Outreau – Procès de Rennes – Jeudi 21 mai 2015 – Audition de Chérif Delay – Tweets de la salle d’audience

Il est 19 heures

L’audience reprend. On va entendre Cherif, aîné des enfants Delay et 2e à s’exprimer.

L’audience reprend. Chérif Delay, 25 ans, barbe apparente, jogging Adidas blanc et bleu, s’avance à la barre

Cherif Delay, 25 ans, s’avance à la barre en survêtement blanc aux bandes bleues.

Cherif Delay : « je voudrais dire devant vous ma difficulté à parler. Par rapport au stress et à des souvenirs qui sont lointains »

Cherif Delay : « ma mère s’est remariée à un homme que je ne veux pas citer aujourd’hui parce que je ne sais pas c’est qui. »

Rappelons que Chérif est le fils aîné de Myriam Badaoui mais pas de Thierry Delay qui l’a adopté par la suite.

A la barre, Chérif Delay revient sur le début des sévices, il reçoit une cassette porno à Noël. Il a alors 6 ans.

Chérif : « les faits ont commencé quand j’avais 5 ans, je rêvais comme touts le monde de dessins animés, de jeu et j’ai eu des cassettes porno »

Chérif Delay : « quand le film a été fini, il m’a forcé à faire exactement les mêmes positions. A quatre pattes, attaché. »

Chérif : « Après, mon beau-père m’a forcé à faire tout ce qui se passait dans le film et j’ai été forcé de coucher avec ma propre mère »

Chérif en larmes à la barre dénonce Thierry Delay : « J’ai été forcé à prendre son sexe dans la bouche. J’ai recraché, j’ai vomi »

Chérif Delay : « j’étais exclu de la fratrie à cette époque. Parce que j’avais pas la même couleur. J’étais un bougnoule »

Sur les faits : « J’ai beaucoup de flashs, de mélanges par rapport à l’ancienneté des faits. »

Chérif Delay au sujet de Daniel Legrand : « cette personne qui est là aujourd’hui je la reconnais. »

« J’ai du mal à avaler comment se sont passés ces procès, aujourd’hui c’est plus la même ambiance, tout le monde ne fait pas ce qu’il veut »

« Là j’ai droit à la parole, je vous en remercie car ça me fait du bien. »

Le président interroge Chérif Delay sur ses auditions où il désigne la fille aînée de Thierry Delay Emeline comme victime.

Emeline, elle, a toujours affirmé qu’elle n’avait pas été victime. Elle n’a pas non plus été reconnue comme telle par les experts

Chérif sur Daniel Legrand : « cette personne, qui est présente aujourd’hui, je la reconnais mais en tant que victime »

Chérif Delay affirme reconnaître Daniel Legrand fils « en tant que victime » : il a été victime de mon beau-père, comme nous.

« De qui » l’interroge le président ? « De mon beau-père », répond Chérif. Il cite aussi un des acquittés

Président : vous dites aussi que son père était là. Qu’est-ce qui vous permet d’être certain ?
– Chérif Delay : il l’appelait Papa

Chérif dit que le père de Daniel Legrand était là car l’accusé l’appelait « papa ».

Le président relit une déposition de Chérif : « Daniel Legrand c’est un grand ami de mon père, il venait le soir pour discuter »

Suite de la déposition de Chérif : « une fois il était saoul, il m’a frappé. Il ne m’a pas fait de manières. »

Le président revient sur les dépositions de Chérif Delay où il met en cause ni Daniel Legrand, ni l’abbé Wiel.

Cherif Delay raconte une partouze dans sa chambre à laquelle il est obligé de participer. Daniel Legrand fils est là aussi dit-il.

Chérif évoque « une scène » dans sa chambre, une « partouze » avec des adultes hommes, avec lui, Dimitri et Daniel Legrand comme mineurs abusés

Président : « vous comprenez qu’on puisse s’étonner que vous racontiez cette scène alors que vous ne l’avez jamais fait avant ? »

Le président s’étonne : « Vous n’avez jamais évoqué ni mis en cause Daniel Legrand fils avant, ni en agresseur ni en victime. »

Président : « au 1er procès, avez-vous reconnu Daniel Legrand père et fils ? » Chérif Delay : « Non, j’étais déstabilisé ».

Chérif reconnaît ne pas avoir reconnu Daniel Legrand père ou fils au procès de Saint-Omer en 2004.

– Chérif : J’étais complètent déstabilisé
– Le président : Par quoi ?
– Par l’environnement du procès

– Président : « et au procès en appel à Paris ? »
– Cherif Delay : « je ne les ai pas regardés »

Au procès à Paris en 2005, Chérif n’a pas non plus reconnu Daniel Legrand père et fils, sur photo cette fois-ci.

Chérif Delay : Après les procès « j’étais dans le déni. Pendant un moment, je refusais de dire qu’il s’était passé quelque chose »

Chérif Delay : « Après , j’étais fatigué d’être traité de menteur. J’ai été en foyer, j’ai fini SDF le jour de mes 18 ans … »

Chérif : « j’en ai ras le bol, j’en peux plus, je suis fatigué de tout ça, d’être insulté de menteur sans que je puisse expliquer »

Chérif Delay : « j’ai commencé à picoler, à fumer, à provoquer la police, à devenir très violent. J’ai vécu l’incarcération. »

Après , « j’ai été en foyer, j’ai fini SDF j’ai commencé à picoler, à provoquer la police, à devenir violent, je suis allé en prison »

Chérif Delay : « j’ai envie de me venger régler mes comptes mais je ne le ferai pas. J’ai décidé d’accepter que j’ai besoin de soins »

« Après je suis sorti et parti en Afrique pendant 3 ans. Ce sont ces trois ans là qui ont marqué ma vie, être parti de ce pays, de tout ça »

« Vous ne vouliez plus ni du statut de victime, ni de statu de menteur », résume le président.
– Chérif acquiesce

Chérif : « Aujourd’hui, je suis encore en prison comme vous le voyez, j’ai des hauts et des bas »

Chérif Delay : « je suis devenu violent avec ma compagne. C’est pour cela que je suis incarcéré aujourd’hui. »

« Je suis devenu violent avec ma compagne, c’est pour ça que je suis incarcéré, j’ai l’impression de reproduire certaines choses de mon passé »

Chérif Delay: « avec mon ex-compagne c’était pareil. J’ai l’impression de reproduire mon passé, la violence. »

« Est-ce qu’aujourd’hui je peux dire que je suis debout ? (cf le titre de son livre). Non. » Chérif pleure à la barre.

Chérif : « Il y a tellement de choses que j’ai envie d’exprimer mais je ne le fais pas sinon je vais monter sur mes gonds »

Le président revient sur la plainte déposée par Chérif Delay en 2013 pour s’accuser du meurtre d’une petite fille en 1998.

Chérif Delay (8 ans à l’époque) aurait alors aidé son beau-père à la tuer avec une bêche, dit-il aux policiers.

Aujourd’hui, Chérif Delay ne se souvient plus de cette déposition de 2013.

Plus tard, Chérif Delay affirme aux enquêteurs qu’il veut enlever sa déposition. Le président l’invite à s’expliquer.

Sur le meurtre de la fillette (non-lieu en 2007), Chérif dit que ses médecins lui ont expliqué qu’il avait pu mélanger cauchemars et réalité

Chérif Delay à la barre : « si j’ai enlevé ma déposition c’est que c’était nécessaire. J’ai mélangé mes cauchemars avec la réalité »

Chérif Delay explique avoir vu Daniel Legrand dans des flashes : plusieurs fois en tant que victime et une fois comme agresseur

Chérif affirme avoir vu Daniel Legrand plusieurs fois comme victime et une seule fois comme auteur d' »attouchements sexuels »

Me Cormier (parties civiles) : « qu’est ce qui vous permet de faire la part des choses entre des souvenirs réels et l’imaginaire ? »

Chérif Delay : « pour moi c’est réel mais c’est tellement gros que ce n’est pas possible. »

Daniel Legrand écoute calmement dans le box

– Me Cormier : Comment êtes vous certain pour Legrand ?
– Chérif : Quand on est victime de quelque chose on s’en rappellera toute sa vie

Chérif Delay est en larmes à la barre. Son avocat Me Forster tente de le réconforter. « Je suis sous traitement » explique Chérif

Chérif Delay éclate en gros sanglots : « ça fait 10 ans que j’attends d’être considéré comme victime »

Chérif : « ça fait 10 ans bordel de merde ! 10 ans que j’attends ! » sanglote-t-il.

Chérif : « Je souhaite à personne la vie que j’ai eu »

– Me Forster (parties civiles) : « est-ce que tu accuserais quelqu’un qui n’a rien fait ? »
– Chérif Delay : « pourquoi ? »

A la barre, Chérif Delay réitère ses accusations contre Thierry Dausque, le taxi Martel, la boulangère et Daniel Legrand.

Après en avoir dédouané certains, de nouveau Chérif accuse tout le monde ou presque.

Me Monneris (parties civiles) : tu connais l’incarcération ? Chérif Delay : c’est ma maison, c’est là où je me sens le mieux

Sur son incarcération et la prison : « C’est ma maison malheureusement, c’est là où je me sens le mieux. C’est l’enfer mais c’est chez moi. »

Chérif a été condamné par le tribunal correctionnel en 2011 à 6 mois avec sursis pour avoir adressé des menaces de mort aux Lavier

Me Delarue (défense) relit une déposition de Chérif Delay où il accuse avec beaucoup de précisions une infirmière.

Chérif Delay ne se souvient pas de l’infirmière aujourd’hui. A la barre, il dit ne pas savoir si cela a réellement existé ou pas.

Selon Chérif Delay, Daniel Legrand a été violé mais pas par son propre père qui était pourtant là.

Chérif Delay explique qu’ensuite Daniel Legrand a lui-même violé une fois « après la rentrée après la coupe du monde » [de 1998]

Me Vigier à Chérif Delay : « votre souffrance elle transpire, monsieur. »

Me Vigier : « je ne suis pas d’accord avec vous mais je ne conteste pas votre souffrance. »

Fatigue, tension. Les esprits s’échauffent et les avocats des deux parties commencent à s’invectiver.

L’audience est suspendue jusqu’à demain matin 9 heures.

Outreau – Procès de Rennes – Jeudi 21 mai 2015 – Tweets de la salle d’audience

L’audience va reprendre avec l’audition des familles d’accueil des enfants Delay, celles qui ont recueilli leurs 1eres confidences

Bon, pour les coulisses : il y a des problèmes avec la visioconférence prévue pour l’audition de la 1ere assistante familiale

Les problèmes techniques de la visioconférence ne sont toujours pas réglés. On patiente donc dans la salle d’audience.

L’audience n’a toujours pas repris en raison d’un problème technique pour la visioconférence d’une ex-assistante maternelle des enfants Delay

Reprise imminente du procès. Dès que les soucis de visioconférence seront réglés

Avant l’ouverture des débats, Jonathan Delay se dit « content » de ce qu’il a dit à la barre hier, malgré sa difficulté à se souvenir

Daniel Legrand lui a bien dormi et est soulagé par rapports aux déclarations « floues » de Jonathan Delay.

Ça fait 1 heure qu’on tente d’établir une liaison par visioconférence. C’était quand même mieux quand les témoins venaient, non ?

L’audience va pouvoir enfin commencer, la visioconférence fonctionne

LIAISON VISIO ÉTABLIE. 1 heure 30 de réglage. Miracle judiciaire.

L’audition est quand même compliquée. « Vous entendez ? » demande le président à plusieurs reprises. Rires dans la salle.

Ah la connexion est établie. Mme Darques, assistante familiale et prochain témoin apparaît à l’écran.

Cette assistante familiale a accueilli Chérif Delay de 98 à 2004. C’est courant 2000 qu’il lui a révélé être victime de violsx

A l’écran : Françoise Darques, petite femme ronde, lunettes, cheveux blonds. Elle a été l’assistante familiale de Cherif Delay.

Mme Darques : « J’ai été l’assistante familiale de Cherif Delay de 1998 à 2004. »

Françoise Darques,assistante maternelle de Chérif de 1998 à 2004. « Je ne l’ai jamais entendu parler de Daniel Legrand »

Mme Darques : « Avant cette date [2004], j’ai jamais entendu parlé du nom de Daniel Legrand. »

– Président : « comment Cherif a commencé à se confier ? »
– Mme Darques : « ses autres frères ont commencé à parler, lui a suivi. »

Charlotte Piret @ChPiret

– Président : Ils voyaient régulièrement ses parents ?
– Mme Darques : Ça s’est mal passé à une visite et il n’a plus du tout été

Chérif Delay lui a parlé d’une cassette porno offert par son père à Noël 98. Et que ses parents « faisaient l’amour devant eux »

Mme Darques : il avait reçu un porno à Noël. Après quand je lui faisais un cadeau, il avait peur de ce qu’il allait trouver.

« Les autres Noël, je lui donnais des cadeaux déballés car il avait toujours peur de ce qu’il allait trouver. »

Françoise Darques « Au commissariat, c’était clair dans sa tête, il a toujours été très clair »

Mme Darques : « Au commissariat, il parlait bien, il expliquait bien. C’était clair dans sa tête. Il a toujours été très clair. »

L’étude de M. Marécaux, huissier acquitté de l’affaire, était dans la même rue que le domicile de l’assistante familiale de Chérif

Françoise Darques « Kévin m’a dit qu’il n’avait jamais vu M. Marecaux » dont l’étude était dans la même rue.

Mme Darques précise pourtant que Chérif n’a jamais parlé de M. Marécaux alors qu' »il le croisait tous les jours devant l’école »

L’assistante familiale : « C’était très difficile de l’habiller et de le déshabiller, tout contact tactile était difficile. »

Mme Darques (assistante familiale) : « C’était très difficile d’habiller Chérif. Il refusait tout contact tactile. »

L’avocat qui demande à l’assistante maternelle si l’équipe de foot de Samer rencontre souvent celle de Wimereux. Pertinent.

Me Forster (PC) interroge l’assistante familiale sur les possibles rencontres de foot entre sa ville et celle de Daniel Legrand

L’assistante familiale de Chérif n’en a aucune idée.

Précision : l’assistante familiale parle de « Kevin » pour Chérif, fils aîné de M. Badaoui rebaptisé par T. Delay, son beau-père

Chérif se faisait appeler Kevin par son beau-père T. Delay,qui refusait de l’appeler par son prénom de naissance et le traitait de « bougnoule »

Sur les accusations de Kevin sur plusieurs adultes, il a toujours été « très clair dans ses paroles, et « n’a jamais changé de position » dit-elle

Mme Darques : « la maman m’avait dit que quand ça n’allait pas, elle ne prenait pas Kevin [Chérif]. Il a jamais été beaucoup. »

Selon Mme Darques, Kevin ne va plus en visite chez ses parents à partir de « mai 1998 ou 1999 ».

Selon la témoin, Chérif Delay a vite arrêté d’aller ses parents en visite. Elle date cela à mai 99. En juillet, Legrand fêtait ses 18 ans

L’assistante familiale assure que Chérif Delay ne lui a jamais parlé d’un Daniel Legrand

L’audition de Mme Darques est terminée. La cour va maintenant entendre une autre assistante familiale.

L’ancienne assistante maternelle de Chérif Delay vient d’être entendue

Le 2e témoin est Mme Christiane Bernard, assistante familiale qui a accueilli Dimitri et Dylan à partir de 2000.

C’est autour d’une autre assistante familiale, qui a accueilli Dimitri Delay de 2000 à 2005 et Dylan de 2000 à 2007.

Mme Bernard : « ils étaient très sales. Ils faisaient sur eux. Ca n’a pas été facile au départ. »

Christiane Bernard « Quand ils sont arrivés, ils étaient très perturbant, très sales, ils avaient peur »

Mme Bernard : « ils couchaient tous les 2 dans la même chambre. Il y avait que moi qui pouvait rentrer. La nuit, c’était l’horreur »

« Dimitri avait peur de rester seul avec mon mari (…) Il n’y avait que moi qui pouvait entrer dans sa chambre »

C’est elle qui a écrit sur une liste de noms cités par Dimitri « Dany legrand (sic) ».

« Il faisait beaucoup de cauchemars puis a commencé à dire qu’il ne voulait pas aller chez papa maman »

Mme Bernard : « c’est au moment où Dimitri a su qu’il allait repartir plusieurs nuits chez ses parents qu’il a commencé à parler »

Des comportements et des dires de Dimitri la choque. L’enfant commence à parler.

A la perspective d’aller passer des vacances chez ses parents, Dimitri lui parle des viols. Son « père lui mettait son devant dans son derrière. »

« Mon papa il mettait son devant dans mon derrière » confie l’enfant

L’assistante familiale : « On voyait bien que c’était des choses qu’il avait vécu, qu’il inventait pas »

Mme Bernard : « le professeur de Dimitri m’avait vue un soir pour me dire qu’il s’était mis des crayons dans le derrière. »

Christiane Bernard : « Dimitri était étonné que sa tante ne fasse pas l’amour avec ses copains »

Mme Bernard raconte que Dimitri avait demandé à sa fille de 14 ans si elle faisait l’amour avec ses copains.

Un jour elle lui dit « heureusement qu’il n’y avait que tes parents » (?). « Non tata, il y avait plusieurs personnes », répond Dimitri

Mme Bernard : « Dimitri m’avait dit que son père mettait son sexe dans sa bouche : « c’est drôle tata, ça sort comme du lait » »

Puis il laisse entendre qu’il n’y avait pas que ses parents. « Il a commencé à compter sur ses doigts » et établit une liste

Dimitri se livre quand il est seul avec sa « tata », « souvent dans la voiture », explique-t-elle

La cour visionne la liste établie par Dimitri quand il révèle les faits. Il y a 10 noms. Pas celui de Daniel Legrand.

La cour fait circuler la première liste de noms écrite par Dimitri Delay. Aucun « Dany legrand » ou « Daniel Legrand » ne figure dessus

Sur la première liste de noms donnés par Dimitri, pas de Daniel Legrand ni de Dany

La cour projette la liste des personnes accusées par Dimitri, établie par l’assistante familiale.

Dimittri a également écrit une liste de noms lui-même : « Jean-Marc, David D. Aurélie mari de Monique, Thierry, Francirs » etc…

Dans la première liste établie par Dimitri, il y a au total dix noms … mais pas celui de l’accusé Daniel Legrand.

Mais ce petit mot : « je ne veux pas aller chez mon père et ma mère, si c’est pour me taper c’est pas la peine… » 1/2

« …et maintenant si vous arrêtez pas je dirai tout à ma tata et mon tonton. » (la famille d’accueil) 2/2

Il ajoute « Si c’est pour me taper, c’est pas la peine. Si vous arrêtez pas, je dirai tout à mon tonton et ma tata »

Mme Bernard : « Il me disait que des personnes « faisaient des manières », « mettaient son devant dans mon derrière » »

Dimitri et Dylan emploient beaucoup le terme de « manières »

Dans sa déposition à la police, Mme Bernard raconte que Dylan avait dit qu’il « suçait les tototes de sa mère ».

Mme Bernard : « quand je prenais Dylan sur les genoux, il me touchait beaucoup »

En 2001, Dimitri fournit d’autres noms notés par son assistante familiale

Plus tard, Dimitri dénoncera d’autres gens de l’immeuble dont un certain Frédéric Legrand.

Sur cette liste, « Dany Legrand. En Belgique.

Plus tard, Dimitri accuse l’huissier Marécaux, l’abbé Wiel, la boulangère Godard…

– Le président : Ce sont des noms qu’il vous dit spontanément ?
– L’assistante familiale : oui. J’ai été catastrophée car je connaissais mr et me Marécaux

Puis Dimitri fait une autre liste avec entre autre M. Marécaux, un curé, la boulangère… « j’étais catastrophée » dit C. Bernard.

Christiane Bernard « Je connaissais M. Marécaux. Son fils jouait avec lui dans la rue »

Dimitri accuse les Marécaux. Mme Bernard : je les connaissais bien. J’ai posé beaucoup de questions pour savoir s’il ne mentait pas

Mme Bernard explique qu’elle « croyait Dimitri avec prudence », elle « lui tendait des pièges » pour savoir s’il mentait.

Christiane Bernard « Je trouvais qu’au bout d’un moment, ça faisait beaucoup de monde mais j’étais pas là pour juger »

Après ses révélations, Dimitri (et Dylan) retourne au moins une fois chez ses parents. Et ça se passe mal.

La cour fait maintenant circuler et projette la liste de noms établie par l’assistante familiale, où figure « Dany legrand » et une phrase

Cette phrase dit: »on a était en Belgique

La cour projette une 2e liste de noms écrite par Dimitri. On y voit les Marécaux, « le taxi Martel », le « docteur leclere »

L’assistante familiale Mme Bernard a ensuite elle-même établi une liste à partir de celle de Dimitri, en apportant des précisions

Sur cette liste de Mme Bernard apparaît pour la 1ere fois « Dany legrand »

Sur la liste de l’assistante familiale, « legrand » est écrit avec une minuscule. Description ou nom de famille ?

L’assistante familiale : « si c’est écrit c’est qu’il a dit ça » . Aucun nom de famille ne comporte de majuscule

C’est LE document par lequel Daniel Legrand, père et fils, arrivent dans l’affaire

Cette liste est l’effet papillon du dossier. C’est cette seule mention « Dany legrand » le 15/06/01 qui déclenche ce procès en 2015 !

Christiane Bernard rédige une liste dictée par Dimitri le 15/06/01 avec « Dany legrand en Belgique, il nous a fait des manières »

La phrase dit : « en Belgique. On a était avec ma mère et mon père il nous a fait des manières ma mère lui a donné de l’argent »

– Président : quand Dimitri vous parle de la Belgique, qu’elle est votre réaction ?
– Mme Bernard : j’ai noté ce qu’il disait.

Sur la liste de Mme Bernard, à côté de la mention « Dany Legrand », il est précisé : « en Belgique, il nous a fait des manières »

Mme Bernard : en tant que famille d’accueil, on prend du recul. On ne connaît pas leur histoire. Dimitri, je ne le touchais pas.

Mme Bernard : « une fois j’ai retrouvé Dimitri dans sa chambre, complètement couvert de ses excréments »

Me Forster (parties civiles) laisse entendre que le médecin qui a vu Dimitri aurait du faire un signalement à la police.

Me Forster (parties civiles) à l’assistante familiale : « vous avez apporté un peu de soleil à cet enfant dans les ténèbres ».

Après le procès de St-Omer en 2004, Dimitri se « claque la tête contre les murs », est très mal selon son ex-assistante familiale

Son père a été condamné à 20 ans et reconnu les viols. Mais « Dimitri attendait autre chose car il parlait de beaucoup d’autres personnes » dit-elle

Christiane Bernard « Après le procès de Saint Omer, Dimitri avait de la colère » malgré les aveux de son père et sa condamnation »

« Je pense qu’il pensait que son père allait dire plus de choses. Je pense qu’il attendait autre chose de son père et qu’il était pas apaisé. »

Christiane Bernard « Il attendait que son père reconnaisse plus de chose, il avait de la colère »

L’assistante familiale confirme que « legrand » écrit sur la feuille ne correspond pas à un adjectif mais à bien à un nom

Christiane Bernard confirme que quand elle écrit « Dany legrand », il s’agit d’un patronyme et non une façon de dire qu’il est grand.

L’avocat général « Vous avez eu une formation au recueil de la parole de l’enfant ? » Christiane Bernard « Non ». L’AG « Visiblement… »

– L’avocat général : « Vous aviez eu une sensibilisation au recueil de la parole de l’enfant à l’époque ?
– Non.
– Visiblement… »

Mme Bernard : après le procès, c’était très difficile. Dimitri avait beaucoup de colère. Il attendait plus de choses de son père.

Mme Bernard confirme qu’après leurs révélations, les enfants ont encore été voir leurs parents : « Dimitri est revenu avec un bleu »

Mme Bernard dans une déposition : « cela fait au moins 50 fois que je demande à Dimitri s’il dit la vérité. Il me répond que oui »

Dimitri s’était mis à accuser « trois monsieurs » au commissariat et des gens au supermarché.

Me Delarue (défense) à Mme Bernard : Dimitri a dénoncé des gens au supermarché, au commissariat. Ça ne faisait pas beaucoup ?

– La défense : Est-ce qu’au bout d’un moment vous ne vous êtes pas dit que ça faisait beaucoup ?
– Ça me concernait plus car il était convoqué à la police

Le président relève que les assistantes familiales des enfants Delay s’appelaient pour évoquer les révélations des enfants.

Me Delarue (défense) interroge Mme Bernard sur les contacts qu’elle avait avec les autres familles d’accueil des enfants Delay.

Mme Bernard : « avec tout ça, on était devenues quand même copines. Quand on se voyait, on parlait des enfants ».

Mme Bernard confirme qu’elle échangeait des informations sur les déclarations des enfants avec les autres familles d’accueil.

Me Delarue (défense) relit une déposition de Dimitri : »il mettait le devant dans le derrière des vaches et des cochons. »

La défense souligne la confusion qu’il y a pu avoir quand Dimitri cite « Dany Legrand ». Nom de famille ou d’un adjectif ?

Me Delarue : « qu’est ce qui vous fait dire que legrand c’est un nom ? Il m’a dit ce nom là, je ne sais pas si c’est un nom de famille ou quoi »

« S’il m’avait dit le grand, je l’aurais marqué comme ça, qu’il était grand. Je l’ai marqué comme il me l’a dit ; j’ai pas cherché à savoir. »

Maître Delarue « Êtes vous sûre que legrand était un nom ? »
– Christiane Bernard « Dimitri a prononcé ça, j’ai noté ça »

Christiane Bernard « Si Dimitri m’avait parlé d’un Dany qui est grand, j’aurais noté le grand en 2  mots »

Christiane Bernard a fini par demander à Dimitri d’arrêter de lui révéler des noms tellement il en dénonçait.

Maître Vigier fait convenir à Christiane Bernard qu’il n’y a pas de différence phonétique entre « Dany Legrand » et « Dany le grand ».

La défense rappelle qu’il y avait qqu’un de surnommé « dany » à la tour du renard et trois Legrand dans 1 seule résidence.

Me Vigier (défense) souligne qu’il y avait beaucoup de Legrand vivant à la tour du Renard. Il y avait aussi un « Dany ».

L’audience est suspendue jusqu’à 14 heures.

L’audience est suspendue, reprise à 14h. Une troisième assistante familiale, celle de Jonathan Delay, doit être entendue.

On ne parle plus du tout de Daniel Legrand, on refait un procès

Audition de Sylvie Chochois, assistante familiale de Jonathan de 2000 à 2006.

Sylvie Chochois : « ce qui m’a choqué un jour j’ai dit à Jonathan : « viens faire un câlin » … il a dit « ah non non non ». »

Sylvie Chochois « C’était un mercredi, il savait pas quoi faire, il m’a demandé si j’avais pas de cassettes porno ».

Sylvie Chochois a accueilli Jonathan pendant six ans : « après 6/7 mois, il a commencé à parler »

Sylvie Chochois : « il mangeait pas bien, avec ses mains. Une fois, il avait du caca dans ses mains, l’a mis à sa bouche »

Outreau : Serge garde dans un reportage de Karl Zéro … … YouTube

Cherif Delay vient d’entrer dans la salle d’audience, encadré par une escorte policière.

Chérif Delay entre dans la salle d’audience avec 3 policiers d’escorte. Il s’assoit devant son frère Jonathan. Se serrent la main.

Chérif Delay, partie civile, vient de faire son entrée dans la salle, escorté par 2 policiers. Il s’assoit près de son frère Jonathan

Chérif est sous le régime de la détention pour des faits de violences. « Il est en pleine décompression » dit son avocat.

Dans sa famille d’accueil, Jonathan raconte qu’il est également obligé de violer son frère Dimitri, et vice-versa.

A sa « tata » Jonathan raconte aussi qu’il ne mange pas avec une fourchette car chez ses parents elles servent aux pénétrations.

Comme Dimitri et Chérif, Jonathan Delay avait un comportement étrange, selon son ex-assistante familiale.

« Il mangeait pas à la fourchette car il disait que chez eux elles servaient à autre chose… »

Mme Chochois révèle : un jour Jonathan entend le nom de « Legrand » et lui demande : « c’est son nom ou c’est parce qu’il est grand ? »

Le président à Mme Chochois : « vous comprenez l’importance de cette déclaration, Mme. C’est la 1ere fois qu’on entend cela. »

Pour la 1ere fois, l’assistante familiale de Jonathan dit qu’il lui a demandait si Legrand était un nom ou un adjectif.

La révélation de Mme Chochois est cruciale. Le président essaie de comprendre le contexte. Mais l’assistante familiale a oublié.

Devant l’importance de cette déclaration inédite, le président demande à ce que ce soit noté au procès-verbal des débats.

La défense demande à faire acter cette déclaration

C’est la première fois qu’elle donne cet élément important.

Après avoir entendu parler du nom Legrand, Jonathan lui demande : est-ce que c’est son nom ou parce qu’il est grand ?

Sylvie Chochois affirme que Jonathan a entendu parler de Legrand et lui a demandé si c’était son nom ou si c’était un grand.

Elle ne sait pas quoi lui répondre alors. Elle ne sait pas dater l’événement

Est ce après un coup de fil de l’assistante familiale de Dimitri ou après la diffusion du nom dans les médias ? Pas de réponse

Grosse confusion entre les parties pour tenter de comprendre la signification de la question de Jonathan à sa « tata ».

Plusieurs interprétations : Jonathan voulait une précision sur quelqu’un qu’il connaissait ou une info car il n’en savait rien ?

C’est toute la théorie de la défense depuis le début : Dimitri aurait parlé de quelqu’un de grand, pas du nom de famille Legrand

« Ça fait 15 ans que je le dis ! » lance Julien Delarue, l’avocat de Daniel Legrand.

S. Chochois ne posait pas de questions à Jonathan : C’était pas mon rôle. Parfois, il disait « tata, j’ai quelque chose à te dire »

Sylvie Chochois : « quand Jonathan parlait, on voyait dans son regard qu’il souffrait. Il revivait ça. »

Sylvie Chochois : « un enfant de cet âge là ne pouvait pas inventer des choses pareilles, c’était pas possible. »

Sylvie Chochois : quand Jonathan lui parlait « on voyait dans son regard qu’il souffrait, c’était du vécu…

Sylvie Chochois « …un enfant est aveugle mais pas quand il dit des choses pareilles »

Rapport d’expert sur les enfants Delay >

Incident dans la salle : un jeune homme de l’asso Wanted Pedo est expulsé, il vient de crier à propos de Daniel Legrand « c’est un pédophile ! »

Un membre de l’association Wanted Pedo traite l’accusé de pédophile Il est expulsé.

Un des représentants de l’association Wanted Pedo est expulsé de la salle après qu’il ai dit : « c’est un pédophile, c’est normal »

Les avocats de la défense indiquent que cet individu et un autre n’arrêtent pas de les fixer et de leur faire des clins d’oeil

Les avocats de la défense se plaignent d’être menacés du regard par deux membres de l’association Wanted Pedo.

La soeur de Daniel Legrand se lève et s’insurge, le président tente de calmer le jeu

Le président autorise le porte-parole de l’asso Wanted Pedo à rester à condition qu’il arrête de jeter des regards à l’accusé et à la défense

Le président interpelle l’un des représentants de Wanted Pedo : « la sérénité des débats est quelque chose qui vous parle ? »

Un autre membre de la même association reçoit un dernier avertissement avant expulsion.

Le président autorise le 2e membre de Wanted Pedo à rester dans la salle à condition qu’il regarde la cour et pas l’accusé.

Déjà, hier, les avocats de la défense avait dénoncé la présence de tracts de Wanted Pedo au sein du palais de justice

Après cet incident, la cour entend Jean-Yves Boulard, commissaire de police qui a procédé à la garde à vue de Daniel Legrand

Commissaire Boulard : « Ce dossier a occupé deux jours de ma vie professionnelle ». C’est tout.

Commissaire Boulard : « j’ai été choisi pour m’occuper de ce qui devait être la tête du réseau – le père, et le fils Legrand. »

Le policier qui a arrêté Daniel Legrand père témoigne : « Je m’attendais à aller interpeller la tête de réseau (pédophile). 1/2

« Je vois un homme qui ne correspondait pas du tout à l’image j’en avais. » 2/2

Le commissaire Boulard chargé d’interpeller les Legrand dispose « d’un rapport des services de l’enfance et 3 interrogatoires »

Commissaire Boulard : « j’ai trouvé ce dossier assez maigre au vu de ce qu’on nous avait dit de l’affaire. »

Déposition du commandant de police qui a entendu D Legrand en GAV à suivre chez absolument.

A la barre, le commissaire Boulard revient sur l’arrestation des Daniel Legrand, père et fils.

Lors de l’arrestation, Daniel Legrand père « a l’air complètement surpris de notre présence. On lui demande où se trouve son fils »

Commissaire Boulard : « nous allons récupérer le fils qui dort par terre dans un sac de couchage. Il a l’air complètement éberlué »

Idem pour Daniel Legrand fils. « Face à nos questions on a des gens qui avaient l’air complètement perdus et éberlués. »

Commissaire Boulard : « le 1er jour, on n’était pas là pour avoir des états d’âme, on a posé des questions. »

Commissaire Boulard : « en face, on avait des gens qui avaient l’air complètement perdus et complètement éberlués. »

Commissaire Boulard : « j’ai fini par reprendre le dossier et pointer tout ce à quoi je pouvais me raccrocher car j’avais rien. »

Commissaire Boulard : « après le 1er jour, j’ai alerté sur le fait que ces gens ne correspondaient pas du tout à ce qu’on pensait »

Sur le chauffeur de taxi Martel, qui aurait reconnu Legrand fils, »il me semblait tout aussi éberlué que le fils et le père Legrand »

« Daniel Legrand disait qu’il était vierge, qu’il ne pensait qu’à retourner faire du foot. On était à des années lumières de têtes de réseau »

Oups ! Le témoin Jean-Yves Boulard est commandant et non pas commissaire. Mea culpa pour les tweets précédents.

Commandant Boulard : « Le souvenir que j’ai de Daniel Legrand fils c’est qu’il était choqué par les questions que je lui posait. »

Commandant Boulard : Daniel Legrand fils « disait qu’il était vierge, il ne pensait qu’à sortir pour aller jouer au football. »

Commandant Boulard : « je lui ai expliqué comment ça allait se passer en prison, ce qu’il fallait qu’il fasse pour se protéger. »

Le commandant Boulard n’a pas été convoqué aux deux premiers procès. C’est donc la première fois qu’il s’exprime dans ce dossier.

Commandant Boulard : il m’a dit « sortez moi de là ». Je savais que la porte de la prison allait se refermer et je ne pourrais rien faire

« Daniel Legrand m’a dit : ‘écoutez, sortez-moi de la, je compte sur vous’. Je ne pouvais rien faire mais j’ai toujours pensé qu’il y avait un problème »

Commandant Boulard : « ça m’a un peu embêté parce que je ne pouvais rien faire pour lui. »

Commandant Boulard : « on nous présente quelque chose de très organisé et on tombe sur quelque chose à des années-lumière de ça. »

Ce policier n’avait jamais été entendu aux procès de 2004 et 2005

Commandant Boulard : « j’essayais de poser des questions précises avec le dossier. Mais il n’y avait aucun élément matériel »

Le commandant Boulard rappelle qu’à l’époque il traite énormément de dossiers de viols. « J’ai appris à trouver des éléments précis »

Le commandant Boulard, sur Legrand père : « je trouve un simple ouvrier qui va au travail après avoir dormi dans sa voiture. Enorme décalage »

Un interrogatoire de Badaoui met la puce à l’oreille de l’enquêteur: elle avoue avoir accusé à tort un homme d’avoir violé Dimitri

Le commandant Boulard défend ses collègues : « on peut refaire l’histoire, mais dans cette affaire chacun fait ce qu’il peut »

Révélation au procès >

Sur le fait que le taxi Martel a dit avoir reconnu Legrand, le policier rappelle que les 2 étaient « en état de choc » lors de la confrontation

– Le commandant Boulard à Me Forster : « je n’ai pas compris votre question »
– Le président : « très franchement, moi non plus »

Le commandant Boulard n’est intervenu 2 jours dans le dossier Outreau, au moment de la GAV des Legrand. Il en a retenu beaucoup de choses

Commandant Boulard : « j’ai mené ma mission sans état d’âme mais quand vous accusez quelqu’un des faits les + infamants … »

Commandant Boulard : « … qui risque de passer les prochaines années de sa vie en prison, qui a 19 ans … »

Commandant Boulard : « Quand vous avez en face de vous un jeune ho de 19 ans qui risque de passer le reste de sa vie en prison.. » 1/2

Commandant Boulard : « … et que quand vous cherchez des éléments il n’y en a pas beaucoup, c’est un peu inquiétant. »

« …et que vous ouvrez la pochette et que vous avez pas beaucoup d’éléments… » sa phrase reste en suspens, il est perplexe 2/2

Si vous ne suivez pas déjà, LT formidable de sur Outreau ; formidable et poignant, quelle que soit la réalité…

Me Julien Delarue (défense) : « finalement ce 3e procès ne sera pas totalement vain puisqu’on vous aura entendu. »

Commandant Boulard : « cette affaire c’est un enchaînement particulier. C’est pas la faute d’un tel ou d’un tel ».

Commandant Boulard : « cette affaire c’est un enchaînement particulier. C’est pas la faute d’un tel ou d’un tel ».

Quand D. Legrand avoue et évoque le meurtre d’une fillette, le policier tombe des nues et se dit « il faut que je change de métier »

Daniel Legrand s’est ensuite rétracté et a expliqué avoir inventé ce « stratagème » pour sortir de prison

Commandant Boulard : « Je n’aime pas mettre des gens en prison pour rien, c’est terrible. »

Cyrille Mayoux a retweeté Charlotte Piret
Pourquoi ne pas l’avoir dit au cours de l’enquête ?
Cyrille Mayoux a ajouté,
Charlotte Piret @ChPiret #Outreau Commandant Boulard : « je ne devrais pas le dire mais je pensais que la place de Daniel Legrand n’était pas en prison. »

Le président rappelle qu’il n’y a aucune référence de date dans les faits reprochés à Daniel Legrand.

C’est le parquet qui a fait citer comme témoin le commandant Boulard. Et il s’avère être une bonne surprise pour la défense

catherinef @cathfournier

L’audience est supendue, elle reprendra dans une vingtaine de minutes avec l’audition de Chérif Delay​