Acquérir tout d’abord l’indépendance envers cette famille qui ne nous a jamais permis d’avoir des ailes est possible par l’exil. La rupture totale avec la famille peut paraître tranchante et excessive mais il me semble que ce soit la seule solution pour se reconstruire sans influence. J’ai vécu mon exil comme une métamorphose complète de moi-même. J’étais faite de mille petits morceaux et je les ai rassemblés afin d’arriver à construire deux personnes en moi et, un jour, sûrement, je n’en serai plus qu’une. Je ne suis pas partie seule. L’importance de pouvoir s’appuyer sur quelqu’un me paraît fondamentale. Il faut avoir le courage de laisser de côté ses craintes et de faire confiance à un ou une inconnu-e.
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