Quelques notes sur le trauma

Le trauma est quelque chose de sensoriel dans la quasi totalité des cas. Il y a quelque chose au niveau des tripes. Un orage métabolique : une décharge massive.
L’importance du réel traumatique continue à s’imposer y compris pour bouleverser l’ordre des choses dans la thérapie.
Le parcours du combattant des victimes : ce qui veut dire que d’autres bombes tombent, que le traumatisme continue.
La fatalité des évènements qui amènent d’autres événements.
Le trauma est du réel en mouvement, dans les réminiscences et dans la vie quotidienne.
Dans les maladies chroniques, il y a les péripéties, les répétitions.
Le traumatisme sidère une vie. Empêchement de penser.

Si quelqu’un, qui a subi un événement grave vient, ce n’est pas un hasard.
Quand quelqu’un arrive à demander de l’aide, c’est toujours un arrachement à la sidération, à l’omerta.
La personne est soit dans un grand état de détresse, soit dans un état qui lui permet enfin de penser.
On est dans une position éthique redoutable, on a en charge ce dépôt et là il y a quelque chose à ne pas rater parce que ce que l’on rate c’est la personne. Il y a un enjeu fondamental dans la toute première rencontre.
La rupture de lien est ce qui caractérise le trauma.
Si la victime fait une démarche, elle se saisit de lui et va à l’inverse des mécanismes du trauma.
Le cœur syndromique est l’évitement. Un modèle de fonctionnement phobique.
Dans cet évitement on est à l’inverse de la thérapie qui consiste à y retourner.
Le système d’évitement est tueur parce qu’il enferme.
Aaron Beck : l’alliance thérapeutique – sur la dépression.
La thérapie c’est plus de sentiment de maîtrise de sa vie personnelle. On n’est pas dans une passivité, une incapacité, une impuissance totale.

STOP AU DENI | Et pourtant, c’était un viol


Publiée le 7 mars 2014
Dans le cadre de la campagne « Stop au déni », l’Association Mémoire Traumatique et Victimologie vous invite à découvrir le clip vidéo « Et pourtant, c’était un viol» qui met en scène une victime face à des voix accusatrices qui illustrent les réactions les plus fréquentes auxquelles doivent faire face les victimes de viol. Tour à tour, les voix remettent en cause la réalité de son agression, tentent de la minimiser ou de faire basculer la culpabilité sur la femme. Des flash-backs de la scène de viol permettent au spectateur de ne jamais douter un seul instant de la réalité de cette agression.
« L’enjeu principal du film était d’exprimer la double peine que subissent souvent les victimes de violences sexuelles. Nous avons d’abord voulu souligner la violence extrême de l’acte et de ses conséquences. Nous l’avons fait à travers la scène du viol mais aussi avec la vulnérabilité et la douleur du personnage lors de l’interrogatoire. Une fois cette évidence posée, les questions deviennent peu à peu des accusations, les interlocuteurs anonymes, des agresseurs. C’est l’autre violence, plus insidieuse et plus généralisée qui s’exprime : le déni. »

Thibaut Oskian, réalisateur

A l’occasion de la Journée Internationale des Droits des Femmes mobilisons-nous pour dire

STOP AU DENI !

Ensemble nous pouvons dénoncer la culture du viol, la culpabilisation des victimes de violences sexuelles et l’insuffisance de reconnaissance et de prise en charge des troubles psychotraumatiques qu’elles présentent.
Vous pouvez retrouver ce clip video, toutes les informations sur la campagne ainsi que de nombreuses ressources autour des violences sexuelles sur le site de la campagne : http://stopaudeni.com
Tout au long du week-end du 8 et 9 mars, n’hésitez pas à témoigner et dénoncer via le hashtag #stopaudeni sur Twitter.
Vous pouvez également soutenir la campagne « Stop au déni  » sur Facebook en partageant le clip vidéo et le site de la campagne et/ou en utilisant les visuels de la campagne comme photos de profil et de couverture.
Le 9 mars, la Dre Muriel Salmona (@memoiretrauma) participera à un live chat sur Twitter sur le fil #stopaudeni.
Nous comptons sur vous.
Soyons solidaires ! N’abandonnons pas les victimes de violences.