« Le viol est le seul crime où la victime se sent coupable » par Clémentine Autain et Tristane Banon

5 novembre 2011
Interview : Clémentine Autain et Tristane Banon expliquent leur combat contre les violences faites aux femmes.
Par ONDINE MILLOT
Elles ne se connaissent pas, ne se sont croisées qu’une fois, mais la discussion est partie au quart de tour.
Clémentine Autain, 38 ans, femme politique, directrice du mensuel
Regards, et Tristane Banon, 32 ans, qu’on ne présente plus, sont deux femmes aux parcours et personnalités différentes. Qui ont une révolte commune. Un ras-le-bol – avivé par le contexte de l’affaire Dominique Strauss-Kahn – des pseudos discours qui mélangent tout, liberté sexuelle et agressions sexuelles, jouissance et «troussage».
Toutes les deux appartiennent à cette génération où l’on a grandi dans l’illusion de l’égalité entre les sexes. Jugeant le féminisme ringard et la question réglée. Toutes les deux ont été agressées. Ces traumatismes sont d’abord restés des douleurs privées. Jusqu’à ce qu’elles réalisent que, autant que de l’agression, elles souffraient du silence. De l’impossibilité de parler sans apparaître comme « souillées ».
Des stéréotypes qui veulent faire croire à une correspondance rationnelle entre actes subis et séquelles. Des relents de domination masculine qui empêchent d’aborder la question des violences aux femmes, pourtant banales. Petit à petit, l’engagement est devenu leur façon de ne plus être des victimes. A l’occasion de la manifestation de samedi contre les violences aux femmes et de la sortie de leurs livres respectifs, Libération leur a proposé une rencontre.

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Affaire Cottrez : report de procédure pour le mari de Dominique victime de viols par inceste

AFP
04/11/2011
La cour d’appel de Douai a repoussé au 18 novembre l’examen de la demande de mise en examen de Pierre-Marie Cottrez, mari de Dominique, soupçonnée d’avoir tué 8 de ses nouveaux-nés à Villers-au-Tertre (Nord), a-t-on appris vendredi de source judiciaire.
Cette demande devait initialement être examinée ce vendredi par la chambre de l’instruction de la cour d’appel. « L’affaire n’a pas été examinée aujourd’hui, elle a été renvoyée au 18 novembre pour examen sur le fond », selon cette source. Ensuite, la décision devrait être mise en délibéré.

La demande de mise en examen de Pierre-Marie Cottrez, déposée par le parquet pour « non-dénonciation de crime et recel de cadavre », avait été refusée par le juge d’instruction. Son épouse, Dominique Cottrez, avait été mise en examen et écrouée fin juillet 2010 pour « homicides volontaires sur mineurs de moins de 15 ans ».
Il s’agit de la plus importante affaire d’infanticide connue en France à ce jour. Elle avait démarré en juillet 2010 par la découverte de deux corps dans des sacs en plastique enfouis à l’ancien domicile des parents de Mme Cottrez, où elle avait elle-même vécu avant son mariage.
Six nouveaux corps avaient ensuite été découverts dans le garage de la maison où elle vivait avec son mari. Devant la juge d’instruction, elle avait expliqué qu’elle avait subi des faits d’inceste et avoir agi par crainte que les enfants soient de son propre père, mort en 2007. Son époux a toujours clamé qu’il ne s’était pas aperçu des grossesses de sa femme.
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Infanticides : Dominique Cottrez raconte avoir été victime d’inceste par Flore Galaud