Infanticides : Dominique Cottrez raconte avoir été victime d’inceste par Flore Galaud

03/02/2011
par Flore Galaud
Mise en examen pour « homicides volontaires », en juillet dernier, pour avoir tué huit de ses nouveau-nés, l’aide-soignante de 46 ans change aujourd’hui de défense. Elle affirme avoir eu peur que ses enfants ne soient ceux de son propre père.
Il aura fallu trente-huit ans à Dominique Cottrez pour livrer son terrible secret. Devant le juge d’instruction mercredi, celle qui a été mise en examen pour « homicides volontaires » pour avoir tué huit de ses nouveau-nés, a craqué : elle a en effet révélé avoir été victime d’inceste depuis l’enfance et avoir tué ses enfants de crainte qu’ils ne soient ceux de son propre père.
L’affaire avait éclaté le 24 juillet 2010, lorsque les propriétaires d’une maison de Villers-au-Tertre (Nord) avaient trouvé par hasard, en creusant leur jardin, des sacs plastiques contenant les cadavres de deux nouveau-nés. L’enquête s’était alors rapidement dirigée vers l’entourage de l’ancien propriétaire des lieux. Trois jours plus tard, sa fille, Dominique, reconnaissait être la mère des deux nouveau-nés. Six nouveaux corps étaient par la suite découverts dans le garage de la maison qu’elle occupait avec son mari.
Elle a pleuré « énormément »
Face à la juge, Dominique Cottrez, incarcérée depuis six mois, a pleuré, « énormément », a confié son avocat, Me Berton, à La Voix du Nord. L’aide-soignante, âgée de 46 ans, a raconté que son père, décédé en 2007, l’a violée, une première fois quand elle avait huit ans. Puis à 14 ans. Mais aussi une fois mariée, vers les 25-30 ans. Elle a également indiqué avoir prévenu son père, après avoir tué le premier bébé. Selon elle, celui-ci aurait été au courant de toutes ses grossesses et aurait même enterré les deux premiers enfants.
La révélation faite mercredi par Dominique Cottrez vient porter un coup à l’accusation. « Le procès de Mme Cottrez est celui d’une femme qui ne voulait pas garder les enfants de son père. Qui, aujourd’hui, la blâmerait d’avoir fait cela ? », a ainsi argué son avocat. « On est en train d’approcher d’une certaine vérité. On arrive à cerner le drame de cette dame, peut-être même à la comprendre… »
Des expertises ADN ont pourtant montré que six des huit bébés tués étaient bien du mari de l’aide-soignante, un doute subsistant sur deux des nouveau-nés, faute d’ADN de qualité suffisante, a de son côté indiqué le procureur de Douai, Éric Vaillant. Concernant son mari, Dominique Cottrez a d’ailleurs formulé « des déclarations contradictoires », selon lui. Elle s’est étonnée auprès de la juge qu’il n’ait pas été au courant de ses grossesses, niant ensuite toute implication de sa part.
La complicité du mari toujours en question
Pour Me Berton, cité par La Voix du Nord, il semble « compliqué » que Pierre-Marie Cottrez n’ait rien vu. « Mme Cottrez explique que pendant des mois, au pied de son lit, il y avait des sacs poubelle contenant des fœtus, ce que la reconstitution a confirmé », estime-t-il. Avant d’ajouter : « Je pense que cette femme, après ses accouchements, était incapable de savoir combien de sacs il y avait, dans quel endroit, combien de temps : elle a bénéficié de complicité… » Pierre-Marie Cottrez, qui devrait être entendu jeudi comme témoin assisté, n’a pour l’instant pas été mis en examen.
Dominique Cottrez a également affirmé devant la juge avoir des doutes sur la paternité de la cadette des deux filles qu’elle a élevées. Celles-ci, âgées de 22 et 23 ans, devraient être prochainement entendues par le juge, comme simples témoins. « La pire des craintes pour Mme Cottrez à ce jour, au-delà des enfants qu’elle a tués, c’est de savoir que le père de sa deuxième fille pourrait être son père », note son avocat. Dans le cadre de cette affaire, Dominique Cottrez encourt la perpétuité.
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Affaire Cottrez : report de procédure pour le mari de Dominique victime de viols par inceste

Amplification de la perte des limites suite à un inceste

Psychologie | 10 pages | 14-01-2011
Résumé
Etude de cas de Psychologie niveau Licence sur l’amplification de la perte des limites d’une jeune fille suite à un inceste.
Extrait :
Un institut médico-éducatif a reçu pour mission d’accueillir des enfants et adolescents déficients intellectuels légers et moyens pour les aider à grandir, à se structurer et à développer toutes leurs potentialités dans un environnement et un cadre de vie adapté et sécurisant dans le soutien de tous les professionnels de l’établissement.
Pour ce faire, l’équipe met en œuvre des actions éducatives, pédagogiques, thérapeutiques et sociales où chacun, enfant et adolescent – parent et famille – association et membre de l’équipe interdisciplinaire, a sa place et son rôle à jouer.
C’est le cas de Cathy, née en 1996, adressée par un CMP, en septembre 2008, à la suite de « troubles » ainsi que des « difficultés psychoaffectives », difficulté dans la relation à l’autre.
A la suite des premières observations cliniques, ainsi que des apports théoriques de certains auteurs, nous allons essayer d’en dégager la logique propre du sujet, qui nous permettra par la suite d’émettre une hypothèse qui s’organise autour de la structure du sujet.
En effet, le sujet nous dévoile sa vérité, et quelque chose de sa structure. Il nous donne des éléments cliniques de par son discours et son rapport au monde qui l’entoure. C’est au travers de l’histoire de Cathy que nous allons pouvoir dégager une logique (…)
Sommaire :
Introduction
I) CATHY ET SON HISTOIRE
A. Un peu de son histoire
1. Son entrée à l’IME
2. Observations chez Cathy
II) QUESTION DE LA PLACE DE L’ENFANT
A. Conséquences de la déstructuration familiale
1. La fonction maternelle
2. La fonction paternelle
3. Complexe d’Oedipe et l’interdit de l’inceste
B. Confusion des rôles et culpabilité
1. Amplification de la perte des limites par l’inceste
2. Notion de culpabilité : l’agressée devient agresseur
Conclusion

Bibliographie

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