L’inceste en France n’est pas une réalité, c’est de la littérature par Jacques Thomet


3 septembre 2012
Jacques Thomet
A peine rentré de trois semaines sous le ballon d’oxygène de Yellowstone, loin des miasmes d’Outreau, je découvre la Une de Libération, « Le sexe de l’inceste », et quatre pleines pages, avec édito emphatique, sur le thème de « Deux semaines de vacances », le nouveau livre de Christine Angot.
J’en serais abasourdi si je n’avais pris de la hauteur entre les geysers soufrés et les canyons endiablés pour perdre de vue le refus des éditeurs français de publier mon enquête sur « L’épouvantable imposture d’Outreau ».
Ainsi donc, le cataclysme de la pédophilie, endémique dans l’Hexagone depuis ces procès iniques, s’est mué en exercice onirique de littérature pour tous les critiques de ce bouquin que je n’ai pas lu.
A aucun moment les thuriféraires de l’auteure, et pas seulement dans Libé, ne rappellent à leurs lecteurs l’étendue des crimes sexuels commis dans notre pays contre les enfants, et l’impunité exponentielle des violeurs depuis Outreau. Dans sa tour d’ivoire, Mme Angot ne dit mot, à aucun moment, au long de son interview au quotidien, sur le drame vécu par toutes ces petites victimes qui ont dû un jour, comme elle, manger une tranche de jambon blanc enroulé sur le sexe en érection de leur père, et subir l’humiliation de sodomies réitérées, dans les cris et les larmes, puis le silence interminable de la peur, y compris pour dénoncer ces atrocités.
Dans leur volontaire cécité, tous les commentateurs, à l’image de l’écrivaine, sombrent dans les volutes de l’esthétisme pour mieux mettre au rancart les horreurs de la pédocriminalité, terme le plus approprié pour parler de l’inceste. Lisez comme moi tous ces articles, je n’invente rien.
L’inceste en France, c’est de la littérature, pas une réalité. C’est révoltant, et pas seulement affligeant.
Je vais proposer mon manuscrit à Flammarion, éditeur de Mme Angot, puisque cette maison s’intéresse à la sodomie sur les enfants…
Pour lire la suite de l’article, cliquez sur le logo de un journalisme d’investigation

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Autres billets de Jacques Thomet sur l’affaire d’Outreau
1/ Outreau : ce scandale rebondit avec un colloque sur la parole des 15 enfants violés
2/ Outreau : les 13 acquittés ne sont pas tous innocents, mais 12 enfants ont tous été violés
3/ Les 10 ans d’Outreau : pour la première fois, l’un des 12 enfants victimes maintient ses accusations
4/ Outreau : 2 des acquittés sont en garde à vue – maltraitances sur deux de leurs enfants de 10 et 11 ans qui leur ont été retirés
5/ Exclusif – Outreau : l’aîné des 12 enfants martyrs, Chérif (Kevin) Delay, demande au président Sarkozy de les recevoir à l’Elysée
6/ Outreau – L’aîné des enfants martyrs Chérif alias Kévin, confirme ses accusations
7/ Outreau – Chérif Delay : le juge Fabrice Burgaud a été une « victime »
8/ Les pédophiles ont pignon sur rue en France, et plus que jamais depuis Outreau
9/ Outreau : le couple Lavier à nouveau en garde à vue
10/ Outreau : Alain Marécaux avait pourtant avoué sa culpabilité devant les jurés aux assises de 2004
11/ Outreau a engendré l’abdication française dans la défense des mineurs
12/ Outreau : d’autres photos et vidéo remettent en cause la ligne de défense du couple Lavier
13/ Outreau : Virginie Galland de la Voix du Nord parle du délit de contrefaçon
14/ Outreau et ses conséquences : le calvaire de Marine, violée par des adultes dure depuis six ans
15/ Outreau : Un balai instrument du martyre menace les Lavier
16/ Jacques Thomet lance un appel aux 27 enfants d’Outreau
17/ Outreau : 18 et 8 mois de prison avec sursis pour 2 des acquittés + Franck Lavier et Hélène Bernard

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Autres billets sur les acquittés

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Autres billets sur le livre Outreau : l’effroyable jurisprudence de Jacques Thomet
a href= »http://viols-par-inceste.blogspot.fr/2012/07/mon-livre-sur-outreau-leffroyable.html » target= »_blank »>Mon livre sur « Outreau : l’effroyable imposture » sort en septembre

Prostitution : Besoin d’aide pour un aidant

Je suis un accompagnant par internet d’une femme en situation de prostitution, son confident et son aidant. Nous nous connaissons depuis 4 ans, mais mon aide par internet a commencé il y a 8 mois. Elle vit à l’étranger ; la voir n’est pas facile. Je n’ai compris sa prostitution que depuis Février. Cette femme est d’abord une amie qui m’est très chère, et je la vois avec la même dignité et respect que les autres femmes.
Le propos de ce post est de m’apporter de l’aide, car maintenant, ses révélations sont pour moi une SOUFFRANCE.
Au début, lorsqu’elle a décidé de me parler de sa prostitution, j’ai été flatté de la confiance qu’elle me faisait. Elle m’a envoyé des mails de la rue ou elle attendait le client, on a tchaté du bordel durant ses pauses, du « bar spécial » où elle essayait d’aguicher le client… Ce qu’elle m’a raconté surtout c’était ses états d’âmes, son STRESS extrême avant de se prostituer. Elle était très heureuse d’avoir quelqu’un à qui tout dire. Pour moi, sa confiance, être avec elle, même dans cet « enfer » me touchait.
Bien sûr, j’aurais voulu qu’elle arrête la prostitution, mais elle ne voulait pas…
Je me suis alors documenté, j’ai lu et j’ai compris à quel point la prostitution est destructrice pour la femme, j’ai compris cet ENFER. Et mes lectures correspondaient si bien à ce qu’elle me révélait de sa vie : souriante mais toujours si triste à l’intérieur, pleurs durant des heures, honte, anxiété, idées suicidaires depuis des années, image de soi EXTRÊMEMENT négative, dissociation binaire, anesthésie affective, scénarios violents contre elle même… Elle était détruite, broyée, par sa prostitution, et bien sûr par son enfance si destructrice.

Le premier moment très dur pour moi a été lorsqu’elle a voulu se suicider après 15 jours de bordel cet hiver. Après cela, je paniquais quand je la savais au bordel.
Maintenant, j’avoue que je souffre quand elle me parle de sa prostitution, surtout que c’est souvent juste avant d’y aller… C’est une SOUFFRANCE que de l’imaginer, de la savoir se détruire, je « sature » comme accompagnant.
La semaine dernière, j’ai pris de la distance, car je pense qu’elle est trop détruite/formatée par la prostitution, qu’elle ne peut/ne veut plus changer. Tant de détails maintenant me font penser que si elle a voulu s’enfuir de « sa ville de souffrance », ce n’était pas pour changer de vie mais pour venir se prostituer en France, que c’est maintenant sa vie, et qu’elle n’a plus de sexualité du tout en dehors de la prostitution et qui n’en est pas une. Mais qu’elle ne cherche plus que cela : « se prostituer », même si, en son esprit conscient, c’est destructeur, c’est sa mort, sa souffrance, sa salissure…

Elle est toujours entre la peur, la souffrance et l’auto-destruction, c’est épuisant.

Pourtant, elle est et à été toujours très gentille avec moi, vraiment, j’en suis étonné. Plus d’une fois elle m’a donné de l’amour de l’énergie par ses mails gentils alors que j’étais abattu, ou face à face. Mais les lendemains de sa prostitution, j’ai ressenti une colère en elle, une haine pour tous les hommes, tout propos prenait une connotation sexuelle inattendue et insupportable pour elle. Je n’en peux plus, c’est trop de souffrance. Pour elle je suis son « étrange ami » ou son « Saint ».
Pourquoi étrange ? car un homme qui préfère le cœur/l’amitié au sexe est étrange. Un homme qui ne veut qu’une relation de pure amitié avec elle est étrange… (Elle m’a fait rire lorsqu’elle crut que j’avais des problèmes de prostate… car je n’ai été ni un client, ni un amant, ni son mac ).

Je continue à avoir des échanges de mails avec Elle. J’avais envie de lui dire de ne plus me parler du tout de sa prostitution mais non, je la laisse libre. Cette femme est mon amie et elle est vraiment agréable comme personne, généreuse sincèrement, mais je souffre, et je pleurs souvent sur elle.
Ma compagne que j’aime et à qui je suis fidèle ne me reconnait plus: Moi si joyeux et rieur je suis devenu sérieux, mélancolique. Chaque nuit, je pense à elle, non pas de sexe, mais à essayer de trouver les mots justes, de l’aider… Mais qu’est ce que ma souffrance en comparaison de la sienne ?
Voilà toutes vos suggestions sont les bienvenues.
PS : Par amitié pour moi, parfois elle cessa de se prostituer.  J’ai essayé de la persuader d’arrêter, en suivant les conseils des acteurs sociaux… i.e. en lui rappelant sa souffrance, ses maux et en lui présentant sa future vie heureuse sans prostitution.  Mais maintenant elle ne veut plus me confier sa détresse, sa tristesse, sa honte, ses pleurs…