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Mauss identifie enfin un troisième facteur susceptible de faire naître l’obligation de rendre le présent, et qu’il place du côté de la morale. Ce facteur relève de ce que l’on pourrait nommer la socialité, cette capacité à vivre, à s’intégrer et à agir en faveur de la société à laquelle on appartient. Donner, c’est s’ouvrir à autrui, c’est à la fois prendre l’autre en considération, mais aussi s’engager à accepter un retour qui constituera une dette. C’est s’engager dans un rapport de force qui, loin d’être de nature conflictuelle, consiste en l’affirmation de sa capacité à s’ancrer dans le groupe et à accepter ses contraintes. « Ainsi, écrit Mauss, on peut et on doit revenir à de l’archaïque, à des éléments ; on retrouvera des motifs de vie et d’action que connaissent encore des sociétés et des classes nombreuses : la joie à donner en public ; le plaisir de la dépense artistique généreuse ; celui de l ‘hospitalité et de la fête privée et publique. L’assurance sociale, la sollicitude de la mutualité, de la coopération, celle du groupe professionnel, de toutes ces personnes morales que le droit anglais décore du nom de « Friendly Societies » valent mieux que la simple sécurité personnelle (…) ».
Autres billets sur le livre Les éléments du corps humain, la personne et la médecine :
Livre – E. Grand, C.Hervé, G.Moutel – Les éléments du corps humain, la personne et la médecine
Réflexion sur le don
Une réflexion au sujet de « Réflexion sur le don selon Marcel Mauss (suite) »
Donner c’est s’ouvrir à autrui, je suis d’accord mais parfois c’est difficile. C’est vrai, c’est aussi une façon d’être accepté par notre société ce qui n’est pas toujours le cas pour tout le monde, je pense que dedans il y le respect, le non à l’indifférence etc. qui en font partie.
Cette situation dont certaines personnes n’ont pas idée, pas conscience et pourtant c’est primordial. Accepter les contraintes cela aussi fait partie de la vie sociale, pour y être accepté, pour pouvoir donner, partager c’est accepter l’autre dans tout les sens du terme et accepter ce qu’il apporte aussi. L’autre doit en faire autant. Attention je ne parle pas du donnant donnant, tu me donnes, je te donne. Non je n’aime pas cela je parle de ce qui vient et qui sort du coeur. En général quand on donne on le fait avec joie et non sous la contrainte. On ne doit pas le regreter même si cela ne marche pas à chaque fois, je parle du résultat car le but c’est cela que cela fasse plaisir que cela touche la personne ou une association ou autre et si cela n’a pas été le cas il faut toujours en tirer une leçon afin quelle soit positive elle nous aide à grandir aussi.
L’aide mutuelle le partage fait partie de la vie, c’est ce qui la fait vivre et fonctionner. Pour moi positive ou pas à nous de faire en sorte qu’elle soit positive pour tous.
Beatrice