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Rédigé par Cain Marchenoir le 28 déc 2010 dans Réflexion
La récente proposition du département de la Schlumpfette de dépénaliser l’inceste ne nous laisse pas tranquille. Pourquoi diable quelqu’un voudrait-il rendre conforme une pratique génératrice de multiples troubles et maladies génétiques. Attirer le vote des trois pingouins et demi qui veulent s’enfiler leur frangine ou des 4 notables un quart n’ayant pas réglé leur complexe d’Oedipe?? On sait tous que le PBD d’Evelyne n’est qu’une vaste blague créée pour tenter de nuire à l’UDC mais on imagine mal qu’ils en soient réduit à si peu. Alors on s’informe petit à petit et on va vous faire part de nos quelques réflexions.
Tout d’abord, remettons l’Eglise au milieu du village: si Evelyne a proposé la mesure, vu le temps depuis lequel elle dirige le département, une certitude émerge: c’est sous l’action de la très chrétienne Doris Leuthard que ce projet a été concocté. Une nouvelle fois la démocratie chrétienne helvétique nous démontre son attachement aux valeurs de l’Evangile…
Ensuite, on s’est creusé la tête pour comprendre les réelles raisons qui se cachent derrière tout ça. Comme on l’a fait remarqué, la perspective des quelques hurluberlus aux mœurs familiales répugnantes ne semble pas une piste convaincante. Alors on s’est dit que pour comprendre une proposition de gogol, il fallait fouiller dans les théories les plus gogoles qui soient. On s’est donc plongé assidûment dans quelques lectures imbuvables de féministes aigries et adeptes de la théorie du genre. Et on ne s’est pas trompé.
Si on résume la quête féministe, elle repose sur trois points. Tout d’abord il s’agit de chercher un passé idéal dans lequel le pouvoir patriarcal ne se serait pas exprimé. Un passé dans lequel la femme aurait dicté ses modes de conduite à la société, une sorte de matriarcat originel. Ça semble futile mais c’est important. Si les féministes n’arrivent pas à montrer qu’il y a eu d’autres formes de conception de la société que celles qu’elles jugent patriarcales, alors elles ne peuvent contester sérieusement le modèle en question et proposer une alternative. Ça montrerait que le modèle en question n’est pas naturel mais simplement une construction sociale, par conséquent quelque chose qu’on peut changer facilement. L’ennui pour elles, c’est que jusqu’ici cette quête est vaine. Le modèle actuel (enfin ce qu’il en reste) semble être une constante dans l’histoire de l’humanité.
Le deuxième point de la quête féministe consiste à comprendre comment le modèle patriarcal s’est développé et comment il se maintient en place. Comme les plus folles d’entre elles sont de gauche et néo marxistes, elles s’appuient sur le modèle proposé par Levy Strauss: celui-ci met en évidence une constante : de tout temps, les sociétés se seraient structurées suivant un modèle dit d’économie du sexe: les divers groupes sociaux se passent les gonzesses qu’ils incorporent au nouveau groupe par l’intermédiaire du mariage. Si vous voulez, les groupes masculins se servent de la femme comme monnaie d’échange pour établir des transactions entre eux. Cela a pour conséquence de mettre les groupes en relation les uns les autres et de favoriser les échanges en tout genre. Elles en rajoutent une couche en avançant que puisque ce sont les hommes qui font ce commerce, ce sont eux qui fixent les règles du jeu pour tout ce qui va autour. Par exemple, la transmission du nom de famille masculin. On pourrait presque y voir le début de la mondialisation si on y accordait une quelconque importance. Mais bon, on ne va pas s’attarder plus la dessus, c’est compliqué et ça mériterait certes que certaines questions soient posées, mais pas dans le cadre de ce billet.
Une fois ce mécanisme de domination mis en évidence, les féministes aigries tentent de le casser. Histoire de mettre à bas le système. Et c’est là que l’inceste intervient. Faire tomber le tabou de l’inceste permettrait de mettre fin au diktat de cette économie du sexe. En clair, en laissant untel s’envoyer en l’air avec des gens de même famille, la femme ne serait plus automatiquement l’objet d’échange entre les divers groupes. Par conséquent, cela permettrait de rééquilibrer le pouvoir décisionnel au sein du groupe au profit des nanas. Si elles ne sont plus monnaie d’échange, alors elles prennent une autre place, une place d’acteur.