Traces traumatiques et figures projectives des catastrophes de symbolisation

Traces traumatiques et figures projectives des catastrophes de symbolisation
Par Pascal Roman
Bulletin de psychologie
2017/4 (Numéro 550)
Pages : 80
DOI : 10.3917/bupsy.550.0265
Éditeur : Groupe d’études de psychologie


Résumé

L’auteur reprend, actualise et développe la notion de « catastrophe de symbolisation » dans le cadre des productions aux épreuves projectives. Cette notion avait initialement été proposée dans un article paru en 1997 pour rendre compte des effets de rupture dans les processus de symbolisation. L’hypothèse centrale consiste à considérer que les productions projectives, au Rorschach et au TAT, portent la trace des vécus traumatiques précoces. Ces vécus traumatiques se traduisent par un certain nombre d’expressions projectives (catastrophes de symbolisation) qui témoignent de la mise en échec des processus de symbolisation. Une première discussion du concept de « catastrophe » en mathématique met l’accent sur le double mouvement qui le caractérise : rupture et élaboration d’une nouvelle forme. La définition de trois figures des catastrophes de symbolisation est proposée secondairement, illustrée à partir des protocoles de Rorschach et de TAT de deux adolescents issus d’une recherche consacrée aux adolescents engagés dans des agirs sexuels violents.


Plan de l’article

Introduction
Vers une définition des catastrophes de symbolisation
Psychodynamique des violences sexuelles à l’adolescence et scène projective
Clinique projective des catastrophes de symbolisation
Conclusion

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Pays-Bas : une victime d’agressions sexuelles obtient d’être euthanasiée pour mettre fin à son traumatisme

Logo-BFMTV13/05/2016

La jeune femme avait subi plusieurs agressions sexuelles durant son adolescence. En expliquant que le traumatisme était insurmontable, elle a obtenu d’être euthanasiée par l’État néerlandais.

La décision crée la polémique. La Commission néerlandaise à l’Euthanasie (CNE) a autorisé l’année dernière une jeune femme victime d’agressions sexuelles à mourir grâce à l’assistance de médecins. Ce cas vient seulement d’être rendu public par la commission, soulevant un vif débat quant à l’opportunité d’une telle décision. Les spécialistes ont estimé que son traumatisme était incurable, et que l’euthanasie serait pour elle une forme de libération.

Plusieurs agressions sexuelles pendant l’enfance

La jeune femme, âgée d’une vingtaine d’années mais dont l’identité n’a pas été révélée, avait subi plusieurs agressions sexuelles alors qu’elle avait entre cinq et 15 ans. Selon plusieurs psychiatres, qui ont longuement examiné la jeune femme, son traumatisme était « insupportable » et « incurable » comme l’explique CBS News. La jeune femme souffrait d’anorexie, de dépression chronique, de tendances à l’auto-mutilation, d’hallucinations et restait alitée en permanence.
Conformément au droit hollandais, qui a légalisé l’euthanasie en 2002, la jeune femme a donc reçu une dose létale de médicament. Selon les juristes de la CNE, lui refuser l’euthanasie aurait été illégal, la loi de 2002 autorisant l’euthanasie pour les personnes dont les souffrances sont jugées « sans solution ».

…/…

Le député travailliste Robert Flello a balayé cette idée, en argumentant que ce cas était l’exemple type de ce qu’il refusait. Il a expliqué que c’était comme dire aux victimes de viol « vous devez être punie par la peine de mort ».

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