Livre – Psychopolitique par Jean-Michel Oghourlian

PsychopolitiqueDate de parution 4 mars 2010
Editeur : Guibert (François-Xavier de)
Collection : Histoire essentielle
ISBN : 978-2-7554-0394-7
EAN :  9782755403947
Présentation : Broché
Nombre de pages : 167
Dimensions : 13,8 cm × 20,9 cm × 1,4 cm

Pendant des millénaires, les chefs politiques avaient la tâche simple, nous explique, avec un brin de provocation, Jean-Michel Oughourlian : quand ils voulaient mobiliser leur population, il leur suffisait de trouver un ennemi contre qui unir le groupe. Aujourd’hui, la recherche de boucs émissaires ne cesse de perdre de son efficacité. Les puissances rechignent de plus en plus à faire la guerre à l’âge nucléaire ; par ailleurs l’individualisme croissant, au sein des sociétés, rend de moins en moins probables des phénomènes durables de polarisation sur une seule victime émissaire. C’est la décomposition de la politique traditionnelle que nous décrit l’auteur, en tirant ses exemples de l’actualité la plus récente : de la caricaturale tentative de George W. Bush à rassembler une coalition internationale pour se lancer dans la guerre contre l’Irak, à la débauche de communication dont font preuve les modernes élus du peuple, sans réussir à camoufler leur absence profonde d’objectifs. En fait, à la recherche de l’ennemi, on pourrait substituer une véritable recherche du contrat social ; mais tout se passe comme si nos sociétés n’arrivaient pas à sortir d’un « , entre-deux  » où elles sont incapables d’inventer une manière non violente de faire de la politique, sans croire non plus vraiment à l’efficacité de la violence qu’elles continuent à mettre en oeuvre. C’est à un diagnostic sans complaisance sur nos pratiques politiques que nous invite Jean-Michel Oughourlian, dans le sillage des travaux de René Girard.
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samedi 22 juillet 2006
Bonsoir à vous,
je répondrai tout d’abord à la question de dan69 :
« Je pense nous sommes nombreux à ne pas savoir quelle therapie choisir… ou alors elle est dictée de fait par des raisons économiques qui nous poussent à choisir des praticiens conventionnés. »
La question de la thérapie ne se pose pas immédiatement. Parfois il faut traverser de larges étendues de détresse et de souffrance pour qu’enfin l’on dise : « tu devrais penser… » Ou bien c’est parce qu’on est arrivé chez un psychiatre suite à une grave décompensation.
Or la question de l’écoute et de l’accompagnement se pose avant d’être face à l’irrémédiable. C’est en amont que ça se passe. Or, là, nous rencontrons le déni de la société. Pour l’instant les rescapés de l’inceste ou de la pédocriminalité – comme les rescapés de traumatismes de guerre – ne trouvent pas facilement d’écoute car les structures et les professionnels n’y sont pas préparés. A ce propos nous vivons dans un univers qui est bien plus proche de la rumeur et du mythe que de la science et les rescapés rencontrent alors bien des difficultés à se faire entendre, leur témoignage ne sont pas toujours pris en compte… leurs histoires sont trop incroyables, etc.
La prise en charge psychothérapeutique n’est qu’une étape parmi bien d’autres.
Ne nous centrons pas sur la technique mais sur la personne et prenons les choses autrement : par quelles étapes suis-je passé/e, qu’est-ce qui me conviendrait le mieux aujourd’hui ? De quoi ai-je besoin ?
Ce sont les premières questions simples que l’on peut se poser quand surviennent à la mémoire des faits qui renvoient à la honte, au malaise, à l’incertitude et au doute sur soi. Les réponses viendraient facilement si nous n’étions pas, en Europe dans le déni.
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