Introduction
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D’après Janet (1904/1983b, 1935a), la phobie centrale dans la dissociation structurelle d’origine traumatique consiste à éviter la synthèse et la pleine réalisation de l’expérience traumatisante et de ses effets dans la vie de la personne : c’est la phobie du souvenir traumatique. Au plan mental et comportemental, les stratégies d’évitement qui maintiennent la dissociation structurelle sont nécessaires pour empêcher l’apparition de ce qui est perçu par la personne comme d’insupportables réalisations au plan de son histoire et du sens de celle-ci. Par la suite, des phobies supplémentaires apparaissent à partir de la phobie fondamentale du souvenir traumatique.
Janet affirmait (1903, 1909b, 1922) que toutes les phobies ont en commun des peurs face à (certaines) actions. Les phobies d’origine traumatique sont donc traitées dans un ordre particulier de sorte que les patients expérimentent graduellement une capacité croissante à s’engager dans des actions adaptatives déterminées et de haute qualité, à la fois mentales et comportementales, c’est-à-dire à parvenir à de plus hauts niveaux d’efficacité mentale. Des expériences plus complexes et plus difficiles (passées et présentes) peuvent alors progressivement être tolérées et intégrées, et l’on peut obtenir une amélioration de la vie quotidienne.
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