faits ont lieu la plupart du temps sans témoins, ni preuves matérielles. « En matière de viol, dit-on souvent un peu vite, c’est parole contre parole.» Pourtant, des enquêtes fouillées pourraient permettre d’étayer les propos des plaignantes, assurent plusieurs spécialistes de la question.
L’institution judiciaire semble défaillante
Et puis, il y a la difficulté des victimes elles-mêmes à parler et à porter plainte. D’après l’Office national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), 75 000 personnes majeures seraient victimes de viol chaque année, un chiffre qui serait sans doute très supérieur si l’on prenait en compte les mineurs, qui constituent la majorité des victimes. Sur ce total, l’Office national de la délinquance note que «moins de 10 % des victimes portent plainte » – et même 2 %, quand les viols ont eu lieu au sein du ménage. Au final, en 2009, seules 1 392 condamnations pour viol ont été prononcées. Un chiffre auquel il faut rajouter la requalification de nombreuses affaires en agression sexuelle.
Pour lire l’article, cliquez sur le logo de l’Humanité.fr
La définition imprécise du viol dans le Code pénal mais aussi la prégnance des préjugés sexistes des professionnels de la justice et de la police renforcent la difficulté des victimes à parler et à se faire entendre.
Aujourd’hui encore, moins de 10 % d’entre elles, au mieux, osent porter plainte.
Depuis le 15 mai dernier et l’arrestation de DSK à New York, la question des violences sexuelles a inondé l’actualité. Sans pour autant changer radicalement un état de fait : l’immense difficulté de la justice à appréhender le viol.
À cela il existe, bien sûr, d’apparentes raisons objectives : les faits ont lieu la plupart du temps sans témoins, ni preuves matérielles. « En matière de viol, dit-on souvent un peu vite, c’est parole contre parole.» Pourtant, des enquêtes fouillées pourraient permettre d’étayer les propos des plaignantes, assurent plusieurs spécialistes de la question.
L’institution judiciaire semble défaillante
Et puis, il y a la difficulté des victimes elles-mêmes à parler et à porter plainte. D’après l’Office national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP), 75 000 personnes majeures seraient victimes de viol chaque année, un chiffre qui serait sans doute très supérieur si l’on prenait en compte les mineurs, qui constituent la majorité des victimes. Sur ce total, l’Office national de la délinquance note que «moins de 10 % des victimes portent plainte » – et même 2 %, quand les viols ont eu lieu au sein du ménage. Au final, en 2009, seules 1 392 condamnations pour viol ont été prononcées. Un chiffre auquel il faut rajouter la requalification de nombreuses affaires en agression sexuelle.
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